La Déploration

Sculpture constituée de deux pièces principales de bois (tilleul) assemblées horizontalement : l'élément inférieur (H. 0,10 cm) qui forme la base de la sculpture (sol, étoffe du linceul, coude droit et jambe droite du Christ, bas de sa jambe gauche et ses pieds) ; l'élément supérieur (H. O, 30 cm) auquel est rapporté le buste de la sainte femme à senestre.

- Traces de fixation dans l'étau de l'établi : dans le haut du relief au centre, cavité (diamètre : 2 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois (endommagée) ; sous la base, trois entailles circulaires (diamètre : 2,5 cm environ) et trois cavités (même diamètre) comblées par des pièces de bois.

- Revers plat avec traces de gouge.

- Détails finement sculptés : petits sillons pour rendre le sol, les cheveux et les barbes tracés à la gouge fine.

- Importante attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).

- Bois endommagé avec éclats, manques, usures et retailles. Arrachements et retailles au revers, à dextre, et sur l'élément inférieur à senestre. Nombreuses griffures, coulures de colle.

- Principaux manques : buste de sainte Marie Madeleine ; extrémité de plusieurs mèches de cheveux de saint Jean ; saillies de plusieurs plis des vêtements de la Vierge et de saint Jean ; extrémité des doigts de la main gauche du Christ (sauf le majeur), de l'auriculaire et de l'annulaire de sa main droite, extrémité de son pied gauche et de son pied droit (retaillé).

Infimes traces de polychromie. Bois décapé, puis recouvert d’une couche sombre (cire ?), irrégulièrement encrassée.

La scène de la Déploration, dite aussi Lamentation sur le corps du Christ mort, qui ne correspond pas à un épisode des évangiles, s'intercale entre la Descente de croix et la Mise au tombeau dans le cycle de la Passion. Le thème d'origine byzantine, largement répandu à la fin du Moyen Âge, se prête au format en largeur d'une prédelle de retable. La composition réunit Joseph d’Arimathie, la Vierge, saint Jean, Marie Madeleine et une sainte femme, qui pleurent le Christ mort, étendu à terre sur le linceul, avant d'être déposé dans son tombeau.

Origine inconnue. Collection Jules Maciet (Paris, 1846-1911), don Jules Maciet, 1880.

p. 107 (attribuée au Maître d'Ottobeuren).

p. 64 (attribuée à Jörg Lederer ou son atelier).

p. 66, n° A 35 (Jörg Lederer, vers 1530).