Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
inv. 9 Ф 25
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Croix massive à croisée ronde et empattements profilés d’un cavet. À la base, socle pyramidal avec tige et nœud légèrement aplati.
À l’avers, au centre, figure en réserve du Christ crucifié, représenté souffrant et couronné, pourvu d'un nimbe crucifère et d'une tête d’applique classicisante.
Sur le montant supérieur, main de Dieu en réserve et titulus abrégé sur deux lignes, gravé sur un phylactère. Aux extrémités de la traverse, deux rosettes ornent le fond uni bleu.
Au-dessous du suppedaneum - émaillé de bleu clair et ponctué de jaune et de rouge – le crâne d’Adam.
Au centre du revers, main de Dieu bénissant et Croix. La traverse est gravée d’un fin décor vermiculé, évoquant l’Arbor Vitae.
Le nœud de la tige est globulaire, légèrement aplati ; il est décoré de rinceaux en réserve sur un fond émaillé de bleu et turquoise. La hampe est décorée d’un motif écaillé.
Chaque côté de la base pyramidale présente au centre un quatre-feuille inscrit dans un cercle turquoise, entouré de part et d’autre de deux rinceaux aux extrémités trilobées ; les bords de ces décors, réservés et dorés, sont pointillés. Les pieds de la base sont en forme de pattes d’animal, surmontées d'un masque de lion.
Cette croix est une des rares exemplaires à avoir conservé son socle pyramidal permettant de la poser sur l'autel (cf. l'autel représenté sur la châsse de Mozac, CEM II I B 1, n° 32).
Pourtant, dans le cas étudié ici, il est difficile de déterminer si l’assemblage des deux parties est d’origine ou s'il a été effectué a posteriori. Si d’une part la croix et la base semblent homogènes dans les proportions et le style des émaux, d’autre part certains éléments poussent à s’interroger sur la possibilité d’un assemblage postérieur. Il faut souligner la position du tenon à la base de la croix, qui ne s’emboîte pas parfaitement dans le trou du support. La base est par ailleurs similaire à celle des chandeliers répertoriés au CEM II (cf. la paire de chandeliers de la cathédrale de Münster, CEM II, VII B II-2 B, n°3 et le chandelier de la collection Keir, CEM II, VII B II-2 A, n° 15). Le décor émaillé du socle pyramidal, quant à lui, est stylistiquement proche de celui des chandeliers conservés au Musée Historique de l'État à Moscou (CEM II, VII B II-1, n°7) et au musée des Beaux-Arts de Dijon (CEM II, VII BII-2A, n°6). Ces comparaisons amènent à s’interroger sur la possibilité que la croix, ayant perdu sa base à un moment donné, ait été remontée sur le socle d’un chandelier.
L’œuvre est assimilable à un groupe de croix massives qui datent de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe, dont celles de La Fère (Musée Jeanne d’Aboville, inv. MJA 1993-1-1), Glasgow (The Burrell Collection, inv. 26/4), Vic (Museu episcopal, inv. MEV 1474) et Washington (Smithsonian American Art Museum, inv. Gellatly 233-1). Ces oeuvres se caractérisent par la composition massive et l’iconographie du Crucifié sur le recto – réservé et pourvu d’une tête d’applique – et d’un décor végétal vermiculé sur le verso.
L’œuvre étudiée ici est particulièrement proche de celle de Glasgow, surtout pour la similarité entre les deux têtes d’applique, qui sont comparables à celles de la croix présente dans la galerie Brimo de Laroussilhe (Paris) en 2002.
Ce détail conforte la datation de la croix aujourd’hui à Moscou autour de 1200, datation corréspondant par ailleurs au style des émaux.
À l’avers, au centre, figure en réserve du Christ crucifié, représenté souffrant et couronné, pourvu d'un nimbe crucifère et d'une tête d’applique classicisante.
Sur le montant supérieur, main de Dieu en réserve et titulus abrégé sur deux lignes, gravé sur un phylactère. Aux extrémités de la traverse, deux rosettes ornent le fond uni bleu.
Au-dessous du suppedaneum - émaillé de bleu clair et ponctué de jaune et de rouge – le crâne d’Adam.
Au centre du revers, main de Dieu bénissant et Croix. La traverse est gravée d’un fin décor vermiculé, évoquant l’Arbor Vitae.
Le nœud de la tige est globulaire, légèrement aplati ; il est décoré de rinceaux en réserve sur un fond émaillé de bleu et turquoise. La hampe est décorée d’un motif écaillé.
Chaque côté de la base pyramidale présente au centre un quatre-feuille inscrit dans un cercle turquoise, entouré de part et d’autre de deux rinceaux aux extrémités trilobées ; les bords de ces décors, réservés et dorés, sont pointillés. Les pieds de la base sont en forme de pattes d’animal, surmontées d'un masque de lion.
Cette croix est une des rares exemplaires à avoir conservé son socle pyramidal permettant de la poser sur l'autel (cf. l'autel représenté sur la châsse de Mozac, CEM II I B 1, n° 32).
Pourtant, dans le cas étudié ici, il est difficile de déterminer si l’assemblage des deux parties est d’origine ou s'il a été effectué a posteriori. Si d’une part la croix et la base semblent homogènes dans les proportions et le style des émaux, d’autre part certains éléments poussent à s’interroger sur la possibilité d’un assemblage postérieur. Il faut souligner la position du tenon à la base de la croix, qui ne s’emboîte pas parfaitement dans le trou du support. La base est par ailleurs similaire à celle des chandeliers répertoriés au CEM II (cf. la paire de chandeliers de la cathédrale de Münster, CEM II, VII B II-2 B, n°3 et le chandelier de la collection Keir, CEM II, VII B II-2 A, n° 15). Le décor émaillé du socle pyramidal, quant à lui, est stylistiquement proche de celui des chandeliers conservés au Musée Historique de l'État à Moscou (CEM II, VII B II-1, n°7) et au musée des Beaux-Arts de Dijon (CEM II, VII BII-2A, n°6). Ces comparaisons amènent à s’interroger sur la possibilité que la croix, ayant perdu sa base à un moment donné, ait été remontée sur le socle d’un chandelier.
L’œuvre est assimilable à un groupe de croix massives qui datent de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe, dont celles de La Fère (Musée Jeanne d’Aboville, inv. MJA 1993-1-1), Glasgow (The Burrell Collection, inv. 26/4), Vic (Museu episcopal, inv. MEV 1474) et Washington (Smithsonian American Art Museum, inv. Gellatly 233-1). Ces oeuvres se caractérisent par la composition massive et l’iconographie du Crucifié sur le recto – réservé et pourvu d’une tête d’applique – et d’un décor végétal vermiculé sur le verso.
L’œuvre étudiée ici est particulièrement proche de celle de Glasgow, surtout pour la similarité entre les deux têtes d’applique, qui sont comparables à celles de la croix présente dans la galerie Brimo de Laroussilhe (Paris) en 2002.
Ce détail conforte la datation de la croix aujourd’hui à Moscou autour de 1200, datation corréspondant par ailleurs au style des émaux.
Dimensions
Représentations
Commentaire Représentations :
A l'avers, Crucifixion ; au revers, main de Dieu bénissant
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 115
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA