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Labit, Georges

Statut
Publiée
Contributeur
pguyot
Dernière modification
04/03/2024 08:57 (il y a 8 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Labit
Prénom : 
Georges
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Labit
Prénom : 
Louis Victor Georges
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
12 février 1862
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
9 février 1899
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1887 - 1899
Préfixe adresse : 

Hôtel Labit

Adresse : 

44 rue Bayard

Code postal : 
31000
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1893 - 1899
Préfixe adresse : 

Musée Georges-Labit,

Adresse : 

43 rue des martyrs de la libération

Code postal : 
31400
Ville : 
Commentaire Ville : 

Ancienne rue Montplaisir.

Professions / activités
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1884
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
1886 - 1895
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1894 - 1899
Commentaire Professions / activités : 

Gestionnaire d'une pisciculture au 5, avenue de Muret, 31300 Toulouse.

Biographie
Commentaire biographique : 

Georges Labit naît le 12 février 1862 à Toulouse au sein d’une famille de commerçants prospères. Son père, Antoine Labit (1832-1912), est le fondateur de La Maison Universelle, premier grand magasin de la capitale occitane. Après une formation au collège des jésuites et au lycée de Toulouse, Georges Labit entre à l’École de commerce de Paris, où il effectue sa scolarité de 1879 à 1881 (Lefèvre G., 1994, p. 15-16, 20-21).

Peu à peu, son père lui confie le rôle de voyageur de commerce. Chargé de plusieurs missions d’affaires à l’étranger à partir de 1883 (Europe de l’Ouest et Méditerranée), il prend peu à peu goût aux voyages et à la découverte d’autres cultures (Lefèvre G., 1994, p. 15-16, 39-40, 45). Pris de curiosité pour les arts populaires, il s’intéresse dans un premier temps aux objets de la vie quotidienne, qui vont rapidement constituer le socle d’une première collection. Les premiers artefacts sont dénichés sur les marchés (Lefèvre G., 1994), dans la limite de l’argent de poche que son père lui octroie – Georges Labit étant sous tutelle financière depuis sa majorité (Lefèvre G., 1994, p. 17).

L’adhésion à la Société de géographie de Toulouse en 1888 marque une nouvelle étape. Encouragé par ses membres, Georges Labit multiplie les découvertes de régions du monde (Scandinavie, Maghreb, Chine, Japon, mais aussi Europe et provinces françaises) de 1888 à 1898. Équipé d’un appareil photographique, il rapporte des vues de divers points du globe et effectue plusieurs milliers de clichés, malheureusement disparus pour la plupart (Lefèvre G., 1994, p. 17). Dans un contexte mondial de profondes mutations économiques et culturelles, il s’intéresse aux usages et savoir-faire traditionnels : il en recueille des témoignages à l’occasion de séjours d’immersion, notamment en Laponie (Boulade Y., 2008, p. 48-57).

Les voyages effectués au Japon et en Chine en 1889, 1891 et 1895 marquent profondément Georges Labit. Il en rapporte de nombreux objets (sculptures religieuses, netsuke, armes, petits objets du quotidien, livres, peintures sur soie) qui constituent les pièces centrales de sa collection. Au retour de son premier séjour au Japon, il conçoit la création de son musée, inauguré en 1893.

À partir de 1896, ses voyages prennent une nouvelle orientation : Georges Labit développe un intérêt pour l’art occidental et la muséographie. Cherchant à améliorer l’agencement de sa collection, il effectue plusieurs séjours d’étude dans des musées européens (Lefèvre G., 1994, p. 163). Ses étapes en Italie, Grèce et Autriche, lui permettent de se familiariser avec les problématiques de présentation des œuvres et de gestion d’un musée. Au cours de ces séjours, il cherche à approfondir ses connaissances en histoire de l’art occidental, possédant lui-même une collection d’objets d’art et de peintures, dont il reste aujourd’hui très peu d’éléments (Lefèvre G., 1994, p. 152).

Les dernières années de sa vie sont consacrées à la gestion de la station de pisciculture paternelle. Georges Labit meurt le 9 février 1899, à l’âge de trente-six ans, dans des circonstances demeurées mystérieuses.

Article rédigé par Yolande Boulade

Commentaire biographique : 

Georges Labit was born on 12 February 1862 in Toulouse to a family of wealthy store owners. His father, Antoine Labit (1832–1912), founded La Maison Universelle, the first department store in the Occitan capital. After his training at the Collège des Jésuites and in the Lycée de Toulouse, Georges Labit was admitted to the École de Commerce in Paris, where he completed his studies between 1879 and 1881 (Lefèvre, G., 1994, pp. 15–16, 20–21).

His father gradually entrusted him with the role of a travelling salesman. In 1883, he was dispatched on several business missions abroad (in Western Europe and the Mediterranean), and he gradually began to enjoy his travels and discovering other cultures (Lefèvre, G., 1994, pp. 15–16, 39–40, 45). Curious about the popular arts, he initially focused on everyday objects, which soon formed the basis for his first collection. The first artefacts were found in markets (Lefèvre, G., 1994)—within the limits of the pocket money his father gave him—, as Georges Labit was under financial guardianship after his coming of age (Lefèvre, G., 1994, p. 17).

His membership of the Société de Géographie in Toulouse in 1888 marked a new phase in his life. Encouraged by the other members, Georges Labit went on many trips to discover the regions of the world (Scandinavia, the Maghreb, China, Japan, as well as Europe and the French provinces) from 1888 to 1898. Using a camera, he brought back views of various parts of the globe and took several thousand photos, most of which have unfortunately been lost (Lefèvre, G., 1994, p. 17). In a global context of profound economic and cultural changes, he took an interest in traditional customs and skills: he collected testimonies during his immersive stays, in particular in Lapland (Boulade, Y., 2008, pp. 48–57).

The trips he took to Japan and China in 1889, 1891, and 1895 left a deep impression on Georges Labit. He brought back many objects from these countries (religious sculptures, netsuke, weapons, small everyday objects, books, and paintings on silk), which became the central objects in his collection. When he returned from his first stay in Japan, he decided to create a museum, which was inaugurated in 1893.

As of 1896, his journeys took on a different direction: Georges Labit developed an interest in Western art and museography. Eager to improve the organisation of his own collection, he stayed in various countries to study European museums (Lefèvre, G., 1994, p. 163). His sojourns in Italy, Greece, and Austria enabled him to familiarise himself with the issues related to the presentation of works and museum management. During these stays, he sought to increase his knowledge of the history of Western art, as he owned a collection of objets d’art and paintings, very little of which has survived to this day (Lefèvre, G., 1994, p. 152).

He devoted the last years of his life to managing his father’s pisciculture station. Georges Labit died on 9 February 1899, at the age of thirty-six, in circumstances that have never been elucidated.

Article by Yolande Boulade (translated by Jonathan & David Michaelson)

Evénements
Type d'événement : 
Lieu de l'événement : 
Lien événement institutionnel : 

1884

Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 

1886

Type d'événement : 
Lien événement institutionnel : 

1887

Thèmes d'étude
Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] bois sculpté, bronze.

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés] kakemono, aquarelle.

Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets collectionnés]

Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 
Le collectionneur toulousain a également constitué une vaste collection de photographies, composée en partie de clichés du célèbre photographe vénitien Felice Beato (1833-1907) [ex : inv. 92.6.130], propriétaire d’un atelier de photographie à Yokohama de 1863 à 1877, et de son successeur le baron autrichien Raimund von Stillfried (1839-1911)(Source : notice Agorha « Georges Labit» rédigée par Yolande Boulade) 
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Plusieurs documents témoignent des contacts qui ont existé entre Georges Labit et le collectionneur lyonnais Guimet, invité dès 1890 lors d’une conférence de Georges Labit à la Société de géographie de Toulouse (Labails M.-D., 1994, p. 41). Émile Guimet effectue une visite au tout jeune musée le 19 septembre 1893, un mois avant son inauguration officielle (BnF, La Dépêche de Toulouse, 1893/09/20, A24, N9172). Dans une lettre envoyée quelques jours plus tard, le 28 septembre 1893, Georges Labit remercie Émile Guimet pour les « gracieux envois » qu’il a bien voulu faire au musée (MGL 009.1.2.15). (Source : notice Agorha « Georges Labit» rédigée par Yolande Boulade)

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Date de consultation : 
31/01/2022
Référence de notice : 
FRBNF12572209
Date de consultation : 
01/04/2021
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Yolande Boulade