[1880, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de peinture de 1880TYPE : rap [...]
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Description
[1880, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de peinture de 1880
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Bouguereau, Adolphe William
PAGE DE TITRE : Séance du 10 juillet 1880. M. Bouguereau, au nom de la section de peinture, donne lecture du rapport sur les envois de Rome
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 10/07/1880
COMMENTAIRE : Les archives de l'Académie de France à Rome (carton 101, f° 59-61) présentent une version manuscrite conforme au rapport du procès-verbal.
Rapport sur les envois de peinture de 1880
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Bouguereau, Adolphe William
PAGE DE TITRE : Séance du 10 juillet 1880. M. Bouguereau, au nom de la section de peinture, donne lecture du rapport sur les envois de Rome
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 10/07/1880
COMMENTAIRE : Les archives de l'Académie de France à Rome (carton 101, f° 59-61) présentent une version manuscrite conforme au rapport du procès-verbal.
Descriptions
Transcription :
[p. 342] M. Comerre, (4e année) / L'Académie se plaît à louer M. Comerre pour son tableau de quatrième année. Son tableau de Samson et Dalila est une oeuvre supérieure à tout ce que son auteur avait produit jusqu'ici et qui fait bien augurer de son avenir. La hardiesse [p. 343] de la composition, la justesse des expressions et l'harmonie des lignes méritent des éloges. La scène est émouvante. Samson que les Philistins veulent saisir et lier, se débat au pied du lit de Dalila avec un geste énergique. La foule des philistins s'agite autour de lui sans confusion. Il convient de louer aussi l'harmonie de la couleur et le rendu des détails. Les seules critiques que l'Académie ait à exprimer s'appliquent à la partie supérieure du corps de Dalila, qu'il eût été préférable de sacrifier davantage, et à la tête qui laisse à désirer. M. Wencker, (3e année) / M. Wencker a pris au sérieux les obligations qui lui sont imposées. L'Académie signale d'autant plus volontiers cette tendance que ces obligations ne sont pas toujours consciencieusement remplies par les pensionnaires. La copie d'après Jean Bellini qu'il a envoyée ne mérite que des éloges. Le soin qu'il a apporté à son exécution, la vérité du caractère, du ton et de la forme, en font une oeuvre des plus sérieuses et qui lui fait grand honneur. L'Académie voudrait pouvoir juger aussi favorablement son esquisse de l'Empereur Frédéric Barberousse à Venise qui complète son envoi, malheureusement la composition paraît froide, elle est d'un aspect trop moderne, le ton général manque de vigueur et l'ensemble de caractère. M. Chartran, (2e année) / Tout en se renfermant dans la lettre du règlement, M. Chartran en a trop oublié l'esprit. L'Académie eût aimé à le voir traiter un sujet plus conforme à ses traditions, plus approprié à l'étude du nu et du grand caractère. Elle estime en ce qui concerne l'exécution matérielle de l'oeuvre qu'on doit dans un sujet moderne ayant pour théâtre un lieu aussi connu que Saint-Marc de Venise observer scrupuleusement la vérité. Le tableau manque de force et son aspect est monotone. Il eut gagné si les fonds avaient été maintenus dans une gamme plus mystérieuse et plus sombre, surtout à la partie supérieure. [p. 344] L'Académie se plaît toutefois à tempérer cette critique en signalant la figure de l'homme à genoux, dont les nus et les vêtements sont bien étudiés. M. Schommer, (1e année) / M. Schommer a eu le tort de choisir un sujet qui semble être une réminiscence d'un envoi bien connu. L'impétuosité du mouvement d'Alexandre n'est pas soutenue par la qualité du dessin qui est commun et incorrect sauf dans le bras qui tient la bride de Bucéphale. La tête du jeune homme ne rappelle en rien la nature supérieure d'un héros, la draperie qui voltige derrière lui paraît n'avoir d'autre raison d'être que de dissimuler l'insuffisance du dessin du cheval. Si dures cependant que soient ces critiques, l'Académie est persuadée que si M. Schommer veut bien serrer la nature de plus près, il sera mieux récompensé des efforts qu'elle constate. Les dessins sont la preuve des mêmes intentions laborieuses, mais on ne peut s'empêcher de regretter qu'il n'ait pas senti un respect plus profond devant un maître comme Michel-Ange et qu'il n'ait pas été possédé d'un désir plus ardent de reproduire les merveilles dont il avait à s'inspirer. L'Académie croit enfin devoir rappeler à M. Schommer que ce n'est pas la dimension d'un dessin qui en augmente le mérite.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 2 E 16, p. 342-344
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1880, peinture£ Notice créée le 18/06/2002. Notice modifiée le : 18/10/2018. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter