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Fauverge de French, Hippolyte

Statut
Publiée
Contributeur
branasin
Dernière modification
25/10/2023 19:26 (il y a 7 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Fauverge de French
Prénom : 
Hippolyte
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Fauverges de French
Prénom : 
Hippolyte Louis Maurice
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
24 janvier 1888
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
2 janvier 1955
Lieu de mort : 
Commentaire Lieu de mort : 

9e arr.

Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
Vers 1947
Code postal : 
75009
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1945 - 1948
Adresse : 

Donjon de Rallon

Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Institution : 

Petit Journal, L’Intransigeant, Le Figaro, Le Temps

Lieu institution : 
Date d'activité : 
1924 - 1955
Type de profession / activité : 
Biographie
Commentaire biographique : 

Il est difficile de reconstituer la biographie d’Hippolyte Fauverge de French. D’après le registre de l’état civil, conservé aux Archives départementales du Finistère (3 E 61/16/1), nous savons qu’il est le fils d’un propriétaire terrien à Douarnenez, René Ange Fauverge de French, et de Clara Julienne Hurtel, sans profession.

Conscrit à l’âge de vingt et un ans, le 27 octobre 1909, il est appelé au 31e régiment d’infanterie de Melun, par décision ministérielle. Mais, d’une complexion fragile, il est contraint d’interrompre à plusieurs reprises son exercice. Relégué au service auxiliaire, pour goitre bilatéral, sur avis de la Commission de réforme de Vincennes du 1er février 1910, il est réintégré quatre jours après dans le corps de l’armée. Il se voit réformé temporairement quelques mois plus tard, victime de troubles nerveux, qualifiés par le Service de santé d’origine hystérique.

Il reprend du service pendant la Grande Guerre (1914-1918) et combat aux côtés du 11e régiment de zouaves et se voit ensuite affecté au dépôt du service automobile. Il est déclaré inapte le 13 janvier 1917, en raison d’une anémie cérébrale. Le 15 juillet 1918, il est placé en sursis d’appel, de par son statut de rédacteur au sein du Petit Journal, rue Cadet à Paris ; sursis prolongé et rendu définitif le 30 novembre 1918.

Un journaliste engagé

En effet, Fauverge de French a mené une carrière dans le journalisme. Reporter avant la Seconde Guerre mondiale au Petit Journal et à L’Intransigeant. Il est entré aussi à la rédaction du Figaro, dont il était l’accrédité au ministère de l’Intérieur (Combat, 1955). Il a aussi contribué au journal Le Temps (Coulomb G., 2007).

Par vote de l’Assemblée générale du 24 février 1924, le Syndicat national des journalistes l’admet en son cercle, reconnu dès lors comme membre participant. Le dénommé « Fauverge » prend ainsi la parole lors des délibérations, restituées dans les pages du Bulletin du Syndicat des journalistes, pour défendre la cause des journalistes. Il fait notamment entendre sa voix pour une meilleure rémunération et une meilleure répartition du temps de travail.

« Hippolyte Fauverge » figure notamment parmi les souscripteurs et donateurs du Gala du Casino de Paris, donné le 25 février 1933. Cet événement annuel, réunissant le Tout-Paris, est organisé au profit de la Caisse des Veuves et des Orphelins des associations des journalistes et des nouvellistes parisiens, présidés respectivement par Louis Barthou (1862-1934) de l’Académie française, et par Armand Vilette (18 ?-19 ?). « Toutes les personnalités du monde officiel et diplomatique, de la finance, de l’industrie et du commerce, de la société parisienne et de la presse » y assistent alors (Le Petit-Parisien, 18 février 1933, p. 6), sous l’aura du Président de la République, Albert Lebrun (1871-1950 ; Président de 1832 à 1940). Le programme est attrayant et voit se produire, entre autres vedettes du music-hall, Joséphine Baker (Freda Josephine McDonald, 1906-1975), qui enchantera l’audience avec la revue la Joie de Paris. L’insouciance des Années folles est passée, l’Europe s’enfonce dans la Dépression et le nazisme accède au pouvoir le 30 janvier 1933.

Les spoliations de guerre

On retrouve trace de Fauverge de French après la guerre, mentionné dans la liste des personnes spoliées de l’Office des biens et intérêts privés (OBIP) du ministère des Affaires étrangères. Son nom figure notamment dans la liste des victimes retrouvées par la Commission française des archives juives, pionnières dans les recherches menées en ce domaine.

Le Donjon de Ballon, situé dans la Sarthe, où Fauverge de French a vraisemblablement transporté ses objets d’art, se voit pillé à plusieurs reprises, par des unités allemandes restées non identifiées ; et ce, dès 1940, et notamment après son arrestation, en novembre 1941. Fauverge de French fait une première déclaration de vol à la police mobile d’Angers en 1940, avant de s’adresser aux Services des réparations et des restitutions dans le courant de l’année 1945 (AMAE, 209 SUP 328). Son nom composé à particule est escamoté, les documents officiels liés à la procédure ne retenant que le nom de Fauverge. Pour autant, aucun doute sur l’identité du demandeur, qui habite bien le 30, rue d’Orsel à Paris.

En 1950, lui seront restitués dans sa résidence du 18e arrondissement de Paris, les 37 livres jugés compromettants aux yeux du régime nazi ou estimés devoir leur revenir. En revanche, le 9 novembre 1948, Albert Henraux (1881 ? -1953), président de la Commission de récupération artistique (CRA), créée en novembre 1944, apportait une réponse négative (AMAE, 209 SUP 9). Ses objets d’art chinois, ses meubles Louis XVI et sa collection de 1 200 soldats de plomb n’ont pu être retrouvés. Rose Valland (1898-1980), secrétaire de la CRA, parvient néanmoins à identifier les armes de la collection et mentionne le nom du capitaine Kob, comme un des responsables du pillage. Celui-ci se trouvait effectivement en novembre 1941 en cantonnement au Mans (AMAE, 209 SUP 593). Les archives de la CRA en restent là. Pour autant, la collection réunie au musée des Arts asiatiques de Toulon atteste bien du recouvrement d’une grande partie de sa collection d’art asiatique. Et les événements qui vont suivre, rapportés par Jeanne Guillevic (1967), auteure d’un mémoire d’études sur les collections d’art asiatique Fauverge de French et Nicolas Zarifi (1885-1941) à l’École du Louvre, montrent qu’il a pu en jouir jusqu’à la fin de sa vie.

Un accord avec la ville de Toulon

Fauverge de French se sépare de sa propriété du Ballon en 1951, pour disposer d’un pied-à-terre dans le Midi (Guillevic J., 1967). Il se rapproche de la municipalité de Toulon. Célibataire et sans enfant, il informe la veuve de l’ancien conservateur du musée de Toulon, Fontan, de son désir d’être pourvu d’un logement en échange du don de ses collections à la Ville. Ce projet est communiqué au secrétaire, au maire, Binet, qui en prend acte. Ainsi, en 1953, l’accord est scellé entre les deux parties (Guillevic J., 1967).

Hippolyte Fauverge de French meurt deux ans plus tard, à l’âge de soixante-sept ans, des suites d’une longue maladie dans une clinique parisienne. À sa mort, ses confrères de l’Association des journalistes parisiens et du Syndicat des journalistes lui rendent hommage en signalant sa disparition dans les nécrologies de certains journaux affiliés (Combat ; L’Information financière, économique et politique, 1955).

Article rédigé par Florence Adrover

Commentaire biographique : 

The biography of Hippolyte Fauverge de French is difficult to reconstruct. From the civil status register, preserved in the Departmental Archives of Finistère (3 E 61/16/1), we know that he was the son of a landowner in Douarnenez, René Ange Fauverge de French, and Clara Julienne Hurtel, who had no profession.

Conscripted at the age of twenty-one, on October 27, 1909, he was called to the 31st Infantry Regiment of Melun by ministerial decision. Being of a fragile constitution, however, he was forced to interrupt his service several times. He was relegated to the auxiliary service due to bilateral goiter, and he was reinstated four days later in the army corps by a decision made by the Vincennes Reform Commission of February 1, 1910. A few months later, the Health Service diagnosed his nervous disorders as hysterical in origin, and he once again temporarily retired.

He returned to service during the Great War (1914-1918) and fought alongside the 11th regiment of Zouaves before being assigned to the automotive service depot. He was declared unfit on January 13, 1917 due to cerebral anaemia. On July 15, 1918, he was suspended from appeal, due to his status as editor of the Petit Journal, rue Cadet in Paris; this reprieve was extended and made final on November 30, 1918.

A Committed Journalist

Fauverge de French’s career in journalism is reasonably well-documented. As a reporter for Le Petit Journal and L’Intransigeant before the Second World War, he also joined the editorial staff of Le Figaro, where he was assigned to cover to the Ministry of the Interior (Combat, 1955). He also contributed to the newspaper Le Temps (Coulomb G., 2007).

By vote of the General Assembly of February 24, 1924, he was admitted by the national union of journalists, and was recognised as a participating member from then on. During the deliberations, the so-called "Fauverge" thus spoke to defend the cause of journalists during the deliberations, which were reproduced in the pages of the Bulletin du Syndicat des journalistes.. In particular, he voiced concerns for better remuneration and a more favourable distribution of working hours.

"Hippolyte Fauverge" was notably among the subscribers and donors of the Gala du Casino de Paris, given on February 25, 1933. This annual event, a major attraction in Parisian society, was organised for the benefit of the Caisse des Veuves et des Orphelins des associations des journalists et des nouvellistes parisiens and was chaired by Louis Barthou (1862-1934) of the French Academie Française and Armand Vilette (18?-19?). The event was attended by "all the personalities of the official and diplomatic world, finance, industry and commerce, Parisian society and the press" (Le Petit-Parisien, February 18, 1933, p. 6), in the presence of the President of the Republic, Albert Lebrun (1871-1950; President from 1832 to 1940). The attractive program included performances from music hall stars, including Joséphine Baker (Freda Josephine McDonald, 1906-1975), who delighted the audience with the review La Joie de Paris. But the carelessness of the Roaring Twenties had passed; Europe sank into the Depression and on January 30, 1933 Nazism came to power.

The Spoils of War

Traces of Fauverge de French can be found after the war, since he was mentioned by the Office of Property and Private Interests (l’Office des biens et intérêts privés, or OBIP) of the Ministry of Foreign Affairs in their list of individuals whose property had been looted. His name appears in particular in the list of victims found by the French Commission of Jewish Archives, who were pioneers in research carried out in this field.

The Ballon keep in the Sarthe, where Fauverge de French probably transported his works of art, was looted several times, by German units that remained unidentified, starting in 1940, and in particular after his arrest in November 1941. Fauverge de French made a first declaration of theft to the mobile police of Angers in 1940, before addressing the Services of Repairs and Restitutions in the current of the year 1945 (AMAE, 209 SUP 328). His compound name was avoided, and the official documents related to the procedure note only the name Fauverge. However, there is no doubt about the identity of the applicant, living at 30, rue d'Orsel in Paris.

In 1950, the 37 books deemed by the Nazi regime as compromising or otherwise needing to be in their possession were returned to his residence in the 18th arrondissement of Paris. On the other hand, on November 9, 1948, negative information had to be delivered by Albert Henraux (1881?-1953), president of the Commission for artistic recovery (la Commission de récupération artistique, or CRA), created in November 1944 (AMAE, 209 SUP 9). His Chinese art objects, his Louis XVI furniture and his collection of 1,200 toy soldiers could not be found. Nevertheless, Rose Valland (1898-1980), secretary of the CRA, managed to identify the arms in the collection and mentioned the name of Captain Kob as one of those responsible for the looting. This individual had in fact been stationed at Le Mans in November 1941 (AMAE, 209 SUP 593). The archives of the CRA leave it at that. However, the collection assembled at the musée des Arts asiatiques in Toulon attests to the recovery of a large part of his collection of Asian art. The events that followed, reported by Jeanne Guillevic (1967), author of a dissertation on the Fauverge de French Asian art collections, and Nicolas Zarifi (1885-1941) at the École du Louvre, show that he was able to enjoy it until the end of his life.

Agreement with the City of Toulon

Fauverge de French let go of his property in Le Ballon in 1951, in favour of a pied-à-terre in the south (Guillevic J., 1967), close to the municipality of Toulon. Single and childless, he informed the widow of the former curator of the Toulon museum, Fontan, of his desire to be provided with accommodation in exchange for the donation of his collections to the city. This project was communicated to the secretary of the mayor, Binet, who took note. The agreement was sealed between the two parties in 1953 (Guillevic J., 1967).

Hippolyte Fauverge de French died two years later, at the age of sixty-seven, following a long illness in a Paris clinic. On his death, his colleagues from the Association des journalistes parisiens and the Syndicat des journalistes paid tribute by noting his passing in the obituaries of certain affiliated newspapers (Combat; L'Information financière, économique et politique, 1955).

Article by Florence Adrover (Translated by Jennifer Donnelly)

Thèmes d'étude
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Bibliographies / archives
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Florence Adrover