[1890, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de peinture de 1890TYPE : rap [...]
Pas d'illustration
Description
[1890, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de peinture de 1890
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Bonnat, Léon
PAGE DE TITRE : Séance du 22 novembre 1890. M. Bonnat, au nom de la section de peinture donne lecture du rapport suivant sur les envois de MM. les pensionnaires peintres
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 22/11/1890
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de peinture de 1890 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 118, folios 85-87) est identique à la version du procès-verbal de l'Institut.
Rapport sur les envois de peinture de 1890
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Bonnat, Léon
PAGE DE TITRE : Séance du 22 novembre 1890. M. Bonnat, au nom de la section de peinture donne lecture du rapport suivant sur les envois de MM. les pensionnaires peintres
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 22/11/1890
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de peinture de 1890 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 118, folios 85-87) est identique à la version du procès-verbal de l'Institut.
Descriptions
Transcription :
[p. 132] 4e année, M. Axilette : l'Été. [p. 133] M. Axilette ne semble pas s'être exactement conformé à l'esprit du règlement. Les pensionnaires ne doivent pas oublier que le règlement n'a pas été fait à la légère. L'Académie en leur demandant la traduction d'un sujet a eu un but, celui d'exercer leur imagination et de cultiver leur esprit, de les habituer à interpréter des scènes, des actions. L'Académie regrette également que M. Axilette n'ait pas davantage tenu compte des réflexions que son envoi de l'année dernière avait soulevées à propos de la faiblesse de l'effet et de l'absence de franchise dans les colorations. La couleur générale de son tableau n'est pas sans avoir une certaine délicatesse, mais elle est monotone, terne, froide, ce qui est loin de faire ressentir au spectateur l'impression que l'auteur a voulu rendre quant il a intitulé son tableau l'Été. Ces importantes restrictions faites, l'Académie néanmoins loue dans cet envoi une certaine recherche dans le dessin qui ne manque ni de finesse ni de charme et constate les efforts faits dans ce sens par M. Axilette. 3e année, M. Lebayle : 1° copie de la prédication de Saint Étienne d'après Fra Angelico au Vatican. 2° esquisse, Pauvres et infirmes transférés de l'ancienne maison Saint Laurent au nouvel hôpital de la Charité à Lyon (1622). [p. 134] En prenant Beato Angelico pour modèle, M. Lebayle aurait du se pénétrer, plus qu'il ne l'a fait, du sentiment exquis si élevé, si délicat, si tendre, qui caractérise le grand maître qu'il voulait reproduire. La copie manque absolument de la finesse de dessin de l'original et sa couleur lourde et terreuse ne rappelle en rien les tons clairs et limpides du maître florentin. Cette esquisse malgré un manque de parti pris dans l'effet, a des qualités pittoresques qui sont à louer. Il est à regretter que M. Lebayle n'ait pas suffisamment compris le côté humain du sujet qu'il avait choisi et n'en ait pas tiré tout le parti qu'il comportait en exprimant la sollicitude charitable des gens qui transportent les malades au lieu de s'en tenir à un simple transbordement de caisses et de vêtements. 2e année, M. Danger : Vénus Génitrix. L'Académie regrette de ne pouvoir donner un avis favorable sur un tableau qui malheureusement est d'une faiblesse extrême et d'une grande monotonie. Que M. Danger au lieu de vivre de réminiscences, de souvenirs de ce qu'il a vu, s'inspire davantage de la nature, qu'il s'attaque directement à elle en la prenant pour guide et pour modèle, qu'il en saisisse ce qui la caractérise, ce qui lui donne la vie. Il verra que ce sont les contrastes, les oppositions qui font qu'un ton brille, qu'une ligne devient belle, puissante ou harmonieuse. Ce n'est qu'en se donnant beaucoup de mal, en luttant et en s'évertuant de donner à sa peinture plus de ressort, plus de vérité qu'il fera un tableau moins nul que celui de cette année. 1e année, M. Thys : Diogène demandant l'aumône aux statues pour s'habituer aux refus des grands. M. Thys ne devant un envoi qu'en 1891 n'était nullement obligé de peindre un tableau. L'Académie lui sait gré de sa bonne volonté et de son zèle et est heureuse de louer dans ce Diogène quelques bons morceaux d'exécution, notamment la tête et la partie supérieure du corps. En somme, malgré les quelques éloges qui précèdent, l'Académie a le très vif regret d'être obligée de constater la faiblesse [p. 135] en général des envois de peinture de cette année.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 2 E 18, p. 132-135
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1890, peinture£ Notice créée le 19/06/2002. Notice modifiée le : 07/04/2017. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter