[1829, peinture, rapport Institut à AFR]Rapport sur les envois de peinture de 1829TYPE : rapport de [...]
Pas d'illustration
Description
[1829, peinture, rapport Institut à AFR]
Rapport sur les envois de peinture de 1829
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Institut de France // Académie des beaux-arts // Rapport de l’académie royale des Beaux-Arts sur les ouvrages des pensionnaires à l’Académie royale de France à Rome
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1829
Rapport sur les envois de peinture de 1829
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Institut de France // Académie des beaux-arts // Rapport de l’académie royale des Beaux-Arts sur les ouvrages des pensionnaires à l’Académie royale de France à Rome
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1829
Descriptions
Transcription :
[f°74] L’Académie, sur les rapports de ses sections de peinture et de sculpture, et après un même examen des ouvrages des pensionnaires envoyés de Rome, a arrêté l’examen critique de ces ouvrages, ainsi qu’il suit : // Peinture / M. Larivière. / M. Larivière a fort bien rempli, pour la quatrième année de sa pension, l’obligation de s’exercer sur une copie, d’après quelque grand maître ; elle approuve le choix qu’il a fait du tableau de Cigoli représentant Ecce homo. Elle y a reconnu avec plaisir une heureuse répétition de la manière, du style, et du ton de couleur de ce maître. C’est enfin ce qu’on doit appeler une belle copie. / L’Académie a été moins satisfaite de l’esquisse envoyée par M. La Rivière [sic]. L’intention du Règlement dans l’obligation qu’elle impose au pensionnaire de faire une esquisse dans sa quatrième année, est de le préparer d’une façon plus particulière au travail de la composition. L’esquisse qu’on demande ne doit pas être un tableau, fini en petit, mais la dimension [f°74 bis] exigée de deux pieds et de douze figures au moins, indique assez qu’on demande à l’artiste une composition étendue, méditée et susceptible de faire voir le travail de sa pensée et de son imagination. On n’a point trouvé cela dans l’esquisse de M. Larivière ; elle n’a pas la dimension demandée ; elle indique beaucoup de précipitation, et une exécution fort négligée. // M. Norblin. M. Norblin a donné le nom de Marius à Minturnes à une fort grande et fort bonne figure d’étude, dont le ton est fort bon, dont le dessin a de la vérité, et dont l’ensemble est satisfaisant. On aurait pu y appliquer un style plus relevé, et dès que l’auteur voulait rappeler dans cette figure l’histoire de Marius caché dans des marais, il aurait dû, sans trop cacher son personnage, distribuer autour de lui quelques masses plus sensibles de roseaux. L’esquisse du songe d’Hésiode, par M. Norblin, donne l’idée d’une composition fort heureuse. L’effet général a quelque chose de neuf et d’ingénieux ; peut-être, y a-t-il dans la distribution des lumières quelque peu trop de contraste. Hésiode aurait pu être placé d‘une manière plus apparente et offrir une meilleure composition. // M. Féron. M. Féron, dans la figure d’étude, à laquelle il a appliqué l’intention du soldat qui vient de donner la sépulture à Pompée, mérite des éloges sous le rapport de l’imitation correcte et vraie du modèle vivant. On a trouvé dans son exécution un dessin exact et sans manière, un faire soigné, un ton de couleur bien soutenu. Quant à l’harmonie générale du tableau, le ton du ciel a paru trop crû, ainsi que celui de la mer dans l’éloignement. // M. Dupré. On aurait désiré pouvoir dire du David de M. Dupré des choses plus agréables à l’auteur. En reprochant à son ouvrage une exécution pleine de mollesse, un dessin faible, un style trivial, un caractère trop peu relevé même indépendamment du sujet, on y a reconnu toutefois une composition qui n’est pas sans mérite, et qui n’ôte pas l’espoir d’une amélioration de talent pour l’avenir. / On terminera cet examen par deux observations qui se rapportent à l’exécution fidèle de la lettre et de l’esprit des règlements relatifs aux études des pensionnaires peintres. [f°75] La première observation regarde l’esquisse à faire dans la 4e année. L’intention de l’Académie a été que le pensionnaire s’exerce à une composition nombreuse en figures, ce qu’on ne peut exiger qu’en petit. C’est pourquoi le règlement porte que l’esquisse peinte ne comportera pas moins de douze figures. Quant à la dimension, le règlement porte qu’elle aura douze pieds au moins. Ces deux conditions n’ont pas encore été scrupuleusement accomplies. L’Académie a cru devoir insister sur ce point. / Elle doit rappeler dans un sens opposé, l’exécution de l’esprit et l’intention du règlement à l’égard du tableau d’histoire qui doit occuper la cinquième année du pensionnaire peintre. Après avoir prescrit pour les premières années l’exécution d’une figure peinte d’après nature et de grandeur naturelle, elle a demandé pour l’ouvrage de la cinquième année un tableau d’histoire de plusieurs figures de grandeur naturelle. / Il est sensible ici que d’une part, le mot plusieurs figures a été employé par opposition aux mots une figure, des années précédentes, d’autre part, qu’on ne pouvait fixer un nombre arithmétiquement invariable. L’esprit du règlement, tel qu’il avait toujours été compris, en raison du temps donné, et de bien d’autres convenances, devait faire entendre qu’il ne pouvait être question d’une vaste toile, ni d’une de ces compositions qui exigent un nombre indéfini de personnages. / Cependant un tableau de ce dernier genre a été envoyé il y a deux ans, et l’Académie, en accordant des éloges mérités à cet effort extraordinaire, ne crut devoir mêler à ses louanges aucune restriction, sur la transgression si évidente des limites, où elle a voulu renfermer le travail de la cinquième année. Elle pense que cette honorable exception ne détruirait pas la règle. / Aujourd’hui qu’elle voit que cet excès de zèle vient d’avoir deux imitations, l’Académie qui en prévoit les inconvénients, se trouve obligée de prescrire des bornes plus précises au tableau de la dernière année. Pour laisser à l’artiste la liberté convenable, au lieu d’enfermer sa composition dans un nombre rigoureusement fixe de figures, elle se contente de prescrire la mesure de la toile à laquelle il devra se conformer. [f°75 bis] L’Académie entend donc que la plus grande dimension du tableau d’histoire en figures de grandeur naturelle, soit de 10 pieds, et elle exige que l’ouvrage soit terminé rigoureusement dans le cours de la dernière année.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
20180402/1-14, fol. 74-86
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter