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Milhe, P.E.

Statut
Publiée
Contributeur
nvoleon
Dernière modification
03/07/2023 08:44 (il y a plus d’un an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Milhe
Prénom : 
P.E.
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
Inconnue
Date de mort : 
Inconnue
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Institution : 

Imperial maritime customs

Lieu institution : 
Date d'activité : 
Vers 1892 - Vers 1895
Biographie
Commentaire biographique : 

P. E. Milhe est originaire du département du Vaucluse. Gratifié du titre honorifique d’esquire, il a exercé au sein de l’Imperial maritime customs à Sivatow (actuelle Shantou [汕頭]), dans la province du Guangdong (廣東) [FC / PV / Séance du samedi 28 avril 1894]. Shantou est à la fois poste de douane, lieu de passage du chemin de fer et un des principaux ports ouverts au commerce étranger. La ville portuaire s’est tournée vers l’Occident en février 1860, suivant les clauses du traité de Tianjin (天津), signé en juin 1858 par la France et l’Angleterre, et ratifié en 1860 par l’empereur. On sait également que Milhe a résidé au Tonkin, dans les années 1893, et s’est rendu à Hong Kong (香港), concession anglaise depuis 1842, d’où il a pu envoyer ses collections jusqu’en 1895.

L’Imperial maritime customs constitue un service chinois, géré par une administration étrangère, émergeant en 1854 après la révolte des Taiping (太平) [1851-1864] et établi formellement à partir de 1861. Le consul et interprète anglais Horatio Nelson Lay (1832-1898) en est le premier inspecteur général. Il est remplacé en 1863 par Sir Robert Hart (1835-1911), qui incarnera l’institution jusqu’à sa mort. « Toute nomination dans le service dépend de la seule volonté de l’inspecteur général, Sir Robert Hart », qui recrute un personnel jeune, de dix-huit/vingt-trois ans, ayant une bonne culture générale et sachant parler anglais (Cordier H., 1902, p. 15). Ce type de profils nous permet d’esquisser le portrait de Milhe, dont on ne sait à quel moment il rejoint l’institution.

Article rédigé par Florence Ardrover

Commentaire biographique : 

P. E. Milhe originally came from the department of Vaucluse. Granted the honorary title of Esquire, he practiced within the imperial maritime customs in Sivatow (present-day Shantou [汕頭]) in the province of Guangdong (廣東) [FC / PV / Session of Saturday, April 28, 1894]. Shantou was at once a customs post, a railway crossroads, and one of the main ports open to foreign trade. The port city turned to the West in February 1860, following the Treaty of Tianjin (天津), signed in June 1858 by France and England and ratified in 1860 by the Emperor. We know that Milhe resided in Tonkin in the years around 1893 and went to Hong Kong (香港), an English concession since 1842, whence until 1895 he sent his collections.

The imperial maritime customs was a Chinese service managed by a foreign administration, emerging in 1854 after the revolt of the Taiping (太平) [1851-1864] and formally established as of 1861. Its first Inspector General was English consul and interpreter Horatio Nelson Lay (1832-1898), replaced in 1863 by Sir Robert Hart (1835-1911), who represented the service until his death. "Any appointment in the service depends on the sole will of the Inspector General, Sir Robert Hart", who recruited a young staff of 18-to 23-year olds with good general knowledge and the ability to speak English (Cordier H., 1902, p.15). This profile allows us to sketch a portrait of Milhe, whose date of joining the institution is not known.

Article by Florence Ardrover (translated by Jennifer Donnelly)

Thèmes d'étude
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] Bois sculpté (miniatures, statuettes), objets d'art et d'ethnographie, spécimens issus de la faune et flore

Commentaire Thèmes d'étude : 

P. E. Milhe adresse ses objets d’art et d’ethnographie, collectés en Chine, à la Fondation Calvet, en effectuant plusieurs envois, entre 1892 et 1895, par l’intermédiaire de la Compagnie des messageries maritimes de Marseille. Le musée Requien d’Histoire naturelle d’Avignon s’enrichit également, suivant ses attributions, de spécimens issus de la faune et de la flore caractéristiques de la Chine.

En 1893, Milhe adresse ainsi un ensemble de 213 objets chinois de natures diverses, non spécifiées dans les procès-verbaux, qui représentent autant de « curiosités » en provenance de Hong Kong. L’année suivante, d’autres objets d’ethnographie sont adressés à la Fondation. En 1894, les comptes rendus se font plus précis sur la qualité des objets envoyés. Il s’agit de pièces évoquant l’artisanat chinois, des miniatures et des statuettes, dont on ignore le matériau. Ainsi, peut-on relever deux pagodes à sept étages, ornées de pendeloques ou encore une maisonnette dans laquelle deux ouvriers décortiquent le riz. Un « personnage allégorique employé dans les cérémonies religieuses » et cinq figurines en bois de thé complètent cet ensemble.

Ces collections ont été rassemblées, semble-t-il, au grès des opportunités, dans l’intention de les donner à la Fondation Calvet. Ces collections ont une fonction documentaire, voire « scientifique », permettant de compléter les connaissances sur cette région du monde encore méconnue. Pour autant, il est difficile d’identifier ces objets dans l’inventaire des collections du musée.

Article rédigé par Florence Adrover

Commentaire Thèmes d'étude : 

P. E. Milhe sent works of art and ethnography collected in China to the Calvet Foundation, making several shipments through the Compagnie des Couriers Maritimes de Marseille between 1892 and 1895. The musée Requien d’Histoire naturelle in Avignon was also, according to its attributions, enriched with specimens of fauna and flora characteristic of China.

In 1893, Milhe sent a set of 213 Chinese objects of various kinds, not specified in the minutes, representing "curiosities" from Hong Kong. Further ethnographic objects were sent to the Foundation the following year. In 1894, the reports are more precise regarding the quality of the objects. These pieces evoked Chinese craftsmanship, miniatures and statuettes, the of unknown material. Thus, we can identify two pagodas with seven floors, adorned with pendants or even a small house in which two workers hulled rice. An "allegorical character employed in religious ceremonies" and five teawood figurines complete this set.

These collections were apparently brought together as opportunities arose, with the intention of eventual donation to the Calvet Foundation. These collections have a documentary, even "scientific" function, making it possible to gain knowledge of this then still little-known region of the world. However, these objects remains difficult to identify in the inventory of the museum's collections.

Article by Florence Adrover (translated by Jennifer Donnelly)

Bibliographies / archives
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Articles & actualités
Rédacteur
Florence Adrover