Aller au contenu principal
Mise à jour fréquente
Plat de reliure, Crucifixion, émail champlevé, art limousin, 1ère moitié du XIIIe siècle, Paris, Musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

Corpus des émaux méridionaux

Description


L'Institut national d'histoire de l'art, soucieux, de par sa vocation, de mettre à la disposition de la communauté des chercheurs des sources documentaires relatives à l'histoire de l'art (textes et images) et de constituer à partir de ces sources primaires des instruments de travail élaborés (bases de données) utiles à la recherche, a décidé de se rapprocher de la Ville de Limoges et du Centre André Chastel afin de contribuer à l'élaboration d'une base de données sur les émaux sur cuivre champlevés du Moyen Âge dits émaux méridionaux, à partir de la photothèque du Corpus des émaux méridionaux (CEM).
Le CEM, programme de documentation et de recherche créé en 1948 au sein de la Bibliothèque municipale de Limoges par sa responsable Marie-Madeleine Gauthier, détachée auprès du CNRS à partir de 1962, a été rattaché de 2004 à 2014 au Centre André Chastel. La photothèque spécialisée du CEM (plus de 23 000 documents) constituée par Marie-Madeleine Gauthier et son équipe (ingénieurs, techniciens, administratifs [ITA] et vacataires CNRS), durant sa longue carrière de chercheur est, depuis son décès, déposée en totalité au Centre de documentation et de recherche sur l’émail (CEDRE), au sein du Musée des Beaux-Arts de Limoges (avec un dépôt partiel au Centre André Chastel jusqu'en 2014).
Ce fonds photographique résulte d'acquisitions onéreuses (crédits de la Ville de Limoges, puis du CNRS) et gratuites (dons) d'un grand nombre de personnes privées et d'institutions internationales, correspondants de Marie-Madeleine Gauthier et du Corpus des émaux méridionaux. Il a été entièrement numérisé sur des crédits de l'INHA en 2006-2007. Il est valorisé par un travail d'annotations des documents photographiques (identification, datation du CEM, localisation et site de conservation des œuvres émaillées, origine des clichés ; chaque document photographique est doté en outre d'un numéro d'enregistrement qui le distingue des autres). Ce fonds a continué à se développer grâce au travail de Geneviève François, ancienne assistante de Marie-Madeleine Gauthier, ITA CNRS au Centre André Chastel jusqu'en 2012 et au Musée des Beaux-Arts de Limoges sous la responsabilité d'Alain-Charles Dionnet.


Le projet Corpus des émaux méridionaux (CEM) vise au recensement des émaux champlevés limousins réalisés du XIe au XIVe siècle, aujourd’hui conservés dans des collections publiques et privées ou localisés sur le marché de l’art. Plusieurs tomes étaient prévus, répartis par tranches chronologiques, un dernier devant répertorier les œuvres à l’authenticité douteuse. Au moment du décès de Marie-Madeleine Gauthier, seul le premier tome de ce corpus avait été publié. Il s’agit du Catalogue international de l’œuvre de Limoges - Epoque romane (tome I), Paris, Editions du CNRS, 1987, constitué de plus de 330 notices et réalisé avec la collaboration scientifique de Geneviève François (Centre André-Chastel). Après la disparition de Marie–Madeleine Gauthier, une équipe internationale de spécialistes s’est constituée pour établir le manuscrit du tome II, dont la coordination a été assurée par Élisabeth Antoine-König et Danielle Gaborit-Chopin, conservatrices au Département des Objets d’art du Louvre. Ce deuxième tome est paru en 2011 : Corpus des émaux méridionaux. Tome II. L’apogée, 1190-1215, Éditions du CTHS/Louvre, avec un complément CD-ROM, recensant 860 œuvres (toutes catégories d’objets sauf les croix).


Depuis janvier 2019, Lorenzo Margani, chargé de mission dans le Domaine, établit sur Agorha les notices des croix limousines réalisées entre 1190 et 1215 (croix entières, appliques et plaques de croix, ce qui correspond à environ 350 pièces), complément indispensable au deuxième tome du Corpus des émaux méridionaux. Avec l’aide du Service numérique de la recherche, une carte interactive illustrant la diffusion de cette production dans l’Europe médiévale a été établie.

Depuis 2020, le projet Corpus des émaux méridionaux est soutenu par Gimar & Cie et The Ruddock Foundation for the Arts.


Équipe

La base de données est gérée par le Département des études et de la recherche (DER) de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA).

Équipe actuelle :

  • Élisabeth Antoine-König, conservatrice en chef au département des Objets d’art, musée du Louvre
  • Antoine Courtin, chef du Service numérique de la Recherche, INHA
  • Alain-Charles Dionnet, attaché de conservation, Musée des Beaux-Arts de Limoges et responsable du Centre de documentation et de recherche sur l'émail, CEDRE
  • Jannic Durand, directeur du département des Objets d'art, musée du Louvre
  • Pierre-Yves Laborde, chargé de ressources documentaires et numériques, Service numérique de la Recherche, INHA
  • Isabelle Marchesin, conseillère scientifique du domaine Histoire de l'art du IVe au XVe siècle, département des Études et de la Recherche, INHA
  • Lorenzo Margani, chargé de mission, département des Études et de la Recherche, INHA

Auteurs des notices sur la base AGORHA :

  • Élisabeth Antoine-König, conservatrice en chef au département des Objets d’art, musée du Louvre
  • Marie-Cécile Bardoz, documentaliste scientifique, musée du Louvre, département des Objets d’art
  • Barbara Drake Boehm, conservatrice au musée des Cloîtres, The Metropolitan Museum of Art, New York
  • Mona Bramer Solhaug, professeur honoraire au musée d’Histoire culturelle de l’université d’Oslo
  • Marian Campbell, conservatrice honoraire au Victoria & Albert Museum, Metalwork department
  • Christine Descatoire, conservatrice en chef au musée de Cluny
  • Alain-Charles Dionnet, attaché de conservation, Musée des Beaux-Arts de Limoges et responsable du Centre de documentation et de recherche sur l'émail, CEDRE
  • Geneviève François, assistant ingénieur honoraire au CNRS, responsable du Corpus des émaux méridionaux au Centre André Chastel
  • Josefa Gallego Lorenzo, professeur à l’Université de León
  • Lorenzo Margani, chargé de mission, département des Études et de la Recherche, INHA
  • Florian Meunier, conservateur en chef au département des Objets d’Art, musée du Louvre
  • Ekaterina Nekrassova, conservateur au département des Arts décoratifs d’Europe occidentale du musée de l’Ermitage
  • Lourdes de Sanjosé Llongueras, chercheuse indépendante
  • Frédéric Tixier, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’Université de Lorraine

Ancienne équipe :

  • Geneviève François (assistante ingénieur honoraire du CNRS, centre André Chastel - UMR 8150)
  • Dany Sandron (professeur d'Université, Paris IV-Sorbonne, U.F.R. d'Art et Archéologie et directeur du centre André Chastel - UMR 8150)
  • Élisabeth Antoine, Annie Pralong, Jean-Marie Guillouët (conseillers scientifiques successifs de l'axe Moyen Âge puis du domaine Histoire de l'art médiéval, INHA)
  • Frédéric Tixier (chargé d’études et de recherche de l'axe Moyen âge, INHA, 2005-2009)
  • Elisabeth Dartiguenave, chargée de ressources documentaires (2000-2011)
  • Véronique Notin (conservatrice en chef du patrimoine, directrice du Musée des Beaux-Arts de Limoges)
  • Alain-Charles Dionnet (attaché de conservation au Musée des Beaux-Arts de Limoges, responsable du Centre de documentation et de recherche sur l'émail, CEDRE)
  • Laurène Koujan (stagiaire au Musée des Beaux-Arts de Limoges, 2017)

Responsables

  • Isabelle Marchesin (INHA)
  • Élisabeth Antoine-König (Musée du Louvre)
  • Alain-Charles Dionnet (Ville de Limoges)

Partenaires

  • Musée du Louvre, Paris
  • Ville de Limoges

Depuis 2020, le projet Corpus des émaux méridionaux est soutenu par :

  • Gimar & Cie
  • The Ruddock Foundation for the Arts

 

Ancien partenaire :

  • Centre André Chastel (UMR 8150)

et de nombreux partenaires étrangers associés (musée de l’Ermitage, Metropolitan Museum of Art, Victoria & Albert Museum...)

Dates

2004-

Catalogue international de l’oeuvre de Limoges vol.1

En 1963, Marie-Madeleine Gauthier avait lancé au sein du CNRS une entreprise de longue haleine : le recensement exhaustif des émaux limousins du Moyen Âge conservés dans le monde entier. À son décès en 1998, seul le premier tome de ce corpus avait été publié. Il s’agit du Catalogue international de l’œuvre de Limoges – Epoque romane (tome I), Paris, Éditions du CNRS, 1987, constitué de plus de 330 notices et réalisé avec la collaboration scientifique de Geneviève François (Centre André-Chastel).

Cet ouvrage constitue encore aujourd’hui une étude de référence pour tout chercheur souhaitant s’intéresser à l’émaillerie et, plus largement, à la création somptuaire, telle que la recherche l’a définie depuis plusieurs années. Epuisé rapidement après sa parution, ce catalogue restait indisponible à la plupart des spécialistes, les privant ainsi d’un outil de travail essentiel.

Par un contrat avec les Éditions du CNRS, l’Institut national d’histoire de l’art et le Centre André Chastel ont alors obtenu la cession des droit de numérisation. Et c'est l'INHA qui a conduit la numérisation complète du volume, permettant ainsi sa mise en accès libre sur son site.

Le support numérique présenté ici constitue donc un fac-similé de l’ouvrage papier. Il est consultable par le biais d’une interface permettant l’interrogation par mot-clefs, notions et désignations d’œuvres.

Catalogue international de l’oeuvre de Limoges vol. 1

Localisation des croix et des autres émaux méridionaux (1190-1215) attestés avant 1800

À partir de 2016, un partenariat de recherche entre l’INHA et le département des Objets d’Art du musée du Louvre a relancé le projet autour des élaux méridionaux- toujours en cours - visant à la publication des croix et des fragments de croix de la période 1190-1215 sur AGORHA, base de données de l’INHA. À l’occasion du versement en ligne d’un lot de notices, comportant la totalité des croix « pleines » et les fragments de croix à la provenance ancienne, est livrée une carte interactive illustrant les provenances anciennes repérées dans ce corpus. Il est également possible de visualiser sur la carte interactive les provenances anciennes des autres oeuvres répertoriées dans le CEM II.

Autour de 1200, la diversité et la vitalité de la production des émaux limousins est attestée par leur exportation dans toute l’Europe. Cette exceptionnelle diffusion ab antiquo est l’un des aspects les plus frappants de l’histoire de l’Œuvre de Limoges. Le deuxième tome du Corpus des émaux méridionaux (L’apogée, 1190-1215), publié en 2011, a présenté une géographie de cette diffusion sous la forme de cartes indiquant la localisation des objets avant 1800. Ces cartes prenaient en compte la totalité de la production limousine (châsses, appliques, réserves eucharistiques, crosses, reliures, objets liturgiques divers, objets à décor profane, tels que chandeliers, coffrets, médaillons d’appliques), à l’exception des croix, qu’un partenariat de recherche entre l’INHA et le département des Objets d’art du musée du Louvre va permettre d’adjoindre au précédent corpus.

L’équipe du programme en cours entend publier, sur la base Emaux méridionaux d’AGORHA, les notices des croix et des fragments de croix de la période 1190-1215. À l’occasion du versement en ligne d’un premier lot de notices consacrées aux croix pleines et aux fragments de croix, il publie une carte interactive qui permet de visualiser les provenances anciennes de ces objets ainsi que des autres œuvres répertoriées dans le CEM II.

Comment fonctionne la carte ?
Grâce à la zone de calque en bas à gauche de la carte, vous pouvez sélectionner la source des données que vous affichez.

légende de la carte
 

La mention "présence certaine" a été adoptée lorsque la provenance médiévale d’une œuvre est attestée par des sources écrites ou iconographiques, ou bien par sa découverte en contexte archéologique. Dans quelques cas, elle a également été utilisée quand un contexte historique particulier amène par déduction à cette conclusion. Lorsque ces conditions ne sont pas assurées, mais semblent probables, la mention "présence probable" a été indiquée.

Ces calques peuvent être cumulés. Ainsi, il est possible d’afficher tous les points des présence certaines des émaux qu’il s’agisse des croix (et fragment de croix) issues de la base de données ou des autres oeuvres répertoriées dans le CEM II.
Au clic sur un point, un pop-up s’affiche. Selon la source de l’information (base de données pour les croix, ouvrage publié en 2011 pour les autres oeuvres), le pop-up diffère. Pour les croix et fragments de croix le pop-up affiche les éléments suivants :
légende de la carte
 

Pour les autres œuvres répertoriées dans le CEM II (toutes catégories confondues à l’exception des croix), le pop-up type est le suivant :

légende de la carte

Il diffère légèrement de celui des croix, car, pour le moment, il n’est pas illustré, et le lien à la notice détaillée sur la base AGORHA est remplacé par la référence bibliographique du CEM II.

N. B. Lorsque la localisation actuelle de l’objet est inconnue, le dernier lieu de localisation connu, ainsi que sa date, est indiqué.

Localisation des croix et des autres émaux méridionaux (1190-1215) attestés avant 1800

Citer la base

Corpus des émaux méridionaux - INHA / Ville de Limoges / Musée du Louvrehttps://agorha.inha.fr/ark:/54721/28. (Consulté le JJ mois AAAA).