Gillot, Charles
Responsable technique de Paris Illustré de 1888 à 1891 et directeur de publication de la revue "Le Japon artistique " à partir de 1888 à 1891.
Graveur et collectionneur français. En 1876, il installa le premier atelier de photogravure de France
[objets collectionnés] peinture chinoise, peinture japonaise, livres illustrés, étoffes, nestuke, tsuba, sabres, peignes, inro, masques, ustensiles de fumeurs
Don d'une céramique japonaise au Musée de la céramique de Sèvres en 1893.
[objets collectionnés]
En 1894, Raphaël Collin a réuni une collection suffisamment riche et variée pour répondre favorablement à l’appel de Gaston Migeon (1861-1930) : grâce au concours des japonisants de la première heure – Siegfried Bing (1838-1905), Charles Gillot (1853-1903), Michel Manzi (1849-1915), Louis Gonse (1846-1921) et Philippe Burty (1830-1890) entre autres –, le conservateur s’est engagé dans la constitution d’une collection d’art asiatique de qualité destinée au musée du Louvre. Collin fait don de cinq céramiques : un bol raku, un plat coréen du XVIe siècle, un autre « décoré d’une fleur. Décor style Kenzan. XVIIIe siècle", un chaire attribué alors à "l’atelier de Outzi de la fin du XVIIe siècle" et "un kogo de l’atelier de Ohi du XVIIIe siècle », ainsi qu’une tortue de bronze du XVIIe siècle et un "masque en bois laqué blanc, figure calme" du XVIIIe siècle. Ces objets appartiennent désormais aux collections du musée national des Arts asiatiques – Guimet sous les numéros d’inventaire EO 127 à EO 133. Lorsqu’en 1905 Gaston Migeon publie Chefs-d’œuvre d’art japonais, il réserve une place de choix à la collection Collin, retenant pas moins de trente-huit objets appartenant au peintre, reproduits pour la plupart.
Collin côtoie les amateurs lors des ventes publiques et chez les marchands Hayashi Tadamasa et Bing, notamment à l’occasion des fameux dîners japonais donnés par celui-ci. « Il se rappelait les belles soirées d’autrefois, chez Gillot ou chez Bing, ces soirées inoubliables où l’on devisait entre amis : Montefiore, Duret, Gonse, Clemenceau, Vever, Kœchlin, tous envoûtés par l’art nouvellement révélé, tous communiant dans le même culte du japonisme »
Michel Manzi et Charles Gillot se connaissent et se fréquentent notamment dans les cercles japonistes. (Source : notice Agorha « Michel Manzi » rédigée par Mona Auger)