[1838, peinture, rapport Institut primitif 1]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1838, [...]
Pas d'illustration
Description
[1838, peinture, rapport Institut primitif 1]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1838, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les ouvrages des pensionnaires
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1838
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1838, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les ouvrages des pensionnaires
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1838
Descriptions
Transcription :
M. Flandrin, pour sa cinquième année devait un tableau d'histoire de sa composition, de plusieurs figures de grandeur naturelle. M. Flandrin a rempli ses obligations en envoyant un tableau représentant Jésus-Christ et les petits enfants. L'Académie reconnaît dans ce bel ouvrage une sage composition, un style grave et d'un grand caractère. Ce sujet bien choisi offre la plus heureuse réunion de moyens propres à développer toutes les ressources de l'art et l'emploi des modèles les plus intéressants que présente la nature pour animer cette scène, pleine d'un intérêt religieux et pieusement philosophique. Le dessin est d'un bon caractère. On regrette de ne pouvoir louer avec tant d'extension la couleur et l'intelligence de l'effet. On ne peut voir sans peine que ce jeune artiste ne soit pas rappelé à des éloges que l'Académie s'était plu à lui adresser sur son tableau du Dante. Cependant l'on regrette de ne pouvoir le louer également sous le rapport de la couleur et de l'effet et l'on voit surtout avec peine que les défauts qui lui ont été signalés existent encore dans cet ouvrage dont la couleur est lourde [rayé : noire] et privée de lumière ; les tons noirs et opaques du fond nuisent à ce tableau qui manque totalement de perspective aérienne. Il est fâcheux que les femmes à genoux sur le devant du tableau et auxquelles on pourrait reprocher un parallélisme de contour, ayant trop de similitude dans leurs ajustements dont la disposition peu naturelle présente à l’œil une affectation de simplicité. / M. Roger, pour sa quatrième année devait la copie d'un tableau, ou de fragments peints ou dessinés d'après les grands maîtres, plus une composition ou esquisse peinte. M. Roger a envoyé la copie d'une fresque du Titien, dans la scuola del Santo de Padoue. [rayé : On ne peut que le blâmer d'être allé si loin choisir ce tableau du Titien, qui ne pouvait lui offrir aucune des précieuses qualités reconnues de ce grand maître.] Au lieu de l'esquisse exigée, M. Roger a envoyé un tableau représentant Moïse défendant les filles de Jéthro contre les bergers du Madian. La composition de ce tableau est assez pittoresque. Le côté des hommes, dont les lignes sont heureuses, est fort bien senti, quoique la pose de Moïse soit un peu théâtrale. Le groupe des femmes semble prendre trop peu de part à la scène, et jette beaucoup de froideur sur la partie de cette composition. [rayé : L'Académie reproche à l'auteur une exécution maigre, un dessin petit, mesquin et manquant de caractère historique. La couleur blanche, adoptée pour les vêtements des femmes et pour le manteau de Moïse, ne contribue pas peu à la monotonie qui règne dans cet ouvrage. Les teintes du fond et celles du terrain sur les premiers plans, sont trop les mêmes, ce qui nuit à l'effet du tableau.] / M. Jourdy devait, pour sa troisième année, une figure peinte de grandeur naturelle ; plus, une esquisse peinte ou dessinée. On reprochera à M. Jourdy de n'avoir point [rayé : rempli ses obligations en joignant ; mis à la place : joint] à sa figure peinte l'esquisse exigée. [ajouté : En demandant au pensionnaire une figure nue peinte de grandeur naturelle, s'il n'est pas textuellement exprimé, ce doit être une figure d'homme, cela est suffisamment sous-entendu. Quoiqu'il en soit sa figure de femme est d'un bon goût de dessin.] L'Académie reconnaît que l'envoi de cette année est plus satisfaisant, et que cet élève a fait de sensibles progrès. [rayé : Sa figure de femme est d'un bon goût de dessin, la pose en est gracieuse et simple] Les chairs sont bien modelées ; mais cet ouvrage [rayé : manque ; mis à la place : pèche] par le coloris dont les teintes sont lourdes et violacées. On [rayé : regrette que ; mis à la place : désirerait] dans cette figure, qui [rayé : mérite d'ailleurs des éloges ; mis à la place : a du mérite] sous le rapport de l'étude, [rayé : il n'y eût pas eu] plus de fermeté dans [rayé : le modelé des parties ; mis à la place : les extrémités] inférieures. / M. Papéty devait, pour la première année, une figure peinte de grandeur naturelle, plus, quatre figures dessinées d'après nature, et deux d'après l'antique. Il a joint à sa figure d'étude un tableau représentant Moïse sauvé des eaux. Quoique ce dernier ouvrage soit [rayé : en plus ; mis à la place : envoyé en sus] des travaux exigés par le règlement, [rayé : nous devons ; mis à la place : on doit] blâmer M. Papety de n'avoir point [rayé : rempli les obligations demandées ; mis à la place : envoyé les dessins demandés] ; il ne pouvait s'en croire dispensé par l'envoi de son tableau de Moïse. Dans la figure [rayé : d'étude ; mis à la place : académique], on reconnaît un dessin fort et bien modelé. Il est fâcheux qu'il n'y ait de lumière que sur la poitrine, et que les extrémités en soient totalement privées. [rayé : On regrette surtout de ne pas retrouver ; mis à la place : On ne retrouve pas] dans cette étude les heureuses dispositions à la couleur qu'annonçaient les débuts de ce jeune [rayé : peintre ; mis à la place : élève]. Le tableau représentant Moïse sauvé des eaux, offre une scène d'une composition gracieuse, dans laquelle on remarque [rayé : beaucoup] les détails d'un goût élégant, de la recherche dans les ajustements et les accessoires. [rayé : La section de peinture pense que ce n'est pas en cela principalement que consiste le caractère d'un tableau, mais bien dans la physionomie du peuple que l'on veut représenter. Et sous ce dernier rapport, on aurait quelques reproches à faire à M. Papéty. On voit avec plaisir, dans ce tableau un dessin.] Le dessin est correct et élégant, l'exécution fine et habile ; mais il faut rappeler à [rayé : M. Papéty ; mis à la place : l'auteur] que l'effet de jour, surtout dans un tableau d'histoire, doit être pris de manière à mettre en plus grande évidence les figures qui le composent ; c'est manquer à ce principe, suivi par les plus grands maîtres, que de choisir, sans nécessité, l'instant où les figures ne peuvent plus prendre de lumière et ne se détachent sur le fond que comme des ombres. / M. Blanchard, pour sa première année [rayé : même travail exigé par le règlement ; mis à la place : avait les mêmes obligations à remplir]. Les figures dessinées d'après nature et d'après l'antique n'ont point été faites. M. Blanchard a joint à sa figure [rayé : d'étude ; mis à la place : académique] un Caton d'Utique, en sus de ses obligations ; mais n'ayant pas fourni les dessin exigés par le règlement, il doit encourir le blâme. On regrette de ne pouvoir donner quelques éloges à sa figure d'étude, qui est mal conçue, et dont la pose [rayé : est peu convenable au ; mis à la place : ne pouvait convenir au] développement. La figure de Caton d'Utique un peu mieux composée, ne présente rien du caractère et de l'idée que l'on se forme de ce grand personnage. Le ton du tableau, en général, est faux et lourd, et l'exécution en est faible.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 27
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1838, peinture£ Notice créée le 03/09/2002. Notice modifiée le : 26/02/2018. Rédacteur : Anne-Blanche Stévenin.
Rédacteur
Anne-Blanche Stévenin