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Auriol, George

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Dernière modification
14/03/2024 15:17 (il y a environ 2 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Auriol
Prénom : 
George
Qualificatif : 
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Huyot
Prénom : 
Jean Georges
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
26 avril 1863
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
2 février 1938
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1863 - 1881
Adresse : 

34 rue du Poivre-Bouilli (aujourd’hui 6 rue de Buzenval)

Code postal : 
60000
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1892 - 1899
Adresse : 

44 rue des Abbesses

Code postal : 
75018
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1899 - 1904
Adresse : 

59 rue Lepic

Code postal : 
75018
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
1883 - 1893
Type de profession / activité : 
Institution : 
Date d'activité : 
1924 - 1938
Biographie
Commentaire biographique : 

Enfance à Beauvais

Jean Georges Huyot dit George Auriol naît le 26 avril 1863 à Beauvais (AD 60, 2MI/ECA 057 R1, no 303) de l’union de Claire Marie Joséphine Maillard (1837-1927) et Jean Huyot (1840-1894), receveur des impôts et commis de poste. Jean Georges étudie dans sa ville natale jusqu’à la fin du lycée, montrant un goût prononcé pour la littérature et les arts.

En 1881, Jean Huyot est muté à Lyon, puis à Villers-Cotterêts l’année suivante. La famille déménage à deux reprises. Durant son année à Lyon, Jean Georges écrit une série d’articles humoristiques et satiriques pour des journaux locaux. C’est à cette époque qu’il choisit le pseudonyme de George Auriol, probablement inspiré du clown Auriol, gardant son deuxième prénom et supprimant le S. Il soumet à plusieurs reprises ses articles au Chat noir, nouvelle revue parisienne en vogue. Ses premiers envois restent sans réponse, mais Auriol persiste jusqu’à ce que l’un de ses essais soit accepté et publié, le 25 août 1883 (numéro 85). Encouragé par ce succès, il s’installe à Paris (Fields A., 1985, p. 19).

Montmartre et le Chat Noir

En l’espace de quatre mois, entre septembre et décembre 1883, Auriol parvient à décrocher un emploi dans la maison d’édition Marpon et Flammarion, et remplace Henri Rivière (1864-1951) au poste de rédacteur en chef du Chat Noir — poste qu’il occupera pendant dix ans. Il vit alors au 17 rue Racine (Fields A., 1985, p. 28).

Le premier cabaret « Le Chat Noir », situé au pied de la Butte Montmartre, avait été créé en novembre 1881 par Rodolphe Salis (1851-1897). Deux mois plus tard, le 15 janvier 1882, paraissait le premier numéro de son journal du même nom, qui comptera au total quelques quatre-vingt illustrateurs et chroniqueurs, parmi lesquels les artistes Eugène Grasset (1845-1917), Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), Adolphe Léon Willette (1857-1926), Alphonse Allais (1854-1905), André Gill (1840-1885), Caran d’Ache (1858-1909), Fernand Fau (1858-1915), Antonio de La Gandara (1861-1917), Henry Somm (1844-1907), mais aussi les écrivains et poètes Émile Goudeau (1849-1906), Narcisse Lebeau (1865-1931), Maurice Rollinat (1846-1903), Léon Bloy (1846-1917) Jules Jouy (1855-1897) (Donnay M., 1926).

En 1884, Auriol débute son service militaire obligatoire pour trois ans, intégrant le camp de Soissons au 67e régiment d’infanterie. Il continue néanmoins à écrire et envoyer des articles au Chat Noir. Grâce à l’intervention de Salis, Auriol est libéré au bout de dix mois de service, et retrouve son poste de rédacteur en chef en septembre 1885 (Fields A., 1985, p. 28).

La carrière d’Auriol au sein du Chat noir et surtout les rencontres qu’il y fait sont déterminantes dans son évolution artistique. Rivière lui transmet son goût pour la gravure sur bois en couleurs et les estampes japonaises. Grasset le familiarise avec la typographie, l’ornement et l’illustration.

Au début des années 1890, le paysage montmartrois a déjà fortement changé : de nombreux cabarets ont ouvert, et le Chat Noir doit faire face à une concurrence de plus en plus rude. Le journal est également ébranlé par le nombre croissant de nouvelles revues publiées, et ses ventes sont en baisse. En 1891, l’éditeur en chef Alphonse Allais renonce à ses fonctions pour monter son propre journal. Alors que le fondateur Rodolphe Salis songe à vendre le Chat Noir, Allais convainc Auriol et deux autres membres du périodique de le racheter. Au début de l’année 1893, ils font une offre à 5 000 francs pour le cabaret, mais s’y prennent trop tard : Salis a alors déjà cédé le Chat Noir à Charles Gallot (1838-1919). Allais et Auriol tentent de racheter le journal, en vain. Auriol conserve malgré tout son poste d’éditeur(Donnay M., 1926).

Le monogramme

Ayant presque entièrement disparu au cours du XIXe siècle, le cachet — tampon utilisé en guise de signature — redevient populaire au tournant du siècle suivant à la faveur de la seconde génération de graveurs japonisants, dont fait partie Auriol. Ce dernier est sans doute le premier à percevoir le monogramme comme une forme d’art à part entière, et lorsque Rivière conçoit et imprime ses premières éditions d’estampes, c’est naturellement vers lui qu’il se tourne pour lui concevoir un cachet personnalisé. Auriol en imagine sept, de style japonisant, reprenant la fleur favorite de son ami, l’iris. Rivière l’emploiera pour l’ensemble de ses travaux gravés à partir de 1888(Sueur-Hermel V., 2009).

Jusqu’en 1888, Auriol signe ses œuvres de son simple nom ; à partir de 1889, il utilise le monogramme du scarabée dont les antennes forment ses initiales G et A. Cette nouvelle signature attire l’attention de ses amis et collègues, qui lui commandent à leur tour un cachet personnalisé (les membres du Chat noir Allais, Jouy, Fau, Somm, Steinlen, et le cabaret lui-même). Ainsi, Auriol devint bientôt célèbre grâce à cette activité, qu’il poursuit tout au long des années 1890. En 1898, il imagine pour lui un nouveau modèle de monogramme, plus en phase avec ses aspirations du moment ; le scarabée est ainsi abandonné au profit de ses initiales stylisées, cachet qu’il utilisera jusqu’à la fin de sa vie (Alexandre A., 1899, p. 170).

En 1900, Auriol décide de préparer un ouvrage recensant tous les monogrammes qu’il a produits jusqu’alors. Aidé de l’éditeur Henri Floury (1862-1961), il publie trois volumes : Le premier livre des cachets, marques et monogrammesen 1901 préfacé par Roger Marx, le suivant en 1908 préfacé par Anatole France, le troisième et dernier en 1924.

La période de maturité

À la fin de l’année 1892, Auriol s’est imposé comme un écrivain, graphiste et illustrateur établi, reconnu tant par les familiers du Chat Noir que par les éditeurs parisiens. L’année qui suit est très importante pour sa carrière, qui voit les projets et commandes se multiplier.

Son premier livre, Histoire de Rire (1893), composé de plusieurs histoires courtes et humoristiques, est publié par Flammarion. Sept autres livres suivront, un chaque année, tous édités chez Flammarion : En revenant de Pontoise (1894), Contez-nous ça (1895), Hanneton vole (1896), Le Chapeau sur l’Oreille (1897), Ma Chemise Brûle (1898), À la façon de Barbari (1899), La Charrue avant les bœufs (1900).

En 1893, Auriol participe à sa première exposition avec la Société des peintres-graveurs français, à la galerie Durand-Ruel. Aux côtés de Félix Buhot (1847-1898), Jules Chéret (1836-1932), Henri Guérard (1846-1897), Pierre Georges Jeanniot (1848-1934), Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), Henri Rivière, James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) ou encore Anders Zorn (1860-1920), il présente un ensemble de sept gravures sur bois en couleurs à la manière japonaise (Au Bois, Promenade, Enfant et jeune fille et quatre épreuves de Voici l’iris en fleurs), deux aquarelles, un projet d’éventail et plusieurs planches de monogrammes. Ces œuvres témoignent de l’influence du japonisme — il sera bientôt surnommé le « Japonais de Paris » (Alexandre A., 1899, p. 168) — de la leçon de Rivière, tout en annonçant l’émergence de l’Art nouveau (Société des peintres-graveurs français, cinquième exposition, 1893).

Cette expérience lui assure non seulement un supplément de notoriété, mais l’encourage également à poursuivre ses expérimentations artistiques, en particulier dans le domaine de l’estampe. Dans les mois qui suivent, fréquente assidûment l’imprimerie d’Eugène Verneau. De cette période naît sa première édition de lithographies en couleurs, Bois frissonnants (1893), publiée par la prestigieuse maison L’Estampe Originale. L’accueil enthousiaste de ces lithographies convainc Auriol d’explorer encore davantage ce médium, en particulier pour les couvertures de livres.

Durant cette époque, le style d’Auriol gagne encore en maturité et en assurance, sa ligne se fait de plus en plus simple, ferme et vigoureuse. Ses sources d’inspiration demeurent le monde végétal et le corps féminin. Toujours en 1893, Auriol reçoit une commande de Larousse pour concevoir la couverture, la page de garde et les illustrations de la Revue Encyclopédique. C’est le début d’une longue collaboration avec cette maison d’édition (Fields A., 1985, p. 62).

Les années productives

En 1895, Auriol expose une série de lithographies au Centenaire de la Lithographie (Centenaire de la lithographie, 1895) ainsi qu’à l’exposition de la Société Nationale des Beaux-Arts (Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, dessin, gravure, architecture et objets d’art exposés au Champ-de-Mars, 1895). La même année — et bien qu’il ait toujours refusé d’être affilié à ce courant — il figure au Salon de l’art nouveau de la Galerie Bing (Salon de l’art nouveau, premier catalogue, 1896), dans les sections « Peintures, Pastels, Aquarelles, Dessins » (il y expose une peinture et une aquarelle) et « Estampes » (deux projets d’éventails gravés sur bois).

Au tournant du XXe siècle, le lien entre Auriol et Rivière est ravivé à plusieurs occasions. En 1895, les deux artistes collaborent de nouveau pour le recueil de poèmes et musique de Fragerolle, L’enfant prodigue (1895), que Rivière illustre, et dont Auriol conçoit les titres et la mise en page. C’est à cette occasion qu’Auriol rencontre l’éditeur musical Wilhelm Enoch (1840-1913), marquant le début d’une relation professionnelle longue de trente ans. Enoch confiera à Auriol les illustrations, frontispices et la mise en page de nombreuses partitions jusqu’en 1929.

En 1897, Auriol reçoit sa première commande étrangère pour la couverture du mensuel bruxellois Le Thyrse. Durant l’année 1898, il conçoit des lithographies en couleur pour les couvertures de plusieurs ouvrages : Bucoliques de Jules Renard (1864-1910), Les Modes de Paris et L’Art dans la Décorations Extérieure des Livres d’Octave Uzanne (1851-1931).

Toujours en 1898, Auriol participe à un projet de longue haleine : un calendrier réunissant les lithographies bretonnes de Rivière, pour lequel il est encore une fois chargé de la mise en page et des ornements, Verneau s’occupant de l’impression et de la distribution. L’édition du Beau Pays de Bretagne se poursuit chaque année jusqu’en 1917.

C’est à cette époque qu’il rencontre sa future épouse, Jeanne Docquois (1875— ), sœur cadette de son collègue Georges Docquois (1863-1927) au Chat Noir. Elle a alors 22 ans, Auriol en a 34. Ils se marient le 26 octobre 1898 dans la maison familiale de Jeanne, à Boulogne-sur-Mer (Fields A., 1985, p. 77).

À la fin de l’année 1901, Auriol est approché par les frères Peignot, directeurs d’une vaste fonderie à Paris. Les Peignot avaient déjà collaboré avec l’illustrateur et affichiste Eugène Grasset en 1899, et lorsqu’ils contactent Auriol pour une commande similaire, ce dernier prend son rôle très à cœur. En l’espace de deux ans, il produit de nouveaux caractères et une centaine d’ornements, notamment les polices « Française légère » (1902), « Auriol » (1903), « Clair de Lune » (1904), « Robur » (1907) et « Cochin » (1914). Ce travail lui permet de s’imposer comme une référence en matière de typographie (Caradec F., 1981).

En 1902, Auriol est chargé de concevoir la maquette (boîte, couverture et relief et lettrage) du nouvel ouvrage de Rivière, Les Trente-six Vues de la tour Eiffel, paru en édition limitée.

Entre 1905 et 1920, Auriol publie huit livres, les cinq premiers chez Flammarion : L’Hôtellerie du Temps perdu (1905), Soixante à l’heure (1908), Les pieds dans les poches (1910), Sur le pouce (1911), Le tour du cadran (1913), La lucarne (1914) etLa Geste héroïque des petits soldats de bois et de plomb (1915), Les aventures du Capitaine Longoreille, lapin breton (1920).

Les dernières années

Le 8 janvier 1907 naît le premier et unique enfant de George Auriol et Jeanne Huyot, Jean Georges Huyot (1907-1950). Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, l’activité d’Auriol est fortement réduite, se limitant à l’écriture d’histoires courtes et à la production de quelques monogrammes.

Membre de la société des Amis de l’art japonais, Auriol conçoit également plusieurs cartons d’invitation pour les dîners mensuels entre 1906 et 1930, des estampes « à la manière japonaise » signées tour à tour par Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924), Jules Chadel (1870-1941) et d’autres graveurs contemporains (Vabre E., 2009, p. 3-6).

Le boom artistique que connaît Paris à la fin de la guerre va profiter à Auriol : il collabore de nouveau avec Enoch pour des livres de musique (plus de trente-cinq couvertures réalisées entre 1919 et 1922), puis avec Larousse pour une série d’encyclopédies historiques et scientifiques, ainsi qu’une dizaine d’ouvrages pédagogiques publiés en 1922. En 1921, il collabore à La Lettre d’Imprimerie, ouvrage encyclopédique en deux volumes que l’auteur, Francis Thibaudeau (1860-1925), dédie à Auriol.

En 1924, Georges Lecomte (1867-1958), alors directeur de l’École Supérieure Estienne, propose à Auriol un poste professeur en histoire de la typographie. À partir de 1926, il rejoint le mensuel ABC magazine en tant que critique littéraire (Fields A., 1985, p. 114-115).

Le 22 mai 1926, Auriol est nommé Chevalier de la légion d’honneur à l’occasion de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes (AN, 19800035/551/62987).

En 1930, il publie son dernier livre, consacré à son ancien ami et collègue au Chat noir, Théophile Alexandre Steinlen.

Auriol meurt le 6 février 1938 à l’âge de 76 ans. Son épouse Jeanne Auriol hérite de tous ses biens, œuvres graphiques et écrits. À la fin de l’année 1938, elle vend à la Bibliothèque nationale deux cent cinquante-huit œuvres issues de cette succession (Fields A., 1985, p. 118).

Article rédigé par Angélique Saadoun

Commentaire biographique : 

Childhood in Beauvais

Jean Georges Huyot also known as George Auriol was born on April 26, 1863 in Beauvais (AD 60, 2MI/ECA 057 R1, no 303) son of Claire Marie Joséphine Maillard (1837-1927) and Jean Huyot (1840-1894) a tax collector and post office clerk. Jean Georges studied in his hometown until the end of high school, showing a penchant for literature and the arts.

In 1881, his father, Jean Huyot was transferred to Lyon and then to Villers-Cotterêts the following year. The family moved twice. During his year in Lyon, Jean Georges wrote a series of comical and satirical articles for local newspapers. It was at this time that he chose the pseudonym George Auriol, which was probably inspired by the clown Auriol and thus keeping his middle name without the S. He repeatedly submitted his articles to Le Chat Noir, a new Parisian magazine that was in vogue. At first his mailings went unanswered, but Auriol persisted until one of his essays was accepted and published on August 25, 1883 (number 85). Encouraged by this success, he decided to move to Paris (Fields A., 1985, p. 19).

Montmartre and the Le Chat Noir

In the space of four months, between September and December 1883, Auriol managed to land a job in the Marpon & Flammarion publishing house Marpon replacing Henri Rivière (1864-1951) as editor-in-chief of Le Chat Noir; a position he would occupy for ten years. At this time he lived at 17 rue Racine (Fields A., 1985, p. 28).

The first “Le Chat Noir” cabaret, located at the foot of the Butte Montmartre, was created in November 1881 by Rodolphe Salis (1851-1897). Two months later, on January 15, 1882, the first issue of his newspaper of the same name was launched employing some 80 illustrators and columnists. These included such artists as Eugène Grasset (1845-1917); Théophile Alexandre Steinlen (1859 -1923); Adolphe Léon Willette (1857-1926); Alphonse Allais (1854-1905);  André Gill (1840-1885); Caran d'Ache (1858-1909);  Fernand Fau (1858-1915);  Antonio de La Gandara (1861-1917);  Henry Somm (1844-1907). They also included writers and poets such as Émile Goudeau (1849-1906); Narcisse Lebeau (1865-1931); Maurice Rollinat (1846-1903;, Léon Bloy (1846- 1917); Jules Jouy (1855-1897); and (Donnay M., 1926).

In 1884, Auriol began his mandatory three-year military service, joining the 67th infantry at the camp in Soissons. During his service he continued to write and send articles to the Le Chat Noir. Thanks to an intervention by Salis, Auriol was released after ten months of service, and returned to his position as editor-in-chief in September 1885 (Fields A., 1985, p. 28).

Auriol's career at the Le Chat Noir and especially with the encounters he made there, were decisive in his artistic development. Among those encounter was Rivière who passed on to him a taste for color woodcuts and Japanese prints while Grasset familiarized him with typography, ornamental design and illustration.

At the beginning of the 1890s, the Montmartre landscape had already changed considerably: with many cabarets opening, and the Le Chat Noir faced increasingly difficult competition. The newspaper also was shaken by the increasing number of new reviews published, and its sales decreased. In 1891, editor-in-chief Alphonse Allais resigned to set up his own newspaper while founder Rodolphe Salis was thinking of selling the Chat Noir, so Allais convinced Auriol and two other members of the periodical to buy it back. Thus, at the beginning of 1893, they made an offer of 5,000 francs for the cabaret, but they were too late: Salis had already sold the Le Chat Noir to Charles Gallot (1838-1919). Allais and Auriol tried in vain to buy the newspaper yet nevertheless, Auriol retained his post as editor (Donnay M., 1926).

The monogram

Having almost completely disappeared during the 19th century, the cachet, a stamp used as a signature, became popular again at the turn of the following century thanks to the second generation of Japanese style engravers, including Auriol. The latter was undoubtedly the first to perceive the monogram as a form of art in its own right, and when Rivière designed and printed his first print editions, it was only natural that he designed a personalized cachet. Auriol created seven of them in the Japanese style, using his friend's favorite flower, the iris. Rivière would then use it for all of his engraved works starting in 1888 (Sueur-Hermel V., 2009).

Until 1888, Auriol had signed his works only with his name. Yet, from 1889 onward, he used the monogram of a scarab beetle of which the antennae formed his initials G and A. This new signature attracted the attention of his friends and colleagues, who in turn ordered a personalized stamp from him (Le Chat Noir members: Allais , Jouy, Fau, Somm, Steinlen) being something he continued until the end of his life.

In 1900, Auriol decided to prepare a book of the monograms he had designed. Aided by the publisher Henri Floury (1862-1961), he published three volumes entitled: Le premier livre de cachets, marques et monogrammes (The first book of stamps, marks and monograms). The first in 1901 was prefaced by Roger Marx, the next in 1908 was prefaced by Anatole France, the third and last was published in 1924.

The mature period

By the end of 1892, Auriol had established himself as an established writer, graphic designer and illustrator, recognized both by those familiar with the Le Chat Noir as well as by Parisian publishers. The following year was pivotal for his career with a multitude of projects and commissions.

His first book, Histoire de Rire (1893), composed of several comic short-stories, was published by Flammarion. Seven other books would follow every year, all published by Flammarion: En revenant de Pontoise (1894), Contez-nous ça (1895), Hanneton vole (1896), Le Chapeau sur l'Oreille (1897), Ma Chemise Brûle ( 1898), À la façon de Barbari (1899) and La Charrue avant les boeufs (1900).

Auriol participated in his first exhibition with Société des peintres-graveurs français, at the Durand-Ruel gallery in 1893. He presented a set of seven color woodcuts in the Japanese style (Au Bois, Promenade, Enfant er jeune fille and four proofs of Voici l’iris en fleurs), two watercolors, a fan project and several marking plates of monograms alongside such artists as Félix Buhot (1847-1898), Jules Chéret (1836-1932), Henri Guérard (1846-1897), Pierre Georges Jeanniot (1848-1934), Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), Henri Rivière, James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) and even Anders Zorn (1860-1920). These works are testament to the “Japonisme” influence. He was then nicknamed the “Japanese of Paris” (Alexandre A., 1899, p. 168) – in Rivière’s lesson, which announced the emergence of Art Nouveau ( Society of French Painters-Engravers, fifth exhibition, 1893).

This experience not only brought additional notoriety, but also encouraged him to continue his artistic experiments, particularly in the field of printmaking. In the months that followed, he frequently visited Eugène Verneau's printing press. It was during this time that he revealed his first edition of color lithographs, Bois frissonnants (1893), published by the prestigious L’Estampe Originale. The success of these lithographs motivated Auriol to explore this medium even further with a particular focus on book covers.

During this period, Auriol's style matured with his draying style becoming more simple, firm and vigorous. He continued to draw inspiration from plants and the female body. In 1893, Auriol received an order from Larousse to design the cover, flyleaf and illustrations for the Revue Encyclopédique. This was the beginning of a long collaboration with the publishing house (Fields A., 1985, p. 62).

The productive years

In 1895, Auriol exhibited a series of lithographs at the Centenaire de la Lithographie (Centenary of Lithography, 1895) as well as at the exhibition of the Société Nationale des Beaux-Arts (Catalogue of works of painting, sculpture, drawing, engraving, architecture and works of art exhibited at the Champ-de-Mars, 1895). In the same year – despite his refusal to be affiliated with the movement - he appeared at the Salon de l'art nouveau at the Galerie Bing (Salon de l'art nouveau, premier catalogue, 1896), in the sections “Paintings, Pastels, Watercolours, Drawings” (with a painting and a watercolour) and “Prints” (with two fan projects engraved on wood).

At the turn of the 20th century, Auriol and Rivière worked together on several occasions. In 1895, the two artists collaborated on a collection of poems and music by Fragerolle, L'enfant prodigue (1895), which Rivière illustrated, and for which Auriol designed the titles and the layout. It was on this occasion that Auriol met the music publisher Wilhelm Enoch (1840-1913), marking the beginning of a thirty-year long professional relationship. Enoch would entrust Auriol with designing the illustrations, frontispieces and the layout of many of his scores until 1929.

Auriol received his first foreign commission in 1897 for the cover of the Brussels monthly Le Thyrse. The following year, he designed color lithographs for the covers of several books: Bucoliques by Jules Renard (1864-1910), Les Modes de Paris and L'Art dans la Décorations Extérieuredes Livres by Octave Uzanne (1851- 1931).

Also in 1898, Auriol participated in a long-term calendar project presenting Rivière's Breton lithographs, for which he was once again in charge of the layout and the ornamental designs.  Verneau was in charge of the printing and distribution. The Beau Pays de Bretagne edition was published annually until 1917.

During this time he met his future wife, Jeanne Docquois (1875-? ), the younger sister of his colleague Georges Docquois (1863-1927) from Le Chat Noir. She was 22 years old and Auriol was 34. They were married on October 26, 1898 in Jeanne's family home, in Boulogne-sur-Mer (Fields A., 1985, p. 77).

At the end of 1901, Auriol was contacted by the Peignot brothers who ran a large foundry in Paris. The Peignots had previously collaborated with illustrator and poster designer Eugène Grasset in 1899 so when they contacted Auriol for a similar commission, he took his role very seriously. Within two years, he produced new fonts and a hundred ornamental designs, including typefaces such as "Française légère" (1902), "Auriol" (1903), "Clair de Lune" (1904), "Robur" (1907) and “Cochin” (1914). This work established him as a reference in typographical design (Caradec F., 1981).

In 1902, Auriol was commissioned to produce the design and layout (box, cover and lettering) of Rivière's new limited-edition work, Les Trente-six Vues de la tour Eiffel.

Auriol published eight books between 1905 and 1920; the first five with Flammarion: L'Hôtellerie du Temps perdu (1905), Soixante l'heure (1908), Les pieds dans les poches (1910), Sur le pouce (1911), Le tour du cadran (1913), La lucarne (1914) etLa Geste héroïque des petits soldats de bois et de plomb (1915), Les aventures du Capitaine Longoreille, lapin breton (1920).

The final years

Jean Georges Huyot (1907-1950), the first and only child of George Auriol and Jeanne Huyot, was born on January 8, 1907. Auriol's professional activity was greatly reduced throughout the end of the First World War, being limited to writing short stories and producing a few cachets or personalized stamps.

As member of the Société des Amis de l’art Japonais, Auriol also designed several invitations for its monthly dinners between 1906 and 1930 as well as prints "in the Japanese style" signed in turn by Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924 ), Jules Chadel (1870-1941) and various other contemporary engravers (Vabre E., 2009, p. 3-6).

Auriol thrived in the post-war artistic boom in Paris and once again collaborated with Enoch on music scores. More than thirty-five covers were produced between 1919 and 1922. He also collaborated with Larousse for a series of historical and scientific encyclopedias and a dozen educational works published in 1922. In 1921, he collaborated on La Lettre d'Imprimerie, a two-volume encyclopedic work dedicated to Auriol by author Francis Thibaudeau (1860-1925).

In 1924, Georges Lecomte (1867-1958), then director of the École Supérieure Estienne, offered Auriol a professorship in the history of typography. He then joined the monthly ABC magazine as a literary critic in 1926 (Fields A., 1985, p. 114-115).

On May 22, 1926, Auriol received the distinction of Chevalier de la légion d’honneur at the Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes (AN, 19800035/551/62987).

He published his last book in 1930 dedicating it to his former friend and colleague at Le Chat Noir, Théophile Alexandre Steinlen.

Auriol died at the age of 76 on February 6, 1938. His wife, Jeanne Auriol, inherited his property, design works and writings. She sold two hundred and fifty-eight works from this estate to the Bibliothèque Nationale at the end of 1938 (Fields A., 1985, p. 118).

Article by Angélique Saadoun (translated by Benjamin West)

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George Auriol et Henri Rivière ont tous deux travaillé au journal Le Chat Noir. Rivière transmet à Auriol son goût pour la gravure sur bois en couleurs et les estampes japonaises. Lorsque Rivière conçoit et imprime ses premières éditions d’estampes, il se tourne vers Auriol pour lui concevoir un cachet personnalisé.

En 1893, ils exposent ensemble avec la Société des peintres-graveurs français à la galerie Durand-Ruel.

Auriol et Rivière collaborent ensemble sur plusieurs ouvrages : L'enfant prodigue (1895), un recueil de poèmes et musique de Fragerolle, les calendriers du Beau Pays de Bretagne (1898-1917), ou encore Les Trente-six Vues de la tour Eiffel de Rivière, dont Auriol conçoit la maquette.

(Source : notice Agorha "George Auriol" rédigée par Angélique Saadoun)

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Rodolphe Salis est le créateur du journal Le Chat Noir, où Rivière travaille à partir de 1883. Grâce à l'intervention de Salis, Auriol est libéré de son service militaire obligatoire de trois ans au bout de dix mois de service, et peut retrouver son poste de rédacteur en chef. (Source : notice Agorha "George Auriol" rédigée par Angélique Saadoun)

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George Auriol et Eugène Grasset ont tous deux travaillé au journal Le Chat Noir. Grasset familiarise Auriol avec la typographie, l’ornement et l’illustration. (Source : notice Agorha "George Auriol" rédigée par Angélique Saadoun)

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Articles & actualités
Rédacteur
Angélique Saadoun