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Société des amis des arts de Strasbourg

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lmarqua2
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16/01/2023 15:01 (il y a plus d’un an)
Type de personne
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Noms
Nom : 
Société des amis des arts de Strasbourg
Nom : 
SAAMS
Qualificatif : 
Organismes
Date création / fermeture établissement : 
29 juin 1832
Commentaire historique : 

Dès mai 1830, des pourparlers sont entamés entre plusieurs amateurs d’art, mais il faut attendre 1832 et l’initiative de Charles-Auguste Schuler, Jean-Frédéric Bruch, A.-W Strobel et Stuber pour voir l’idée d’une Société des amis des arts se concrétiser à Strasbourg. Dans un contexte de quiétude politique, d’essor commercial et d’aisance de la bourgeoisie strasbourgeoise, l’idée de fédérer les amateurs d'art en vue d'organiser des expositions suscite l’intérêt. La Société des amis des arts de Strasbourg est ainsi fondée le 29 juin 1832. À l’occasion de la première assemblée générale, 117 personnes se rassemblent dans les Salons de l’Hôtel de ville. Le Ministre de l’Intérieur autorise officiellement sa fondation le 12 juillet 1832.

Les activités consistent principalement en l’organisation d’expositions dont le rythme se fait presque annuel dans les premières années. Toutefois en 1836, de premières difficultés encouragent la Société à se rapprocher de ses consœurs allemandes. Les 17 et 18 mai 1836, les membres du bureau strasbourgeois assistent aux rencontres d’Heidelberg qui arrêtent les bases de l’Association rhénane pour l’encouragement des beaux-arts dont l’acte de fondation est ratifié le 9 novembre 1836 pour une période de cinq ans. Cette adhésion permet à la Société strasbourgeoise d’élargir son rayonnement aux six villes allemandes également adhérentes : Darmstadt, Mannheim, Karlsruhe, Mayence, Stuttgart et Fribourg-en-Brisgau. Mais cette initiative ne rencontre pas la faveur de tous les membres, notamment des artistes qui se sentent éloignés des exigences germaniques de l’Association rhénane. En réaction, une Société des artistes alsaciens est créée. Elle comprend de nombreux jeunes peintres qui revendiquent leur régionalisme. Léon Lagrange a lui aussi sévèrement jugé cette collaboration, la désignant « d’œuvre antipatriotique, n’apportant à l’art allemand aucun encouragement, puisqu’elle ne lui montre dans l’art français que des rivaux de second et de troisième ordre ». La qualifiant encore de « mauvaise affaire » après étude de ses comptes, il a démontré que la contribution de la Société des amis des arts de Strasbourg aux expositions rhénanes a engendré un sérieux déficit, que les achats d’œuvres françaises n’ont jamais pu résorber. En dépit de ces critiques la première exposition collective est organisée en 1837.

En 1848, de nouveaux Statuts sont rédigés pour améliorer le fonctionnement administratif.

Pour permettre à la Société de déployer ses collections, la Chambre de commerce de Strasbourg propose en 1853 de mettre à disposition deux salles de son bâtiment donnant sur la place Gutenberg .

En 1865, une convention est signée entre la Société des amis des arts de Strasbourg et la Société lorraine des amis des arts sur l’initiative de Charles Cournault, le président de cette dernière. Ce jumelage vise à mutualiser les efforts envers l’organisation d’expositions pour permettre aux artistes de présenter leurs œuvres autant à Strasbourg qu’à Nancy. À ce titre, l’appellation change entre 1865 et 1869 pour devenir Société des amis des arts de Nancy et de Strasbourg. Cette initiative précède en fait la rupture avec l’Association rhénane. En effet, en 1866, une nouvelle directive au règlement de l’Association rhénane contraint les villes à se doter d’un lieu d’exposition permanant pour recevoir les envois des villes membres. Strasbourg ne possédant pas de locaux adéquats, elle saisit le prétexte pour quitter le groupe. Mais la cause réelle est davantage à trouver dans l’omniprésence des peintres allemands dans les expositions rhénanes. Le préjudice d’image et de réputation que cause cette situation sur le Salon strasbourgeois incapable d’attirer les artistes français, l'encouragent à quitter le groupe et à se tourner vers sa consœur lorraine.

Pendant la guerre franco-prussienne, les manifestations sont évidemment interrompues. L’annexion de 1871 et l’émigration qui s’ensuit entrainent un profond déficit de ses membres. Pourtant l’idée de la dissolution est écartée par l’assemblée générale de juillet 1871. Toute manifestation reste néanmoins impossible jusqu’en 1874 où l’encaissement des cotisations reprend.

Comme en témoigne Hugo Haug en 1919, « pendant la longue période de domination allemande, la Société va vaillamment défendre et affirmer sa préférence pour l’art français ». Elle durcit par exemple ses conditions d’adhésion, obligeant tous nouveaux membres à trouver deux parrains, ce qui rend l’introduction de membres allemands beaucoup plus difficile. La Société parvient à conserver sa liberté de gestion et d’organisation d’exposition en jouant subtilement avec l'administration du Reichsland. Les présidents successifs de la Société vont en effet tout mettre en œuvre pour travailler en bonne entente avec les autorités allemandes. Pour chaque manifestation une autorisation est demandée au président de la Police. Les catalogues d’exposition sont édités non pas de façon bilingue, mais dans deux versions, une française et l’autre allemande. L’exigence de traduction est également visible dans les affiches. Enfin, en dépit d’une préférence de la Société aux artistes français, elle ne peut pas complètement exclure de ses expositions la production artistique allemande et diffuse pour cela un appel aux artistes en langue allemande. La relative autonomie de la Société peut également s’expliquer par la priorité de la Ville à reconstituer son musée après la destruction des collections dans l’incendie de l’Aubette à la suite des bombardements de 1871. En 1889, Wilhelm Bode, directeur des Musées de Berlin, est à ce titre mandaté par le gouverneur d’Alsace-Lorraine pour reconstituer la collection. Cet objectif occupe les autorités toutes les dernières années du XIXe siècle et la collaboration de la Société des amis des arts à cette entreprise aide les autorités allemandes à faire preuve d’une grande tolérance envers ses activités.

En 1890, la Société décide de placer en dépôt dans les salles du nouveau musée des beaux-arts soixante-huit tableaux provenant de sa collection. En 1899, elle réitère le don d'une vingtaine de toiles. Une collection de gravures est également donnée au cabinet des estampes. Enfin, des plâtres sont offerts à l’École municipale des arts décoratifs. Ces versements ont pour but de vider les locaux de la place Gutenberg.

La Société est toutefois mise en difficulté à partir de 1883 avec la création d’une société rivale d’obédience allemande : la Strassburger Kunstverein. Ce « cercle d’immigrés » cherche alors à imposer les conceptions artistiques germaniques dans le paysage strasbourgeois en faisant défiler toute l’année dans ses locaux la production artistique contemporaine allemande.

Au nom d’une propagande en faveur de l’art français, les activités de la Société des amis des arts se transforment progressivement dans les années suivantes. Un réseau parisien est mis en place pour encourager les artistes français à envoyer leurs œuvres aux expositions et la production alsacienne est tout particulièrement soutenue. Alfred Ritleng, son influent président, a également œuvré à la conception d’expositions rétrospectives ou consacrées à des domaines spéciaux (arts décoratifs, militaria…).

Après la disparition de la Strassburger Kunstverein en 1900, la Société des amis des arts renforce le rythme de ses expositions qui ne sont plus uniquement dédiées aux œuvres d’artistes vivants, mais aussi à l’art ancien, sous le vocable d’expositions rétrospectives. Cette diversification de ces activités laisse au marché de l’art naissant la possibilité de s’approprier la production contemporaine locale.

A partir de 1901, la municipalité met gracieusement à disposition de la Société les salons du rez-de-chaussée du Palais Rohan pour y déployer ses expositions jusqu’en 1912.

Au début du XXe siècle, les autorités allemandes constatent que les statuts ne sont toujours pas rédigés en allemand. Leur modification pour obtenir la personnalité civile et l'inscription au registre des associations permet d’en adopter de nouveaux le 18 mars 1906.

Le point d’orgue de l’histoire de cette Société se constate en 1907 avec l’organisation d’une grande exposition intitulée L'art français contemporain au Palais Rohan. La contribution de Léonce Bénédite, conservateur du musée du Luxembourg et la présence d’Auguste Rodin parmi les exposants garantissent le succès de la manifestation ce qui agace profondément les autorités allemandes.

Autre date marquante, 1914 et l’ouverture du testament de Charles Muller, graveur strasbourgeois et fidèle membre de la Société comme l’avait été son père. La Société reçoit en héritage la propriété de l’hôtel particulier du XVIIIe siècle, situé 20 rue des Serruriers, ainsi qu’une importante collection d’armes, confiée en 1919 au musée historique de Strasbourg.

Toutefois, il va falloir attendre la fin du conflit pour régler cette affaire car durant la période 1914-1918, aucune activité n’anime la Société. La dernière assemblée générale regroupe ses membres le 17 janvier 1915.

Les activités reprennent en 1919, sauf que le nombre de sociétaires est tombé en dessous de 400. L’immeuble reçu en donation va dans ces années 1920 servir d’enveloppe au déploiement de la collection et de la riche bibliothèque de la Société. Il devient aussi le lieu de réception et d’organisation de conférences pour les sociétaires. En effet, dans cette période d’après-guerre, les artistes n’ont plus tant besoin du soutien d’une institution privée pour promouvoir leurs œuvres. Le réseau de galeries et de marchands d’art à Strasbourg a désormais pris le relai.

L’administration des Beaux-arts s’engage encore dans la conception d’expositions qui se tiennent au Palais du Rhin. Par conséquent, la Société n’intervient plus comme initiatrice des manifestations, mais en apportant son patronage et son soutien financier.

En 1924, la fondation d’une Société des amis des musées de Strasbourg concurrence également la prérogative que la Société a toujours détenue dans l’enrichissement des collections alsaciennes. Cette création n’empêche pourtant pas la Société des amis des arts de s’inscrire comme membres fondateurs de cette dernière, mais elle demande de reconsidérer la nature de ses objectifs. Poursuivant son action dans l’enrichissement des collections municipales par le dépôt d’œuvres, de nouvelles activités apparaissent, comme l'organisation de conférences, de visites, de voyages culturels dans le but de sensibiliser ses membres aux arts.

L’année 1932 marque le centenaire de la Société. La célébration est marquée par la pose d’une plaque sur l’immeuble du 20 rue des Serruriers et l’organisation d’un important banquet.

Plusieurs dons viennent renforcer sa collection privée et sa capacité à soutenir et financier la production artistique régionale. En 1935, la donation Goguel-Schoop comprend des meubles et des tableaux anciens. En 1938, le legs d’Alsa Schuler prévoit la constitution d’un prix et d’une bourse « Théophile Schuler » visant à faciliter les études artistiques d’artistes alsaciens.

Sous l’Occupation, la Société est dissoute. En juin 1940, les autorités allemandes récupèrent les locaux pour y installer un service d’assistance maternelle et les avoirs de la Société sont également saisis et englobés dans une nouvelle association fédérant toutes les sociétés d’artistes et d’amateurs d’art de l’Alsace et de la Lorraine annexées. La « Kameradschaft der Künstler und Kunstfreunde am Oberrehein » est fondée le 26 février 1941 et présidée par Robert Ernst. Grâce aux soins de Charles Zaber et Frédéric Meisenbacher, les collections de la Société sont toutefois respectées.

Après sept années d’interruption, les activités de la Société des amis des arts reprennent en 1946. Elle renoue avec ses fonctions originelles, à savoir l’organisation d’expositions, la collaboration avec les musées strasbourgeois et l’aide aux artistes. La nécessité de remettre en état les locaux oblige à relever la cotisation des anciens membres à 75 francs, tandis qu’elle reste à 25 francs pour les nouveaux.

Le 125e anniversaire de la Société est dignement célébré en 1957 par un banquet.

Enfin, sa pérennité lui est assurée en 1978 par la fusion avec la Société des amis des Musées de Strasbourg et du Bas-Rhin. Ce regroupement de deux entités ne marque aucunement la fin de la Société des amis des arts de Strasbourg dont l’origine et la date de création de 1832 sont rappelées dès le premier article de ses nouveaux statuts. La Société des amis des arts et des musées de Strasbourg se trouve bien « dans la continuation [de cette dernière], sans création de personne morale nouvelle ».


Subventions :

Les ressources de la Société des amis des arts de Strasbourg sont supplées dès 1838 par une aide de 300 francs prise sur le budget de la liste civile royale. Cette subvention cesse à partir de 1848. Mais dès 1852, le comité de la Société adresse une requête à l’Empereur qui accorde, à partir de 1858, sur les fonds de la liste civile impériale une allocation de 300 francs à titre d’encouragement. La maison de l’Empereur garantie cette aide jusqu’en 1869.

La Société des amis des arts de Strasbourg est également soutenue par le département du Bas-Rhin. Sollicité à plusieurs reprises dans les années 1860 en prévision d’une prise d’indépendance vis-à-vis de l’Association rhénane, une subvention annuelle de 300 francs est enfin mise en place entre 1864 et 1870. En 1868, la tentative d’élever cette aide à 500 francs, afin qu’elle s’ajuste aux autres subventions accordées par le conseil général aux Sociétés strasbourgeoises, est toutefois refusée.

En revanche, la municipalité n’a jamais consenti à verser d’aide, préférant apporter son soutien logistique à l’occasion des expositions de la Société ou en contribuant à l’achat de tableaux. En 1864, par exemple la Ville acquière pour le musée deux tableaux pour la somme de 1300 francs.


Soutiens :

La Société des amis des arts est adhérente de nombreuses sociétés locales, comme la Société des amis de la Cathédrale de Strasbourg fondée en 1902 ou le Comité d’art régional d’Alsace fondé en 1935. Elle soutient vivement la création de la Société des amis des musées de la Ville de Strasbourg en 1924 en y adhérant immédiatement.

En revanche, la Société des amis des arts n’a jamais entretenu de rapport avec la Société d’agriculture, sciences et arts du Bas-Rhin fondée en 1819.


Succession des noms : Gesellschaft der Kunstfreunde zu Strassburg : dénomination traduite employée de 1870 à 1918 ; Société des amis des arts et des musées (SAAMS) : employé après la fusion avec la Société des amis des Musées de Strasbourg en 1978.

Condition d'accès : 

À la fondation, le droit d’entrée s'élève à cinq francs auquel s’ajoute la cotisation annuelle de quinze francs.

Avec la modification des Statuts, la cotisation ne donne non plus uniquement droit à un seul billet de loterie, mais trois. De plus, le droit d’acquérir d’autres actions à cinq francs est facilité. Ce nouveau système de souscription d’action multiple permet à la Société d’augmenter ses ressources et aux Sociétaires fortunés d'espérer remporter davantage de lots lors du tirage au sort.

Enfin, après 1871, les modalités d’adhésion évoluent. Il est désormais demandé à l’aspirant une double cooptation. Ce procédé permet en réalité de contrôler et de tenter de limiter l’entrée de la bourgeoisie allemande nouvellement installée à Strasbourg au sein de la Société.

Commentaire Organismes : 

Toujours en activité

Commentaire Organismes : 

- Typologie du bureau

La Société est administrée par un comité qui possède les pleins pouvoirs pour la gestion des affaires ordinaires.

Selon les premiers Statuts, le comité d’administration est composé de 20 membres renouvelables tous les ans par moitié. Les nouveaux Statuts de 1848 portent ce nombre à 21 et modulent l’obligation de renouvèlement annuel par tiers.

Annuellement, se tient l’assemblée générale à laquelle le comité fait un rapport sur l’état de la Société.

- Typologie des sociétaires

En 1832, le nombre de membres est de 117. Deux ans plus tard, en 1834, les souscripteurs doublent pour passer à 230. Les années suivantes, ce chiffre ne fait qu’augmenter pour compter 288 adhérents en 1836 ; 400 membres en 1838 ; 540 en 1860. Juste avant-guerre en 1870, on dénombre 460 souscripteurs. Ils ne sont plus que 230 en 1874, mais le seuil de 500 membres est à nouveau atteint en 1932.

Adresses
Adresse : 

20, rue des Serruriers

Code postal : 
67000
Ville : 
Mél : 
saams@orange.fr
Téléphone : 
03 88 32 15 48
Evénements
Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 

Les premières expositions sont alimentées par les collections particulières de la Ville, par les rares productions du petit nombre d’artistes locaux et par des tableaux pris en location dans des magasins de Paris.

Pour organiser les Salons, le comité sollicite les artistes par voie de presse ou par l’entremise des marchands.

Un règlement constitué de onze articles a été établi pour fixer les modalités d’organisation.

L’exposition se veut sans jury d’admission, ni récompense. L’accrochage des premières expositions réalisées par les membres du comité se fait d’ailleurs dans l’ordre de réception des œuvres.

En 1839, le prix d’entrée est de 50 centimes, comme le coût du livret vendu en plus pour indiquer le titre des œuvres, le nom de l’artiste et surtout le prix des objets. Cette mention persiste jusqu’en 1888. Les années suivantes, elle reste en francs pour les tableaux français et est convertie en marks pour les tableaux allemands.

Liste des expositions :

1832, première exposition se déroulant dans deux salles de l’ancien château royal. Elle ne constitue qu’en une mise en valeur d’objets prêtés par des collectionneurs et des marchands. Elle est ouverte quatre dimanches pour le public et le jeudi pour les sociétaires.

1834, deuxième exposition

1835, troisième exposition

1836, quatrième exposition

Ces quatre expositions, organisées alors que Strasbourg est isolée, ne permettent pas à la Société de dépenser plus de 3800 francs pour l'acquisition d’œuvres.

1837, juillet ; première exposition de la Société strasbourgeoise fédérée aux autres Sociétés rhénanes des amis des arts. Elle se déroule au Palais Rohan sous le titre Grande exposition d’ouvrages français et allemands de peinture, sculpture, gravure, lithographie, architecture, etc... et accueille 355 objets. À partir de cette adhésion, le budget alloué aux acquisitions augmente pour dépasser 5000 francs. Les œuvres choisies gagnent également en qualité et en mérite artistiques.

1838, exposition au Palais Rohan.

1839, exposition au Palais Rohan dont le catalogue compte 186 numéros.

1840, exposition dont le catalogue comprend 150 numéros parmi lesquels la Société achète sept œuvres. Elle commande aussi une reproduction gravée d’un tableau de Schorn à l’aquafortiste Rauch pour être distribuée aux souscripteurs.

1847, exposition au Palais Rohan.

1853, exposition dont le catalogue compte 450 numéros, en majorité des peintres belges, suisse et les écoles de Dusseldorf et Munich. La Société achète six œuvres, dont la moitiéest issue de la production française.

1854, exposition pour laquelle le maire met désormais à disposition les salons du rez-de-chaussée de l’hôtel de ville où se trouve le musée municipal. La Société fait l’acquisition de neuf œuvres.

1857, exposition comptant 183 artistes, dont le quart sont des français et le reste des allemands, belges, hollandais ou suisses. La Société commande un Album strasbourgeois constitué par des artistes alsaciens.

1858, exposition se tenant du 15 au 30 mai dans les salons de l’Hôtel de ville, en parallèle de l’organisation du concours régional agricole de Strasbourg qui a lieu entre le 24 et le 29 mai 1858. À ce titre, un jury récompense quatre artistes (Eugène Beyer, Philippe Grasf, Auguste Schaffer et Charles Edouard Dumarest) à qui sont remises des médailles. À l’occasion de cet évènement, la municipalité acquière un premier tableau de Schuler pour son musée.

1860, exposition ouverte du 15 avril au 13 mai dans les salles du musée de la Ville.

1864, exposition se tenant en mai.

1867, exposition qui attire de façon majoritaire les peintres français.

1868, exposition.

1869, exposition ouverte du 23 mai au 14 juin.

1870, exposition se tenant du 5 au 26 mai, dans les nouveaux locaux du musée situés à l’Aubette.

1874, exposition se tenant du 10 mai au 7 juin. Les autorités allemandes concèdent à mettre à disposition de la Société une salle dans le nouvel hôtel de ville, construit rue Brûlée.

1876, exposition de beaux-arts organisée de façon conjointe avec la Société industrielle de Mulhouse pour fêter le cinquantième anniversaire de cette dernière.

1878, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 25 mai au 20 juin au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1879, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 25 mai au 22 juin au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville, que la presse a jugée de qualité moyenne.

1880, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 9 mai au 12 juin au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1881, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 1er au 31 juillet au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1883, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 3 au 27 mai au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1884, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 11 mai au 8 juin au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1885, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 3 mai au 1er juin au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville et comptant 287 œuvres.

1886, exposition.

1887, exposition des aquarelles de Krafft qui a lieu directement dans les locaux de la Société.

1888, exposition.

1889, exposition rétrospective de peintures, miniatures, dessins, gravures appartenant à des particuliers, se tenant à l’Aubette.

1891, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 10 mai au 10 juin au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1893, exposition rétrospective d'objets d'art et de curiosité, relatifs à l'Alsace, ouverte en mai à la Maison Kammerzell, place de la Cathédrale.

1893, exposition des œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 4 août au 4 septembre, au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville.

1895, salon organisé à l’occasion de la grande exposition industrielle en plus d’une exposition rétrospective d’art alsacien

qui se tient à l’Orangerie.

1897, première exposition des peintres alsaciens du groupe « Strasbourg-Novembre » auquel la Société prête son concours. Elle a lieu dans les salons de la mairie de Strasbourg.

1898, expositions d’œuvres d'art d'artistes vivants, ouverte du 7 août au 7 septembre, à l'Aubette.

1901, exposition d'art international, ouverte du 20 juin au 20 juillet au Palais Rohan.

1903, exposition d’armes, d’uniformes et de documents militaires, ouverte du 20 septembre au 20 octobre, place du château. Cette exposition bénéficie d’un fort retentissement car elle accueille plus de 3000 visiteurs et les ventes s’élèvent à 30000 marks.

1904, exposition d'art, ouverte du 20 juin au 31 juillet au Palais Rohan.

1907, exposition d'art français contemporain, ouverte du 2 mars au 7 avril au Palais Rohan. Léon Ungemarch, alors président de la Société, Pierre Bucher et Ferdinand Dollinger se mettent en relation avec Léonce Bénédite, conservateur du musée du Luxembourg, pour former un comité parisien sous la présidence d'Auguste Rodin. Cette éminente équipe concourt au rassemblement de 575 peintures, sculptures, médailles et objets d’art. Autour de l’exposition, sont organisées deux conférences par Léonce Bénédite et André Hallays. Le succès de l’exposition produit une substantielle augmentation du nombre de sociétaires.

1908, exposition consacrée aux dernières créations de l’École de Nancy, ouverte du 7 mars au 26 avril.

1910, exposition alsacienne de portraits anciens, ouverte du 15 mars au 5 mai au Palais Rohan.

1911, exposition commémorative du centenaire de la mort de Benjamin Zix, ouverte le 28 octobre.

1912, exposition d'art, ouverte du 16 mars au 15 avril au Palais Rohan. Cet évènement est consacré à la production d’artistes vivants autour de deux sections, une allemande et l’autre française. Cette dernière est permise par le concours d’un comité parisien.

1919, exposition d'œuvres d'artistes alsaciens, ouverte du 12 juillet au 15 septembre à l’Hôtel de ville.

1921, exposition de dessinateurs alsaciens du XIXe siècle, ouverte dans les nouveaux locaux de la Société, rue des Serruriers.

1922, exposition.

1924, exposition sur le Livre français moderne.

1925, la Société apporte son concourt à l’organisation de l’exposition L’art en Alsace qui se tient au pavillon des expositions édifié par Th. Berst.

1926, exposition concernant les jouets anciens qui se tient de novembre à décembre.

1927, exposition.

1930, exposition.

1936, la Société contribue à l’organisation de l’Exposition de peinture française contemporaine, qui se tient du 29 mai au 30 juin, au Wacken à laquelle participent Picasso, Rouault, Matisse, Chagall, Bonnard, Dufy, Gromaire, Marquet, Utrillo, entre autres.

1961, exposition.

1972, exposition

Type d'événement : 
Date de l'événement : 
1834 - 1909
Lien événement institutionnel : 

Comme d'autres sociétés d'amateurs de son temps, la Société des amis des arts de Strasbourg compte parmi ses principales activités l'organisation d'une tombola donnant à ses sociétaires une raison majeure d'adhésion.

L’adhésion à la Société occasionne toujours trois actions, mais l’actionnaire peut encore en acquérir d’autres. À l’occasion des expositions, elle émet à l’intention du public des actions fixées à deux francs. En 1860, le prix unitaire est porté à cinq francs, mais il donne droit à trois numéros. Les lots sont au nombre de cinq à trente.

Le premier tirage au sort a lieu en 1834 à l’occasion de l’assemblée générale. En 1878, les mentions d’archives rapportent que jamais la loterie n’a été aussi bien pourvue, engendrant une augmentation soudaine du nombre des membres.

À partir des années 1890, le nombre et la qualité des lots diminuent, réduisant de fait les occasions de gains. La raison s’explique par le renforcement des ambitions muséales de la Société. Préférant conserver les œuvres qu’elle acquière pour forger une collection, les objets ne sont plus versés à la loterie mais exposés au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. La loterie est alors alimentée par la Maison d’art alsacien qui après 1900 devient même le fournisseur exclusif de la Société en estampes et bibelots. Le système de la tombola prend fin de façon définitive en 1909.

Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 

La Société consacre tous ses revenus à l’acquisition de tableaux aux expositions qu’elle organise. Elle a ainsi pu forger un véritable musée particulier.

Les acquisitions faites aux expositions par la ville de Strasbourg sont quant à elles rares. Sauf en 1876 et en 1878, des œuvres alsaciennes ont été achetées pour le musée. Les collections municipales ne peuvent compter que sur l’initiative de la Société pour enrichir son fonds. En effet, elle procède aux acquisitions pour ensuite les placer en dépôt au musée.

Le 22 février 1899, une décision de transférer à titre de prêt permanent est conclu avec le musée. Les principales toiles de la collection, soit 22 tableaux, sont ainsi destinées aux cimaises de la Ville et le cartel a obligation de mentionner la propriété. Par la même occasion, des gravures ont été données au Cabinet des estampes et la collection de plâtres est offerte à l’École municipale des arts décoratifs.

La Société agit aussi en tant que commanditaire d’œuvres. Tous les ans sur ses fonds, elle fait exécuter par un de ses membres un ouvrage d’art constituant en une estampe ou une lithographie qui reproduit des tableaux présentés au sein de leur exposition, voire une médaille. Par exemple, en 1832 une lithographie figurant Gutenberg est commandée et en 1833, une médaille représentant la cathédrale de Strasbourg.

Ces œuvres tirées en plusieurs exemplaires servent de prime annuelle pour les souscripteurs.

Thèmes d'étude
Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

« Le but de cette Société est de répandre le goût des beaux-arts, d’en multiplier les jouissances, de faciliter aux artistes et aux amateurs leurs études, et leur offrir les moyens de faire connaitre leur production. » (1er art. des Statuts de 1832).

Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Fusion des deux sociétés en 1978

Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Plusieurs membres de la Société des amis des arts de Strasbourg ont aussi été membres de la Société académique de Strasbourg

Rôle de la personne dans la collectivité
Personne liée à la collectivité : 
Rôle personne liée à la collectivité : 
Date Rôle de la personne dans la collectivité : 
1836 - 1838
Personne liée à la collectivité : 
Rôle personne liée à la collectivité : 
Date Rôle de la personne dans la collectivité : 
1841 - 1842
Personne liée à la collectivité : 
Rôle personne liée à la collectivité : 
Date Rôle de la personne dans la collectivité : 
1846 - 1849
Bibliographies / archives
Médias associés
Commentaire Médias associés : 
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Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Katia Schaal et Piyush Wadhera