[1895, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1895, pe [...]
Pas d'illustration
Description
[1895, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1895, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Lefebvre, Jules Joseph
PAGE DE TITRE : Envois de Rome, 1895. Peinture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1895
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1895, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Lefebvre, Jules Joseph
PAGE DE TITRE : Envois de Rome, 1895. Peinture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1895
Descriptions
Transcription :
L'Académie n'a pu cette année que constater avec un profond regret l'extrême faiblesse des travaux soumis à son examen par les pensionnaires peintres et en même temps l'insuffisance de ces travaux au point de vue des prescriptions formelles que comporte le règlement. L'Académie est donc doublement en droit de se montrer sévère tout en reconnaissant d'ailleurs que la fâcheuse impression [rayé : ill. ; mis à la place : résultant] des oeuvres mises sous ses yeux peut jusqu'à un certain point s'expliquer par l'absence de deux de celles qui eussent dû figurer à l'exposition et que malheureusement la mort n'a pas permis à M. Mitrecy, [ajouté : pensionnaire de première année] d'entreprendre, à M. Thys pensionnaire [ajouté : de quatrième année] de mener à fin. M. Devambez / 3e année / En présentant pour son envoi de troisième année la copie d'après Raphaël [ajouté : d'une figure peinte dans la salle de Constantin au Vatican et] intitulée la Justice, M. Devambez ne s'est pas conformé à la lettre du règlement qui exige des pensionnaires de troisième année (art. 28) " une copie peinte soit d'après un tableau ou une fresque de trois figures au moins " La copie envoyée par le pensionnaire est loin d'ailleurs de racheter par les mérites de l'exécution cette infraction au règlement. La couleur en est lourde et terreuse, le dessin manque absolument de finesse et de modelé de correction, d'étude même. / M. Devambez a joint à cette incomplète copie une esquisse représentant l'Enlèvement du Pape Léon III. Dans ses précédents rapports sur les envois du même pensionnaire, l'Académie avait cru devoir signaler sinon certaines qualités bien personnelles encore au moins certaines promesses d'originalité. En face de la composition incohérente soumise aujourd'hui à son appréciation l'Académie ne peut qu'ajourner les espérances qu'il lui avait semblé d'abord permis de concevoir. Elle se demande d'ailleurs si la valeur négative cette année des envois de M. Devambez ne saurait être attribué au moins en partie à l'interruption que les exigences du service militaire l'ont forcé de subir dans le cours de ses études. M. Lavalley / 3e année / La copie peinte par M. Lavalley d'après la fresque de Melozzo da Forli conservée au Vatican et représentant Sixte IV et ses neveux satisfait aux conditions réglementaires en ce sens qu'elle est la reproduction d'un original comprenant plusieurs figures, mais cette copie en raison [rayé : négligence ; mis à la place : des imperfections] du dessin et de la négligence avec laquelle elle est exécutée ne rappelle que très insuffisamment les mérites qui caractérisent le modèle. Comme esquisse au lieu d'une composition d'ensemble, M. Lavalley s'est contenté d'envoyer une petite figure de femme nue éclairée sur un fond de paysage par une lumière toute conventionnelle et dépourvue de tout ce qui pourrait en accentuer les formes ou en déterminer au point de vue du ton, les valeurs. L'exécution de cette prétendue esquisse est à tous égards aussi défectueuse que le sujet traité est banal et contraire à l'esprit du règlement. M. Lavergne / 2e année / La composition que M. Lavergne a intitulé Jeunesse et Chimère ne laisse pas de dénoter chez ce pensionnaire quelques intentions d'un ordre assez élevé et de révéler une certaine recherche de la délicatesse, tant dans le mouvement des deux figures que dans la tête de la jeune fille. L'Académie n'en a pas moins le devoir de blâmer dans l'ensemble la faiblesse de l'exécution. Elle regrette d'autant plus d'être obligée cette année de relever ce défaut général qu'elle avait examiné avec un bienveillant intérêt l'envoi de M. Lavergne en 1894. Elle engage fortement ce pensionnaire à interroger la nature avec plus de sincérité, avec une volonté plus ferme d'en dégager, suivant son sentiment personnel, l'expression caractéristique et à ne pas oublier que, dans le domaine de l'art, l'idée ne saurait être mise en valeur que par la précision de la forme même et par la beauté de l'exécution.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 68
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1895, peinture£ Notice créée le 13/06/2002. Notice modifiée le : 07/04/2017. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter