MAUGIN Narcisse (FR)
La vie de Narcisse Maugin demeure encore aujourd’hui très méconnue. On sait toutefois qu’il se marie sans indication précise d’une date et du nom de son épouse. Au moins une enfant prénommée Aimée est née de cette union.
Une collection d’art asiatique pour le musée de Chartres
Narcisse Maugin, diplomate en poste au Japon, dépose à partir de 1904 puis lègue sa collection d’art de provenance extra-occidentale au musée des Beaux-Arts de Chartres. Celle-ci comprend des antiquités égyptiennes (en dépôt au musée de Châteaudun) des bronzes de l’Inde, de la Chine et du Japon et une remarquable collection d’objets de l’Extrême-Orient, principalement du Siam, du Cambodge, des ivoires sculptés, des porcelaines indochinoises, des statuettes de Tanagra et d’Asie Mineure. La collection d’art asiatique de Narcisse Maugin est principalement composée de pièces de petites et de moyennes dimensions et pour certaines assez précoces. Au total, 601 objets sont conservés dans les collections du musée de Chartres.
En 1903, un échange de lettres entre le maire et monsieur et madame Maugin rend compte de leur volonté de donner une partie de sa collection au musée de Chartres, ce qui est accepté par le maire. En collaboration, le lieu est choisi, la collection sera exposée là où se trouvait la collection Layé, dans la salle « P » du musée après y avoir fait des travaux de réfection. Cette salle sert par la suite de salle de réunion pour le conseil du musée. En 1904, le premier don de Narcisse Maugin est réalisé. En juillet 1911, le musée reçoit un deuxième don. Enfin, en mars 1913, il s’agit cette fois d’un legs de la collection Maugin, Narcisse Maugin ayant disparu en septembre 1911.
La provenance des objets présents dans la collection Maugin demeure encore aujourd’hui très floue. On sait toutefois que monsieur Hardouin, du Conseil de France à Gibraltar, qui séjourne à « Hedo, Chine » (procès-verbal daté du 12 octobre 1913) d’où il ramène des œuvres, met en dépôt des pièces chez Narcisse Maugin. Ce dernier en achète quelques-unes, notamment deux défenses sculptées chinoises. Les pièces achetées par Maugin à Hardouin entrent dans la collection du musée avec la donation de juin 1911. Cependant, Hardouin réclame les défenses en argumentant qu’elles lui appartiennent, ce qui est infirmé par le maire dans un courrier de Narcisse Maugin à son enfant.
Il est fait état dans le procès-verbal du 12 octobre 1913 d’objets manquant dans la collection Maugin donnée au musée et dont les objets mobiliers ont été conservés à « l’hôpital ». À la suite de réclamations du maire de Chartres auprès de Me Pluche, notaire (33, rue de la Chapelle), puis au commissaire-priseur, Hyppolyte Boudu, il obtient une réponse de ce dernier indiquant que ce qui manque n’a pas été donné au musée, car les objets ont été jugés sans importance. Dans le procès-verbal du 26 janvier 1915, on apprend que le registre des entrées et sorties n’a pas été mis à jour depuis 1896, et que depuis cette période il y a eu un don important qui est celui de Narcisse Maugin. Monsieur Jusselin est mandaté pour mettre à jour le registre, et le premier don de Maugin est inventorié en 1911.
En 1953, M. B.C. Rowe (habitant Londres) demande des informations au musée sur une statuette du legs (statuette de Tangara).
Notices liées
Personne / personne
Collection / collection d'une personne