[1834, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]Rapport imprimé sur les envois de sculpt [...]
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Description
[1834, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1834
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Institut royal de France, séance publique de l'Académie royale des Beaux-Arts, du 11 octobre 1834, présidée par M. Cortot. Rapport général sur les ouvrages envoyés par les élèves de l'École de France à Rome, pour l'année 1833, lu dans la séance publique du 11 octobre
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1834
COMMENTAIRE : En 1834 Jean-Louis Brian, 1er grand Prix de Rome de 1832, est en 1e année et non en 2e année comme indiqué.
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1834
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Institut royal de France, séance publique de l'Académie royale des Beaux-Arts, du 11 octobre 1834, présidée par M. Cortot. Rapport général sur les ouvrages envoyés par les élèves de l'École de France à Rome, pour l'année 1833, lu dans la séance publique du 11 octobre
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1834
COMMENTAIRE : En 1834 Jean-Louis Brian, 1er grand Prix de Rome de 1832, est en 1e année et non en 2e année comme indiqué.
Descriptions
Transcription :
Appelée à mesurer tous les ans les résultats des études commandées aux élèves pensionnaires de l'École de Rome, l'Académie dans les petites vicissitudes que les opinions dominantes peuvent opérer momentanément sur la direction de leurs travaux soit par le choix des sujets, soit par celui de leur style, doit se garder tantôt de rétrécir leur imagination dans les bornes d'une étude routinière, tantôt de la laisser s'égarer dans les espaces fantastiques de certaines théories ambitieuses qui prétendraient effacer tout le passé. L'Académie a la satisfaction d'annoncer que l'envoi de cette année, en peinture et sculpture, lui offre la preuve d'un retour heureux dans les routes dont quelques écarts des années précédentes pouvaient faire craindre un éloignement systématique. // Lorsqu'elle crut apercevoir dans quelques ouvrages de ces dernières années une prétention irraisonnée à la nouveauté, par des choix bizarres de sujets, de composition et de forme, elle ne leur épargna ni ses avis, ni ses critiques. C'est on le répète avec plaisir que l'Académie s'est vue cette année dans l'heureuse impossibilité de leur continuer ces sortes d'avertissements. Elle a trouvé généralement les études plus consciencieuses et dirigées vers un meilleurs but et par de meilleurs moyens et elle y a vu un accord très à décréditer ces faux systèmes d'innovation dans l'art de reproduire les idées, les formes, les aspects de ce modèle éternel et invariable dont l'artiste n'épuisera jamais les innombrables beautés. Tel est donc un des avantages de l'établissement de cette antique école de France à Rome, que sans contraindre aucune disposition, sans imposer au pensionnaire le joug d'aucune sujétion morale, sans prétendre courber son inclination sous la règle d'aucune méthode exclusive, elle l'empêche toutefois de par la crainte d'une sainte critique, de vicier son talent par des prétentions déréglées tantôt à entreprendre des ouvrages au-dessus de ses forces, tantôt à poursuivre une célébrité précoce dans des routes où son inexpérience l'égarerait. [...] M. DANTAN. (Dernière année) Une Figure de jeune homme, en marbre. - Proportion de nature. Cette figure est celle d'un jeune chasseur jouant avec son chien. La composition, peu sévère sous le rapport du choix de son sujet, a paru offrir, sous le rapport des lignes, un peu trop d'angles ; effet que doit augmenter l'isolement de tout support ; isolement qu'on ne saurait blâmer, mais qui rend peut-être l'oeil plus exigeant, quand on tourne à l'entour. Nous aurions à mêler aux éloges mérités par cet ouvrage, quelques observations critiques, mais elles seraient d'autant plus déplacées, que l'auteur nous a // fait connaître que, n'ayant pas mis la dernière main à son ouvrage qu'il doit terminer ici, la censure pourrait porter sur des détails auxquels, pour la plupart, il lui sera facile de remédier. À l'envoi de cette figure, M. Dantan a joint deux bustes-portraits en marbre, dont l'heureux choix lui a fourni l'occasion de faire briller son talent. L'un, qui pourrait passer pour une tête d'étude bien choisie, est le portrait d'un vieillard, et ce vieillard est M. Boguet, célèbre paysagiste et correspondant de l'Académie. Le mérite de la ressemblance répondant à celui de l'art et de l'exécution, l'éloge ne saurait aller plus loin. Autant en doit-on dire du charmant portrait de Melle Horace Vernet, où la finesse, la pureté et la grâce du travail, correspondent très heureusement aux qualités du modèle. / M. DEBAY. (Quatrième année) / Une Esquisse ronde-bosse, en terre cuite, représentant une scène détachée du Massacre des Innocents. L'Académie aurait désiré qu'en répondant, par ce petit travail, à la demande des règlements, l'esquisse eût présenté, sans tomber dans le fini, que ce genre ne comporte pas, quelque chose cependant qui s'éloigne de cet abandon et de cette négligence quelquefois étudiée, mais souvent naturelle, à ce qui ne doit être que l'indication d'une pensée que l'auteur n'a pas besoin d'exprimer davantage. // M. HUSSON. (Troisième année) Un Bas-relief représentant Homère dans les limbes, recevant le Dante au nombre des grands poètes. Les figures de ce bas-relief ont environ trois pieds de proportion. Le sujet admettant des personnages de différents pays et de siècles fort divers, avec plus d'une variété de costumes, ne laisserait pas que d'offrir assez d'intérêt, si surtout il était appliqué à un monument effectif en l'honneur du Dante : il acquerrait une valeur que son origine actuelle ne saurait lui communiquer. Toutefois, on doit y reconnaître d'assez bonnes intentions. Il y a d'heureux sentiments dans les têtes. Le style général des figures correspond assez bien à leur diversité. Quelles que soient les qualités recommandables de l'ouvrage, on aurait préféré en trouver l'application à quelques compositions, où la nature nue aurait donné au talent de l'artiste l'occasion de se produire avec plus de faveur à ses juges, et plus d'utilité pour lui. Le portrait joint, par M. Husson, à ce bas-relief, n'a pas paru remplir suffisamment le but de la tête d'étude exigée par les règlements. / M. JOUFFROY. (Deuxième année) / Une statue en marbre d'un jeune Pâtre assis sur un tumulus. L'Académie n'a pu que donner des éloges sans réserve au sentiment avec lequel M. Jouffroy a rendu dans cette figure, avec une souplesse particulière, l'expression du jeune pâtre, et l'abandon produit par la douleur qui le domine. Cette figure a encore une qualité précieuse, c'est une grande homogénéité de formes. Peut-être cependant y trouverait-on dans les parties supérieures du corps, quelque chose de trop fort pour les parties inférieures ; peut-être aussi y a-t-il, dans les divisions du torse, un peu trop de régularité. On trouverait, à l'aide d'une critique scrupuleuse, quelques légères observations à faire sur certaines parties de détail, mais qui ne sauraient être comprises qu'en s'adressant à un oeil scrupuleux, et en présence des objets même qui sembleraient les motiver. Ce qu'on y a remarqué de plus facile à reprendre et en même temps à corriger, c'est peut-être le pied de la jambe gauche, qui ne semble point fini, et dont le contour va se perdre dans une peau, qui serait susceptible d'un meilleur arrangement. Mais ce marbre, dont l'auteur pourrait s'être réservé une révision, doit compter parmi les meilleurs ouvrages des pensionnaires. On dira encore beaucoup de bien de la tête-portrait qu'a envoyée M. Jouffroy ; elle est bien dans le caractère que l'Académie demande, comme étude obligatoire de la seconde année, au pensionnaire-sculpteur. / M. BRIAN. (Deuxième année) [sic] / Une copie en marbre de la statue antique de Démosthène. C'est une heureuse idée que celle qu'a eue M. Brian, de choisir pour le travail de la seconde année [sic], la copie de la belle statue en pied, de six pieds et demi de haut, qui représente Démosthène, et qui en est le portrait authentique // L'ouvrage du copiste est très satisfaisant, et l'on y reconnaît une véritable habileté, soit dans l'exécution de la draperie, soit dans la fidélité des traits de visage, mais surtout dans le travail des mains [p. 23].
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Paris, Bibliothèque de l'Institut, 4° AA 34 (usuel), 1834-1835, tome 10, p. 13-28 (1834)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1834, sculpture£ Notice créée le 05/03/2003. Notice modifiée le : 04/07/2018. Rédacteur : Hélène Marraud.
Rédacteur
Hélène Marraud