[1826, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1826, pe [...]
Pas d'illustration
Description
[1826, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1826, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1826
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1826, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1826
Descriptions
Transcription :
[r°] / Peinture / M. Court, Copie d'après Valentin (pour sa 4e année) [ajouté dans la marge : point de figure dessinée] Le choix de la copie à faire par le pensionnaire peintre est laissé à sa disposition sauf l'agrément du directeur. Le Valentin n'est pas du nombre des maîtres qui peuvent inspirer la noblesse du caractère, ni la correction ni la grandeur du style. [rayé : quelques ; mis à la place : On aurait donc pu faire à ce sujet] quelques observations [rayé : faites à ce sujet aurait pu] tendant entre autre à condamner [rayé : le choix ; mis à la place : la préférence] que l'artiste [rayé : lui ] a donnée à ce tableau pour la copie qu'il est tenu d'exécuter. Cependant s'il a considéré le genre vigoureux et [rayé : à ] tirant sur le noir de l'original, comme un correctif à une manière faible de ton et d'une tendance à des teintes [rayé : trop fleuries ; mis à la place : blanchâtres], qu'on [rayé : lui] avait reprochées à M. Court, on ne saurait que le louer [rayé : M. Court dans le] du choix de cette étude. Sa copie rend bien l'aspect de l'original. On voit des parties très bien exécutées. Tels sont la tête, les bras et les mains du saint étendu sur le chevalet. D'autres parties ont paru un peu négligées, et annoncer par trop la précipitation. Le tableau a acquis par le laps du temps, des ombres qui devraient être moins opaques et moins noires dans l'origine. M. Court semble n'avoir pas tenu assez compte de l'effet du temps et peut-être l'avoir exagéré. / M. Debay, Un faune pressant des raisins. Pour sa 2ème année. Comme sujet d'étude, le [rayé : choix] motif de la figure ne présentait pas matière à un [rayé : dessin ; mis à la place : style] fort sévère, ni à une action qui exige le développement d'un dessin fort savant. La pose, le style et le caractère que l'auteur a donnés à son faune, ne manquent point d'agrément. La tête aurait pu exiger un caractère un peu plus prononcé dans ce qu'on appelle l'idéal d'un faune. Les teintes de la figure sont bonnes, et la manière de peindre est facile, mais tirant sur la mollesse. Le sujet ou le caractère du faune, déité agreste, aurait pu suggérer à l'auteur quelque chose de plus articulé dans les formes. il paraît y avoir un peu d'affectation dans les tons roses des genoux, des coudes, des mains et des pieds. Cette figure en général tend, plus qu'il ne convient, au genre de la peinture décorative. / M. Bouchot. Le Berger Phorbas détachant Oedipe enfant de l'arbre. Pour sa 2ème année. Le trop de prétention à faire, d'un morceau d'étude, un tableau d'histoire, est souvent cause que l'ouvrage reste entre l'un et l'autre genre et que l'objet principal du travail qu'on demande se trouve extrêmement contrarié. Ici, au reste, et le trait d'histoire et le sujet d'études auraient gagné tous deux à une composition beaucoup plus simple. Il y a dans l'action quelque chose de trop factice ; l'attitude du berger est bizarrement contournée. Quant au dessin, le torse offre des incorrections frappantes, soit vers la partie des omoplates, soit dans la forme du deltoïde, soit dans l'indication des côtes et des muscles qui les recouvrent, particulièrement dans certains plis de chair au-dessous des fausses côtes. Il faut accorder à ce tableau un effet de teintes assez brillant, du bien peint dans la tête du berger, beaucoup de grâce dans la tête de l'enfant, une manière large d'établir la lumière, peut-être un peu trop égale du haut au bas. On y désirerait plus de dégradation. Enfin l'exécution en est soignée. On ne parle ni du paysage, ni de son manque de caractère, ni de [rayé : ni de la mauvaise ] l'enlacement bizarre des deux troncs d'arbre, détails étrangers à l'étude et dont on ne devrait faire mention que dans le cas où ce superflu de travail mériterait des éloges. / Monsieur Larivière pour sa première année. [rayé : figure historique] Sujet tiré d'un épisode de la Thébaïde de Stace liv. 5. Elymnus couronné de feuillages, et appesanti par le vin, dormait profondément, renversé sur des tapis entassés. Il tombe, percé, assassiné par sa perfide épouse, à laquelle en mourant, il tend encore les bras. [v°] C'est aller chercher à grands frais, et faire venir bien loin le motif d'une figure d'étude. Si c'eût été un sujet obligé ou commandé, on avoue [rayé : dirait] qu'il faudrait beaucoup pardonner à la difficulté que le peintre aurait de le rendre intelligible, l'auteur ayant eu beaucoup trop [rayé : eu en vue que] de donner à son académie un titre, à la vérité fort érudit, mais indifférent à son véritable objet ; on n'a examiné l'ouvrage que dans son rapport avec ce qui en est la principale obligation. On a trouvé la pose de la figure trop tourmentée. Il y a de l'exagération dans l'écart et la disposition des membres. Quelques incorrections de dessin s'y font remarquer, le bras droit, vu en raccourci, n'est pas bien senti. Son articulation avec l'épaule n'est pas étudiée avec assez de soin. Quant à la couleur, on doit dire que la teinte générale est riche et soutenue, que la manière de peindre est large et offre de beaux tons. Certaines parties, telles que la cuisse et la jambe droite sont exécutées avec assez de sentiment. / Monsieur Rémond. Hors de l'École depuis...// Observations générales. L'Académie borne à une observation générale ce qu'elle a cru remarquer dans l'envoi de cette année, et qu'elle désire [rayé : à voir à distinguer pour ; mis à la place : qu'on évite] à l'avenir. [rayé : Ce qu'elle n'a pu trouver et ce qu'elle désire qu'on] [rayé : Il lui a semblé] C'est un esprit qui semble répugner à l'idée qu'on attache au mot étude. L'Académie trouve bon, sans doute [rayé : que la figure de ce nom puisse lors], que quelque motif allégorique ou historique puisse tendre à renforcer le caractère de dessin qu'on adopte dans la figure [rayé : à faire ; mis à la place : qu'on doit étudier]. Ainsi un sujet d'athlète, de guerrier, de berger, de faune, ou de quelque déité païenne, un trait historique fort simple et qui s'accordera avec l'intention du sujet d'étude, tout cela est laissé au choix et au goût de l'étudiant. Mais, ce que l'Académie demande, c'est que cet accessoire ne dénature pas l'objet principal. Si l'on convertit par trop l'ouvrage d'étude en tableau d'histoire, on cherchera avant tout à faire de l'effet, et on négligera ce travail approfondi, cette recherche consciencieuse du vrai qui ne saurait s'improviser. De là renaîtraient facilement la négligence d'exécution, l'abandon de la correction, le style maniéré et faux et toutes les conventions éphémères de la mode. Ce qu'on demande enfin aux ouvrages de ceux qui sont encore tenus d'étudier, c'est de faire voir au moins qu'ils ont cherché, quand même ils n'auraient pas trouvé, le plus haut point du vrai qu'il leur sera possible d'atteindre, car c'est là ce qui ne s'est jamais trouvé que par de longues et pénibles recherches, et il n'y a de vraie facilité que celle qu'on a difficilement acquise.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 17
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1826, peinture£ Notice créée le 20/06/2002. Notice modifiée le : 13/03/2017. Rédacteur : Isabelle Loddé.
Rédacteur
Isabelle Loddé