Localisations
Lieu de conservation :
Commentaire Lieu de conservation :
Collection Santacana au XIXe s.
Cote / numéro :
1
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Christ d’applique auquel il manque la tête. En cuivre doré, cloué par quatre clous dont trois ont disparu. Nimbe crucifère à contour circulaire, faisant corps avec la figure, émaillé en rouge, bleu et jaune, avec un quatre-feuilles à l’intérieur et un écoinçon formé d’un motif décoratif simple, entre deux lobes. Le Christ porte un pectoral très mince avec décoration autour du cou.
Le haut du corps montre la prééminence de l’épigastre, terminé en triangle, de la cage thoracique et de la partie supérieure de la poitrine. Les détails sont ciselés. Il manque l’extrémité des bras et le pied gauche. Le personnage est incliné vers la droite, ce qui permet de voir la jambe gauche en position frontale, tandis que la jambe droite reste en retrait et n’est que partiellement visible. Il y a un certain manque de cohérence entre la position de la moitié supérieure du corps, qui est presque frontale, et la moitié inférieure qui est latéralisée.
Le périzonium émaillé de bleu et de blanc couvre les genoux. Il est divisé en deux parties inégales par une ceinture nouée deux fois, qui arrive jusqu’en bas et se termine par deux pointes. Les plis sont en métal en réserve ; ceux de gauche partent de la ceinture. Ils sont légèrement incurvés et occupent toute la surface, tandis que ceux de droite sont à peine esquissés faute de place.
L’inclinaison du corps et le graphisme des plis du perizonium ressemblent à ceux du Christ crucifié de la plaque de l’ancienne collection Cabot de Barcelone (Archives Mas, C-40901) et du Christ de la plaque de l’ancienne collection de Santiago Espona de Barcelone (Archives Mas, Gudiol/B-947). Nous avons également comparé notre pièce au Christ d’une plaque de croix du musée de Vic (Gudiol, 1920, fig. 14, p. 19). La ceinture de ces trois Christ diffère sensiblement de celle du Christ de Santacana.
M. -M. Gauthier en attribua la paternité à l’atelier de Limoges de la première moitié du XIIIe siècle. D’après les caractéristiques techniques, nous pensons qu’il pourrait s’agir d’une production réalisée à la manière de Limoges, bien qu’il soit difficile de l’assurer sans avoir vu la figure ni en avoir obtenu des images appropriées.
Le haut du corps montre la prééminence de l’épigastre, terminé en triangle, de la cage thoracique et de la partie supérieure de la poitrine. Les détails sont ciselés. Il manque l’extrémité des bras et le pied gauche. Le personnage est incliné vers la droite, ce qui permet de voir la jambe gauche en position frontale, tandis que la jambe droite reste en retrait et n’est que partiellement visible. Il y a un certain manque de cohérence entre la position de la moitié supérieure du corps, qui est presque frontale, et la moitié inférieure qui est latéralisée.
Le périzonium émaillé de bleu et de blanc couvre les genoux. Il est divisé en deux parties inégales par une ceinture nouée deux fois, qui arrive jusqu’en bas et se termine par deux pointes. Les plis sont en métal en réserve ; ceux de gauche partent de la ceinture. Ils sont légèrement incurvés et occupent toute la surface, tandis que ceux de droite sont à peine esquissés faute de place.
L’inclinaison du corps et le graphisme des plis du perizonium ressemblent à ceux du Christ crucifié de la plaque de l’ancienne collection Cabot de Barcelone (Archives Mas, C-40901) et du Christ de la plaque de l’ancienne collection de Santiago Espona de Barcelone (Archives Mas, Gudiol/B-947). Nous avons également comparé notre pièce au Christ d’une plaque de croix du musée de Vic (Gudiol, 1920, fig. 14, p. 19). La ceinture de ces trois Christ diffère sensiblement de celle du Christ de Santacana.
M. -M. Gauthier en attribua la paternité à l’atelier de Limoges de la première moitié du XIIIe siècle. D’après les caractéristiques techniques, nous pensons qu’il pourrait s’agir d’une production réalisée à la manière de Limoges, bien qu’il soit difficile de l’assurer sans avoir vu la figure ni en avoir obtenu des images appropriées.
États
Commentaire Etat de conservation :
La tête, l’extrémité des deux bras et le pied gauche sont manquants. Le clou du pied droit est partiellement conservé. Un clou a été enfoncé à l’endroit où se trouvait la tête pour fixer le Christ sur un support en forme de croix à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ crucifié
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Cette figure d’applique faisait partie de la collection du musée primitif de Francesc Santacana i Campmany (1810-1896) créé en 1876 à Martorell, dans la province de Barcelone. Nous ignorons si elle existe toujours, car nous n’avons aucun indice susceptible de nous permettre de la localiser.
Le document le plus ancien que nous ayons est un dessin de 1880, signé par M. Coll et conservé aux archives du Centre excursionniste de Catalogne, à Barcelone (2e classeur, nº 29), sur lequel a été portée la mention : « Christ byzantin du musée de M. Santacana (Martorell) ».
Après la visite du musée Santacana le 18 novembre 1883 par l’Association catalaniste d’excursions scientifiques, Lluís Maria Soler i Puig fit une description de cette pièce ainsi que d’une autre plaque émaillée sur laquelle il n’existe aucune documentation. On conserve un dessin du 4 décembre, (inv. FACA0394). Le plus intéressant de sa description est le passage où il assure que la figure d’applique provient de fouilles archéologiques entreprises près de Vilafranca del Penedès, dans la province de Barcelone.
Ce Christ participa à l’exposition du Premier Congrès d’art chrétien en Catalogne, organisé du 26 au 30 octobre 1913. Il y était répertorié sous le nº 47, dans la section correspondant à l’Exposition de Creus. La répercussion locale de cette exposition nous laissa une notice publiée par Josep Gudiol i Cunill dans la revue Reseña Eclesiástica, de la même année, décrivant sommairement la pièce. Cette description fut reprise postérieurement et publiée en 1920 avec la seule photographie de la pièce qui nous soit parvenue. Les archives photographiques personnelles de Gudiol conservent une photographie historique du bureau de Santacana, qui date des années 1916-1918. Un crucifix (neuf) accroché au mur incorpore une figure d’applique que nous identifions à celle que nous venons d’étudier.
Une note des Archives Mas de 1964 corrobore l’existence de cette pièce au musée Santacana (le premier musée) : elle s’accompagne d’une copie de la photographie de 1920. En 1965, le Conseil général de Barcelone (Diputació de Barcelona) acheta le musée de L’Enrejolada à Lluís Santacana Faralt, avec la collection Santacana pour l’intégrer dans un nouveau musée éponyme, l’Enrejolada, Casa Museu Santacana à Martorell (Catalunya Romànica, vol. XX, p. 384). La dernière information de cette figure d’applique date de 1964, la conservatrice responsable du musée nous ayant assuré qu’il n’y avait aucune trace de son inscription ni de son appartenance au musée actuel.
Le document le plus ancien que nous ayons est un dessin de 1880, signé par M. Coll et conservé aux archives du Centre excursionniste de Catalogne, à Barcelone (2e classeur, nº 29), sur lequel a été portée la mention : « Christ byzantin du musée de M. Santacana (Martorell) ».
Après la visite du musée Santacana le 18 novembre 1883 par l’Association catalaniste d’excursions scientifiques, Lluís Maria Soler i Puig fit une description de cette pièce ainsi que d’une autre plaque émaillée sur laquelle il n’existe aucune documentation. On conserve un dessin du 4 décembre, (inv. FACA0394). Le plus intéressant de sa description est le passage où il assure que la figure d’applique provient de fouilles archéologiques entreprises près de Vilafranca del Penedès, dans la province de Barcelone.
Ce Christ participa à l’exposition du Premier Congrès d’art chrétien en Catalogne, organisé du 26 au 30 octobre 1913. Il y était répertorié sous le nº 47, dans la section correspondant à l’Exposition de Creus. La répercussion locale de cette exposition nous laissa une notice publiée par Josep Gudiol i Cunill dans la revue Reseña Eclesiástica, de la même année, décrivant sommairement la pièce. Cette description fut reprise postérieurement et publiée en 1920 avec la seule photographie de la pièce qui nous soit parvenue. Les archives photographiques personnelles de Gudiol conservent une photographie historique du bureau de Santacana, qui date des années 1916-1918. Un crucifix (neuf) accroché au mur incorpore une figure d’applique que nous identifions à celle que nous venons d’étudier.
Une note des Archives Mas de 1964 corrobore l’existence de cette pièce au musée Santacana (le premier musée) : elle s’accompagne d’une copie de la photographie de 1920. En 1965, le Conseil général de Barcelone (Diputació de Barcelona) acheta le musée de L’Enrejolada à Lluís Santacana Faralt, avec la collection Santacana pour l’intégrer dans un nouveau musée éponyme, l’Enrejolada, Casa Museu Santacana à Martorell (Catalunya Romànica, vol. XX, p. 384). La dernière information de cette figure d’applique date de 1964, la conservatrice responsable du musée nous ayant assuré qu’il n’y avait aucune trace de son inscription ni de son appartenance au musée actuel.
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Photo CEM : corpus à préciser ; Collection particulière Santacana (Francesc) à Barcelone) ; TOME CEM II ou CEM III
Rédacteur
Lourdes de Sanjosé, chercheur indépendant