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Castellani, Alessandro

Statut
Publiée
Contributeur
maberna2
Dernière modification
29/01/2024 15:56 (il y a 4 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Castellani
Prénom : 
Alessandro
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
2 février 1823
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
9 juin 1883
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Adresse : 

88 via Poli

Ville : 
Type d'adresse : 
Adresse : 

5 via Chiatamone

Ville : 
Type d'adresse : 
Adresse : 

93 rue Taitbout

Code postal : 
75009
Ville : 
Professions / activités
Date d'activité : 
Vers 1850 - 1883
Biographie
Commentaire biographique : 

Alessandro Castellani est le fils de l'orfèvre romain Fortunato Pio Castellani, le fondateur de la dynastie de bijoutiers qui a perduré jusque dans les années 1930 et collectionneur d'antiquités lui-même.  Né en 1823, Castellani perd un bras dans un accident de chasse à l'adolescence. Républicain convaincu, il prend une part active aux mouvements révolutionnaires et participe aux soulèvements en faveur de la République romaine, se retrouvant plusieurs fois en prison à San Michele ; ce n'est qu'en feignant la folie qu'il parvient à éviter de plus lourdes peines et à se réfugier à l'étranger.



Son exil lui permet d'opérer une expansion de son négoce, notamment à Paris, où il ouvre une "succursale" de la firme paternelle sur les Champs Elysées, fréquentée par les plus éminentes personnalités françaises, dont Napoléon III lui-même. Sa capacité incontestable de marchand et de connaisseur d'art font de lui un important acteur du marché des antiquités en Europe et Outre-Atlantique.  A Paris, il rencontre également Gioacchino Rossini, avec qui il noue une amitié durable qui lui permet, lorsqu'il décide de retourner en Italie pour participer à la bataille de Mentana, de confier son fils Torquato aux soins de la famille Rossini. Dès 1862, il déménage à Naples, où reprend l'activité d'antiquaire dans sa résidence-magasin de la via Chiatamone, où il reste jusqu'à son retour définitif à Rome en 1870. Cependant, il se déplace fréquemment et organise des ventes aux enchères d'antiques et d'objets d'art à Drouot en 1866 et 1878, ainsi que chez Christie's, Manson & Woods à Londres.



L'intense activité commerciale d'Alessandro est très différente de celle de son père et de son frère Augusto, républicain modéré qui parvient à rester à Rome : un nombre important d'objets d'art et d'antiques passent entre ses mains avant d'être revendus. Castellani ne semble dédaigner aucune origine et aucun type d'objet, achetant directement aux courtiers et aux excavateurs et organisant même leurs propres campagnes de fouilles, comme celles effectuées à Capoue. Ses relations avec l'Institut de Correspondance Archéologique - devenu plus tard l'Institut Archéologique Allemand - et avec ses membres tels que Henzen, Brunn et Helbig, donnent une vitrine à son commerce d'antiques. C'est également grâce aux Expositions universelles que le nom Castellani revêt une importance internationale, premièrement par l'exposition des bijoux de la firme familiale puis par l'exposition des antiques d'Alessandro à Londres en 1862, Paris en 1865, 1867 et 1878, et Philadelphie en 1876 notamment.



Castellani a également été impliqué dans la célèbre affaire du "sarcophage Pennelli", une imitation du sarcophage des Epoux du Louvre qu'il a acquise au profit du British Museum. Cependant, Castellani est resté un concurrent respecté et redouté dans le commerce international des antiquités jusqu'à sa mort  à l'âge de 60 ans en 1883. Le personnage de Castellani se retrouve dans les mémoires d'amateurs et de savants. Le plus prolifique d'entre tous est le comte polonais Tyszkiewicz, qui très tôt fait affaire avec Castellani et le surnomme "l'Alexandre le Grand des bibelots". Passablement jaloux de son talent pour le négoce, le comte dresse dans ses 

Souvenirs d'un vieux collectionneur 

un portrait de Castellani partagé entre l'admiration et le sarcasme. On peut également citer les mémoires - à charge également - de Felice Bernabei, fonctionnaire de l'Instruction publique et un des premiers archéologues du jeune Etat italien unifié, qui avait des relations étroites avec les deux frères Castellani. En France, les écrits d'Edmond About ainsi que de Léon Gauchez - qui signe la préface du catalogue de vente après décès de Castellani - témoignent d'une véritable admiration pour l'antiquaire.



Durant son exil parisien en 1861, Castellani, veuf de sa première épouse, rencontre Henriette Chalon Verdot,  alors mariée. Pour fuir le scandale, ils s'installent à Naples avec leur fils nouveau-né ainsi que Torquato Castellani, issu de son précédent mariage. Désormais prénommée "Donna Enrichetta Castellani",  la femme de l'antiquaire vit entre art et littérature à Paris, Londres, Rome et Naples et se lie d'amitié avec les grandes personnalités françaises de l'époque, artistes, archéologues, savants, écrivains et musiciens comme Gioacchino Rossini, avec qui elle a eu une longue correspondance pendant plusieurs années. Elle participe avec son mari aux fouilles de Capoue et continue le commerce d'objets d'art après la mort de Castellani. Augusto Jandolo, antiquaire et opérateur de ventes aux enchères à Rome, rapporte qu'une partie des objets de sa collection fut mise en vente à la vente Sangiorgi et fit l'admiration du banquier J. P. Morgan, ainsi que de Gabriele d'Annunzio, avec qui elle était proche. Une dernière vente à Rome en 1907 par Jandolo et Tavazzi achève de disperser les reliquats des objets d'arts et des antiquités de sa collection ainsi que celle de son défunt mari.


Evénements
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Liens entre personnes
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En 1851, Auguste Dutuit s'installe définitivement à Rome. Presque chaque année, il voyage depuis Rome vers Naples, Florence, Venise et Gênes où il prospecte et se rend à la fois aux ventes aux enchères mais également dans les cabinets d’antiquaires. A Rome, il côtoie Francesco Marinetti, à Naples Alessandro Castellani, Raffaele Barone et Jules Sambon (Source : Notice Agorha "Auguste Dutuit" rédigée par José de Los Llanos)

Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)