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[1827, sculpture, rapport Institut primitif 1]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1827, [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a plus de 2 ans)
Type de document
Description
[1827, sculpture, rapport Institut primitif 1]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1827, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1827
Descriptions
Transcription : 
L'envoi de MM. les pensionnaires sculpteurs pour l'année 1827 se compose de quatre ouvrages, deux statues en marbre, une statue en plâtre et un bas-relief. M. Lemaire a pris pour sujet de sa statue en marbre, le laboureur de Virgile découvrant avec le soc de sa charrue des armes et des ossements. M. Lemaire a employé pour exécuter sa statue, un fragment de colonne antique. La composition de sa figure se sent de la gêne qu'il a éprouvé pour trouver dans ce fragment une statue de plus de six pieds ; ce qui peut-être encore est la cause de l'entière nudité de cette statue. L'artiste est de retour à Paris, il a employé laborieusement le tems [sic] de sa pension, et s'est fait remarquer par de bons ouvrages. On trouve encore dans ce dernier envoi la présence de son talent dans le bras droit, les jambes et les pieds qui sont très bien exécutés. Par M. Duret, une statue en plâtre représentant la reconnaissance du berger de Virgile, qui élève un tombeau au moucheron, dont la piqûre en le réveillant le préserva de la morsure d'un serpent. Cette statue a de la grâce dans le mouvement ; il y a de la souplesse et de la nature ce qui fait regretter que l'exécution générale de cette figure ne soit [ajouté : pas] assez soignée et surtout plus étudiée. Un amour [ajouté : en marbre] brûlant un papillon à son flambeau, par M. Dumont. Cette statue [se ?] fait remarquer par une jolie composition, ce qui lui donne de plusieurs côtés un aspect aimable et gracieux. La pensée en est légère et l'idée de faire [ajouté : incendier] entièrement le pauvre papillon est un peu cruel. C'était bien assez de lui faire brûler les ailes afin de le fixer. Le dessin de cette figure est correct, soigné et d'une bonne étude, on pourrait désirer que la tête soit plus belle et plus expressive et les cheveux traités avec plus de goût. L'idée n'est pas neuve mais la sculpture a l'art de rajeunir tous les sujets. Le bas-relief de M. Seurre le jeune, représente un pêcheur trouvant la tête d'Orphée sur les bords du fleuve Mélis [sic]. La figure est assez bien composée, le modelé en est large et la forme convenable, mais l'étude laisse à désirer, la tête pourrait être d'un meilleur caractère ainsi que les pieds et les mains qui sont négligés. On ne saurait trop recommander aux jeunes statuaires ce fini d'étude de sentiment et d'élévation dont la sculpture ne peut se passer, et de ne pas se contenter trop facilement de cet à peu près qui ne satisfera jamais le connaisseur délicat. Le héros, le berger, le pêcheur et tous sont susceptibles de la noblesse et de l'élévation qui convient à chaque personnage, mais pour y parvenir il faut que le goût préside au choix de la nature.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 17
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1827, sculpture1£ Notice créée le 02/03/2003. Notice modifiée le : 28/02/2018. Rédacteur : Hélène Marraud.
Rédacteur
Hélène Marraud