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Astruc, Zacharie

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Publiée
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Dartiguenave, Elisabeth
Dernière modification
04/04/2024 14:54 (il y a environ 2 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Astruc
Prénom : 
Zacharie
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Astruc
Prénom : 
Zacharie, Théodore
Naissance et mort
Date de naissance : 
8 février 1835
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
24 mai 1907
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1855
Adresse : 

rue Férou

Code postal : 
75006
Ville : 
Commentaire Adresses : 

pas de numéro

Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1907
Adresse : 

8 rue Théodore de Banville

Code postal : 
75017
Ville : 
Prix et distinctions
Prix / distinction : 
Date prix / distinction : 
1890
Biographie
Commentaire biographique : 

Zacharie Astruc naît à Angers le 23 février 1833 de l’union de Jean-Pierre Astruc (né à Puivert le 10 mars 1806) et Marie-Victoire Franem (1817- ?). Son frère, Frédéric Astruc, naît à Puivert le 19 avril 1845 (AN, LH/62/12).

Astruc journaliste et critique d’art

À l’âge de dix-huit ans, Zacharie Astruc se rend à Lille, où il commence une carrière dans le journalisme, rédigeant des articles pour L’Abeille lilloise et L’Écho du Nord. L’année suivante, Astruc gagne Paris pour tenter sa chance comme écrivain, rejoint en 1855 par son ami, le peintre lillois Carolus-Duran (Charles Auguste Émile Durant, 1837-1917) ; ils habitent alors tous deux dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, rue Férou (Carolus-Duran : 1837-1917, 2003, p. 56).

Astruc s’oriente rapidement vers la critique d’art, et son premier essai publié en 1859, Les 14 stations du Salon, lui vaut une préface élogieuse de George Sand (1804-1876) suivie d’un mot d’encouragement de Victor Hugo (1802-1885). Il publie par la suite régulièrement dans Le Pays, L’Étendard, L’Écho des beaux-arts et Le Paris illustré.

Astruc se lance parallèlement dans la création de plusieurs revues : en 1853, alors qu’il réside encore à Lille, il fonde LeMascarille (douze numéros du 11 septembre au 28 novembre). En février 1859, il lance avec Arsène Houssaye (1814-1896), Valéry Vernier (828-1891) et Arthur Louvet Le Quart d’heure, Gazette des gens demi-sérieux – recueil littéraire qui cessera de paraître en août, après quatre numéros. Le 1er mai 1863, il publie Le Salon,feuilleton quotidien paraissant tous les soirs pendant les deux mois de l’exposition.

La vie mondaine

Partisan d’un renouveau en peinture, Zacharie Astruc se lie avec les artistes réalistes de la seconde génération : Édouard Manet (1832-1883), Henri Fantin-Latour (1836-1904), Alphonse Legros (1837-1911), Guillaume Régamey (1837-1875) et l’Allemand Otto Scholderer (1834-1902) [Carolus-Duran : 1837-1917, 2003, p. 56]. Il défend par ailleurs les peintres impressionnistes, avec qui il expose en 1874 chez Nadar (1820-1910) (Bénézit E., 1999, p. 515).

En 1867, Astruc rédige une notice pour le catalogue de l’exposition Manet, et son sonnet sur L’Olympia (publié dans le Journal des curieux en 1907) est peut-être à l’origine de l’œuvre éponyme. L’amitié entre le peintre et le critique est d’ailleurs matérialisée par plusieurs toiles : Manet représente Astruc dans La Musique aux Tuileries (1862, Londres, National Gallery, inv. 3260), dans un portrait de 1866 (Bremen, Kunsthalle, inv. 88-1909/1), et Fantin-Latour place les deux hommes assis l’un en face de l’autre dans Un atelier aux Batignolles (1870, Paris, musée d’Orsay, inv. RF 729). Nombreux ont été les peintres à portraiturer Astruc : Carolus-Duran, James Abbott McNeill Whistler (1834-1903), Frédéric Bazille (1841-1870), Félix Bracquemont (1833-1914) et Fernand Desmoulins (1853-1914).

Cette communauté d’artistes se réunit régulièrement au café Molière (rue de l’Odéon) ou au café de Bade (boulevard des Italiens). Entre 1866 et 1877, Astruc fréquente assidûment le café Guerbois (avenue de Clichy) où il retrouve Edgar Degas (1834-1917), Édouard Manet, Louis Edmond Duranty (1833-1880), Émile Zola (1840-1908), Fantin-Latour, Antonin Proust (1832-1905), Philippe Burty (1830-1890), Frédéric Bazille, Whistler ou encore Auguste Renoir (1841-1919). Astruc était également un habitué des réceptions données par Alphonse Daudet (1840-1897) en 1870 à l’hôtel Lamoignon (Duzer V., 2014, p. 105-106).

Des talents multiples

Lors de la première exposition des impressionnistes en 1874 – la seule à laquelle il participera – Astruc présente des aquarelles japonisantes : Intérieur japonais, Poupées blanches (Drumont E., 1874, p. 2). Il est présent au Salon officiel en 1889, et à l’Exposition universelle de Paris en 1900 (Bénézit E., 1999, p. 515). Dessinateur doué, il est loué par ses contemporains pour ses talents de décorateur dans la conception de tapisseries et éventails : « M. Zacharie Astruc nous a condamnés à l’embarras du choix, par un exécution de ses douze écrans de soie à monture japonaise et par l’attrayante distinction de ses sujets : capucines dans un vase bleu, géraniums et fougères, branche de poirier fleurie, fleurs de mauves etc. », écrit Louis Enault (1824-1900) à propos de l’exposition d’art décoratif moderne présentée en 1895 à la galerie Georges Petit (Enault L., 1895, p. 26). Au sein de la production picturale d’Astruc, seules quelques aquarelles ont été conservées, dont quatre à New York au Metropolitan Museum of Art – Deux Roses (inv. 1971.253.3),Fleurs dans un vase (inv. 1971.253.2), Fleurs blanches dans un vase (inv. 1971.253.1), Paysage avec charrette et meules de foin (1869-1870, inv. 1971.184.1) – une à Paris au musée du Louvre (Roses négligemment jetées sur un vase, inv. RF 41583), une au musée des Beaux-Arts de Pau (Scène de rue à Cuenca, 1873, inv. 2006.4.1) et une au musée d’Évreux (Intérieur parisien, 1874, inv. 8102).

En tant que sculpteur, Astruc débute au Salon des artistes français en 1871. On lui connaît notamment les bustes de sa fille Isabelle Astruc (Angers, musée des Beaux-Arts, inv. MBA 1105), son épouse Madame Astruc en espagnole (Angers, musée des Beaux-Arts, inv. MBA 1102),Manet (Angers, musée des Beaux-Arts, MBA 1103), Barbey d’Aurevilly (1876, Paris, musée d’Orsay, inv. RF 1407), François Rabelais (Angers, musée des Beaux-Arts, inv. MBA 1104) et le célèbre Marchand de masques (1883) du jardin du Luxembourg (inv. RF 771, LUX 318) [Bénézit E., 1999, p. 515].

Il ne reste rien de la carrière de musicien de Zacharie Astruc, hormis quelques partitions, un tableau de Manet le représentant en joueur de guitare (La Leçon de musique, 1870, Boston, Museum of Fine Arts) et quelques témoignages amicaux. Prônant le décloisonnement des disciplines, il avait été impressionné par l’étonnant accompagnement musical de la Manchester Art Treasures Exhibition à laquelle il s’était rendu en 1857, et désirait que de la musique soit jouée dans les expositions en France ; sa proposition ne connut cependant pas de suite(Duzer V., 2014, p. 106).

À la fin de sa carrière, le 12 juillet 1890, Astruc est fait chevalier de la Légion d’honneur (AN, LH/62/12).

Un japonisant de la première heure

Zacharie Astruc est souvent présenté comme l’un des précurseurs du japonisme, et l’un des premiers chroniqueurs à relever l’influence des estampes japonaises sur la peinture de ses contemporains. Dès septembre 1865 en effet, il écrit la première pièce de théâtre française à incorporer des éléments japonisants, L’Île de la Demoiselle, qui ne sera pas publiée mais jouée en privé devant quelques amis. Que ce soit par les motifs, les personnages ou les décors, cette « féérie japonaise » (Chesneau E., 1878, p. 388) révèle déjà une solide connaissance de l’archipel (Flescher S., 1978, p. 340-347).

À partir de 1864 et jusqu’en 1867, Astruc rédige ses « notes sur le Japon », près de 70 pages comprenant une étude de l’œuvre d’Hokusai (葛飾 北斎) [1760-1849] – la première en français – et des descriptions d’estampes et albums issus de diverses collections. L’objectif du critique était de préparer un ouvrage divisé en douze chapitres, dont les titres (« Tableau de la vie japonaise », « Mœurs », « Industrie »…) témoignent d’une volonté d’aborder la culture japonaise dans son ensemble ; des domaines encore peu étudiés y figurent, tels que la sculpture, l’architecture, la poésie et la musique. Ces notes résultent de la combinaison de deux sources principales : les récits de voyage sur le Japon et les estampes ukiyo-e. Nous savons qu’Astruc empruntait des ouvrages à la Bibliothèque impériale, et certains passages citent Isaac Titsingh (1745-1812) et Philipp Franz von Siebold (1796-1866) (Flescher S., 1978, p. 366-373). La centaine d’estampes sur lesquelles il s’est appuyé sont malheureusement difficiles à identifier, Astruc n’indiquant pas le nom des artistes (hormis pour Hokusai) et se limitant à un descriptif générique des scènes représentées. Il nomme en revanche les propriétaires des estampes : l’auteur lui-même, Philippe Burty, l’aquarelliste Favard, le comte de Rosny (Flescher S., 1978, Appendix VI). Si Astruc abandonne cet ambitieux chantier en 1867, ces notes lui ont probablement servi à rédiger deux articles ultérieurs pour la revue L’Étendard, « L’Empire du soleil levant » et « Le Japon chez nous ».

En 1867, Astruc publie « L’Empire du soleil levant » en deux livraisons, le 27 février et le 23 mars, soit avant même la première participation du Japon à l’Exposition universelle de Paris. L’article présente un Japon fantasmé, vu à travers les yeux d’un novice qui concède volontiers ses lacunes en la matière : « En effet, à travers le nombre de documents peints, dessinés ou sculptés […] je distingue peu de mains. Je reconnais, çà et là […] la présence de cinq ou six grands maîtres seulement » (Astruc Z., 23 mars 1867, n.p.). Astruc débute par le récit de la redécouverte de la culture nipponne par les collectionneurs et artistes français du milieu du XIXe siècle, à commencer par les estampes ukiyo-e. Il souligne les affinités entre l’esthétique japonaise et les recherches menées par les peintres d’avant-garde qu’il côtoie alors – qu’il perçoit davantage à travers un certain sens de l’observation du vivant et de la nature que par des partis pris formels : « Un lien tendait cependant à nous rapprocher : l’amour commun de la nature par lequel des modernes féconderont leurs travaux ; l’inspiration demandée à la vérité » (Astruc Z., 27 février 1867, n.p.).

Le 26 mai 1868 paraît « Le Japon chez nous », dont le ton et le sujet sont très différents du précédent article. Ce nouvel essai dépeint trois « princesses japonaises », Fleur-de-Pêcheur, Tubéreuse et Acacia-Blanc, séjournant alors à Paris. L’auteur décrit le domicile de l’une d’entre elles et ses nombreux objets d’art, en particulier deux paravents dont l’un est un chef-d’œuvre convoité « tour à tour par nos peintres, par les écrivains, par les plus enragés collectionneurs » (Astruc Z., 26 mai 1868, n.p.). Astruc y tente un premier recensement des collectionneurs d’art japonais de l’époque, où figurent de nombreux peintres : « Stevens, Diaz; le gothique Tissot ; l’érudit M. Villot du Louvre; l’aimable aquarelliste Favard; Alphonse Legros, venu de Londres pour se réjouir de ses princesses; Chesneau, qui s'exclame et s'enthousiasme, emporté par cette fraîcheur d'imagination ; Champfleury, que sa passion pour les chats suffirait à elle seule à conduire au Japon, leur pays de prédilection ; Solon, le prince de la céramique, l’érudit, le spirituel Athénien, dont le goût ne saurait pêcher; Bracquemond qui élève un temple en faïence à ses maîtres orientaux ; Fantin, étonné de retrouver en eux le Delacroix de ses rêves; Burty, admirateur passionné et savant, collectionneur infatigable ; les Goncourt, profonds connaisseurs; Manet, qu'une telle personnalité transporte ; Lambron, réjoui par des originalités si primesautières; Claude Monet, fidèle émule d’Hokusai » (Astruc Z., 26 mai 1868, n.p.).

Ces affinités artistiques amènent certains de ces collectionneurs à créer, aux côtés d’Astruc, l’une des premières associations informelles d’amateurs d’art japonais : la « Société du Jing-Lar », composée d’Alphonse Hirsch (1843-1884), de Philippe Burty, Jules Jacquemart (1837-1880), Henri Fantin-Latour, Félix Bracquemond et Marc-Louis Solon (1835-1913). Ce dernier, alors directeur de la manufacture de Sèvres, organise entre 1868 et 1869, des dîners mensuels à son domicile (Bouillon J.-P., 1978, p. 107-118).

Article rédigé par Angélique Saadoun

Commentaire biographique : 

Zacharie Astruc was born in Angers on February 23, 1833, to Jean-Pierre Astruc (born in Puivert on March 10, 1806) and Marie-Victoire Franem (1817-?). His brother, Frédéric Astruc, was born in Puivert on April 19, 1845 (AN, LH/62/12).

Astruc as Journalist and Art Critic

At the age of eighteen, Zacharie Astruc moved to Lille, where he began a career in journalism, and wrote articles for L'Abeille lilloise and L'Écho du Nord. The following year, Astruc went to Paris to try his luck as a writer and was joined in 1855 by his friend, the Lille painter Carolus-Duran (Charles Auguste Émile Durant, 1837-1917); they both lived in the district of Saint-Germain-des-Prés, in the rue Férou (Carolus-Duran: 1837-1917, 2003, p. 56).

Astruc quickly turned to art criticism, and his first essay published in 1859, Les 14 stations du Salon, earned him a laudatory preface by George Sand (1804-1876) followed by a word of encouragement from Victor Hugo. (1802-1885). He subsequently published regularly in Le Pays, L'Étendard, L'Écho des beaux-arts and Le Paris illustré.

At the same time, Astruc embarked on the creation of several magazines: in 1853, while still living in Lille, he founded Le Mascarille (twelve issues from September 11 to November 28). In February 1859, he launched – a literary collection titled Le Quart d’heure, Gazette des gens demi-sérieux with Arsène Houssaye (1814-1896), Valéry Vernier (1828-1891), and Arthur Louvet thatfolded in August, after four issues. On May 1, 1863, he published Le Salon, a daily feuilleton appearing every evening during the two months of the exhibition.

La vie mondaine

As a supporter of a revival in painting, Zacharie Astruc became friends with the second generation of Realist artists: Édouard Manet (1832-1883), Henri Fantin-Latour (1836-1904), Alphonse Legros (1837-1911), Guillaume Régamey (1837-1875), and the German Otto Scholderer (1834-1902) [Carolus-Duran: 1837-1917, 2003, p. 56]. He also defended the Impressionist painters, with whom he exhibited at Nadar (1820-1910) in 1874 (Bénézit E., 1999, p. 515).

In 1867, Astruc wrote a notice for the catalog of the Manet exhibition, and his sonnet on L'Olympia (published in the Journal des curieux in 1907) is perhaps at the origin of the eponymous work. The friendship between the painter and the critic also materialises in several canvases: Manet represents Astruc in La Musique aux Tuileries (1862, London, National Gallery, inv. 3260), in a portrait of 1866 (Bremen, Kunsthalle, inv 88-1909/1), and Fantin-Latour places the two men seated opposite each other in Un atelier aux Batignolles (1870, Paris, Musée d'Orsay, inv. RF 729). Astruc was portrayed by many painters: Carolus-Duran, James Abbott McNeill Whistler (1834-1903), Frédéric Bazille (1841-1870), Félix Bracquemont (1833-1914), and Fernand Desmoulins (1853-1914).

This community of artists met regularly at the Café Molière (Rue de l'Odéon) or the Café de Bade (Boulevard des Italiens). Between 1866 and 1877, Astruc regularly frequented the Café Guerbois (avenue de Clichy) where he met Edgar Degas (1834-1917), Édouard Manet, Louis Edmond Duranty (1833-1880), Émile Zola (1840-1908), Fantin-Latour, Antonin Proust (1832-1905), Philippe Burty (1830-1890), Frédéric Bazille, Whistler, and Auguste Renoir (1841-1919). Astruc was also a regular at the receptions given by Alphonse Daudet (1840-1897) in 1870 at the Hôtel Lamoignon (Duzer V., 2014, p. 105-106).

Multiple Talents

During the first exhibition of the Impressionists in 1874 – the only one in which he participated – Astruc presented Japanese watercolours: Intérieur japonais, Poupées blanches (Drumont E., 1874, p. 2). He was present at the Official Salon in 1889, and at the Universal Exhibition in Paris in 1900 (Bénézit E., 1999, p. 515). A gifted draughtsman, he was praised by his contemporaries for his talents as a decorator in the design of tapestries and fans: “M. by the attractive distinction of his subjects: nasturtiums in a blue vase, geraniums and ferns, flowering pear branch, mallow flowers etc.”, Louis Enault (1824-1900) wrote about the exhibition of modern decorative art presented in 1895 at the Georges Petit gallery (Enault L., 1895, p. 26). Within Astruc's pictorial production, only a few watercolours have survived, including four in New York at the Metropolitan Museum of Art – Deux Roses (inv. 1971.253.3),Fleurs dans un vase (inv. 1971.253.2), Fleurs blanches dans un vase (inv. 1971.253.1), Paysage avec charrette et meules de foin (1869-1870, inv. 1971.184.1)Roses négligemment jetées sur un vase, inv. RF 41583), on in the musée des Beaux-Arts of Pau (Scène de rue à Cuenca, 1873, inv. 2006.4.1) and one in the musée d’Évreux (Intérieur parisien, 1874, inv. 8102).

As a sculptor, Astruc made his debut at the Salon des artistes français in 1871. He is known in particular for the busts of his daughter Isabelle Astruc (Angers, Musée des Beaux-Arts, inv. MBA 1105), his wife Madame Astruc en espagnole (Angers, Musée des Beaux-Arts, inv. MBA 1102), Manet (Angers, Musée des Beaux-Arts, MBA 1103), Barbey d'Aurevilly (1876, Paris, Musée d'Orsay, inv. RF 1407), François Rabelais (Angers, Musée des Beaux-Arts, inv. MBA 1104) and the famous Marchand de masques (1883) in the Luxembourg Gardens (inv. RF 771, LUX 318) [Bénézit E., 1999, p. 515].

Nothing remains of Zacharie Astruc's career as a musician, apart from a few scores, a painting by Manet depicting him as a guitar player (La Leçon de musique, 1870, Boston, Museum of Fine Arts) and some testimonies from friends. Advocating the decompartmentalisation of disciplines, he had been impressed by the astonishing musical accompaniment of the Manchester Art Treasures Exhibition, which he had visited in 1857, and wanted music to be played in the exhibitions in France; however, his proposal did not come to fruition (Duzer V., 2014, p. 106).

At the end of his career, on July 12, 1890, Astruc was made a chevalier de la Légion d’honneur (AN, LH/62/12).

An Early Japonisant

Zacharie Astruc is often presented as one of the precursors of Japonisme and one of the first chroniclers to note the influence of Japanese prints on the painting of his contemporaries. As early as September 1865, he wrote the first French play to incorporate Japanese elements, L'Île de la Demoiselle, which was not published but was performed privately in front of a few friends. The motifs, characters, and decorations of this "Japanese magic" (Chesneau E., 1878, p. 388) already demonstrate a solid knowledge of the archipelago (Flescher S., 1978, p. 340-347 ).

From 1864 until 1867, Astruc wrote his "Notes on Japan", nearly 70 pages including a study of the work of Hokusai (葛飾 北斎) [1760-1849] - the first in French - and descriptions of prints and albums from various collections. The critic's objective was to prepare a work divided into twelve chapters, the titles of which ("Tableau de la vie japonica", "Morals", "Industry"...) bear witness to a desire to approach Japanese culture as a whole. Also encompassing little-studied fields, such as sculpture, architecture, poetry, and music, the notes resulted primarily from two sources: Japanese travelogues and ukiyo-e prints. We know that Astruc borrowed works from the Imperial Library, and certain passages cite Isaac Titsingh (1745-1812) and Philipp Franz von Siebold (1796-1866) (Flescher S., 1978, p. 366-373). Unfortunately, the hundred prints on which he relied are difficult to identify since Astruc did not indicate the names of the artists (except for Hokusai) and limited himself to a generic description of the scenes represented. On the other hand, he named the prints’ owners: the author himself, Philippe Burty, the watercolourist Favard, and the Comte de Rosny (Flescher S., 1978, Appendix VI). While Astruc abandoned this ambitious project in 1867, these notes probably served him in writing two subsequent articles for the magazine L'Étendard, "The Empire of the Rising Sun" and "Le Japon chez nous".

In 1867, Astruc published “The Empire of the Rising Sun” (“L’Empire du soleil levant) in two issues, on February 27 and March 23, even before Japan's initial participation in the Universal Exhibition in Paris. The article presents a fantasised Japan, seen through the eyes of a novice who willingly concedes his shortcomings in the matter: “Indeed, through the number of documents painted, drawn or sculpted […] I can distinguish few hands. I recognise, here and there […] the presence of only five or six grand masters” (Astruc Z., March 23, 1867, n.p.). Astruc begins with the story of the rediscovery of Japanese culture by French collectors and artists in the mid-19th century, beginning with ukiyo-e prints. He emphasises the affinities between Japanese aesthetics and the research carried out by the avant-garde painters he met at the time - whom he perceived more through a certain sense of observation of living things and nature than through formal biases: “A bond tended to bring us closer: the common love of nature by which moderns will fertilise their work; inspiration demanded from the truth” (Astruc Z., February 27, 1867, n.p.).

On May 26, 1868, “Japan chez nous” (“Le Japon chez nous”) appeared, whose tone and subject are very different from the previous article. This new essay depicts three "Japanese princesses", Fleur-de-Pêcheur, Tubereuse and Acacia-Blanc, then staying in Paris. The author describes one of their homes with its many works of art, in particular two screens, one of which is a masterpiece coveted "in turn by our painters, by writers, by the most rabid collectors" (Astruc Z., May 26, 1868, n.p.). Astruc attempts a first census of Japanese art collectors of the time, which includes many painters: “Stevens, Diaz; the Gothic Tissot; the scholar M. Villot of the Louvre; the amiable watercolourist Favard; Alphonse Legros, who came from London to rejoice in his princesses; Chesneau, who exclaims and is enthusiastic, carried away by this freshness of imagination; Champfleury, whose passion for cats alone would be enough to lead to Japan, their favorite country; Solon, the prince of ceramics, the scholar, the spiritual Athenian, with unerring taste; Bracquemond erecting an earthenware temple to his Eastern masters; Fantin, surprised to find in them the Delacroix of his dreams; Burty, passionate admirer and scholar, indefatigable collector; the Goncourts, profound connoisseurs; Manet, transported by such personality; Lambron, delighted by the impulsive originality; Claude Monet, faithful follower of Hokusai” (Astruc Z., May 26, 1868, n.p.).

These artistic affinities led some of these collectors to createone of the first informal associations of Japanese art lovers alongside Astruc: the "Société du Jing-Lar", composed of Alphonse Hirsch (1843-1884), Philippe Burty, Jules Jacquemart (1837-1880), Henri Fantin-Latour, Félix Bracquemond and Marc-Louis Solon (1835-1913). The latter, then director of the Sèvres factory, organised monthly dinners at his home between 1868 and 1869 (Bouillon J.-P., 1978, p. 107-118).

Article by Angélique Saadoun (translated by Jennifer Donnelly)

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Zacharie Astruc lance avec Arsène Houssaye, Valéry Vernier et Arthur Louvet Le Quart d’heure, Gazette des gens demi-sérieux – recueil littéraire. (Source : notice Agorha "Zacharie Astruc" rédigée par Angélique Saadoun).

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Zacharie Astruc se lie avec les artistes réalistes de la seconde génération, dont Edouard Manet. (Source : notice Agorha "Zacharie Astruc" rédigée par Angélique Saadoun).

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Zacharie Astruc se lie avec les artistes réalistes de la seconde génération, dont Henri Fantin-Latour. Ils créent ensemble la Société du Jing-Lar. (Source : notice Agorha "Zacharie Astruc" rédigée par Angélique Saadoun).

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Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
12105995
Date de consultation : 
03/04/2008
Référence de notice : 
14968558
Date de consultation : 
05/01/2011
Référence de notice : 
500012366
Date de consultation : 
11/01/2011
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne

Doc. Louvre boite 3 ; Bouillon, p. 69, p. 71 ; Fonds Doyon.

Iconographie : voir son médaillon par Daniel Dupuis (1849-1899), musée de Blois (BP30/09/2000)

Champs Répertoire des historiens d’art déplacés suite à mise en ligne de février 2011 :

Période étudiée : XIXe siècle

Aire géographique étudiée : France

Secteur fondamental d'étude : Peinture

Sujet d'étude précis : impressionnisme ; japonisme

Rédacteur
Angélique Saadoun