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[1886, sculpture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de sculpture de 1886TYPE : r [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:46 (il y a plus de 2 ans)
Type de document
Description
[1886, sculpture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de sculpture de 1886
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Cavelier, Pierre Jules
PAGE DE TITRE : M. Cavelier, au nom de la section de sculpture, fait le rapport suivant sur les envois de Rome : Séance du 23 octobre 1886
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 23/10/1886
Descriptions
Transcription : 
[p . 247] Monsieur Puech. 1ère année. / La Seine bas relief (Plâtre). / En donnant la dénomination de bas relief à cet ouvrage qui n'en présente pas les caractères, M. Puech semble méconnaître l'intérêt qui s'attache à la recherche des conditions constitutives de ce genre de travail ; car la figure deviendrait facilement une statue en enlevant le fond auquel elle n'adhère que par un point. / Quant à la figure en elle-même, sauf la pose du bras gauche qui semble gênée et le peu de distinction de la tête dans sa modernité d'un caractère tout moderne [sic], la grâce du mouvement, la souplesse du modelé, une certaine ampleur de la forme donnent à cet ouvrage des qualités sculpturales qui permettent d'augurer favorablement des travaux à venir de ce pensionnaire. / La copie en marbre qui complète son envoi, Hercule Enfant, n'est pas le meilleur choix que M. Puech eût pu faire. Pour ce genre de travail dont le but n'est pas uniquement la pratique du marbre, mais aussi, l'occasion d'étudier une belle oeuvre de l'antiquité et qui devient la propriété de l'État. C'est à ce point de vue encore que l'Académie s'est toujours [p. 248] efforcée de faire ressortir l'importance qu'elle attache à l'accomplissement scrupuleux de cette partie des obligations des pensionnaires. M. Lombard. 2ème année. / Diane statue en plâtre. / L'aspect quelque peu étrange de cet ouvrage surprend au premier abord plus qu'il ne satisfait. Cependant en l'analysant tant au point de vue où s'est placé le pensionnaire pour exprimer son sujet que, en considération de la matière définitive dans laquelle doit être traduite cette oeuvre, l'allure hautaine du mouvement général, la pureté des silhouettes, la délicatesse d'un modelé très serré témoignent d'une préoccupation de l'idéal dans l'art, assez rare pour mériter d'être encouragée. On voudrait pouvoir arrêter ici l'appréciation de l'envoi de M. Lombard mais certaines observations critiques dont il a été l'objet doivent lui être signalées : par exemple une affectation de simplicité, de rigidité même du mouvement particulièrement dans les jambes ; la recherche un peu minutieuse du précieux dans l'exécution, ont dans une certaine mesure amoindri le caractère cherché, en donnant à cette oeuvre plus de délicatesses que de grand style. / En résumé le soin avec lequel elle a été examinée, témoigne de l'intérêt qu'elle présente, aussi l'Académie est-elle heureuse d'en exprimer sa satisfaction à M. Lombard. M. Ferrari [sic] 3e année. / Saint Jean. Statue. / Le modèle de cet ouvrage, dont le marbre constituera l'envoi de dernière année de ce pensionnaire, est resté selon l'usage entre ses mains pour l'exécution, mais il devait comme complément de ses obligations de troisième année une esquisse de bas-relief de sept figures, au moins. L'absence de cette esquisse, dont la note accompagnant les envois ne donne pas les motifs met l'Académie dans la nécessité d'infliger à Monsieur Ferrari [sic] un blâme sévère pour cette infraction à une obligation à laquelle il ne saurait se soustraire sans encourir les conséquences rigoureuses. Monsieur Labatut 4ème année. / Roland à Roncevaux (Groupe en marbre). / Le héros légendaire, accablé par le nombre, va succomber : acculé à un quartier de roche, la tête renversée en arrière, il vient de faire un dernier appel à ses compagnons, la main gauche tient encore l'olifant, la droite n'a plus la force de brandir la terrible Durandal. Par suite d'une licence artistique, Roland est représenté complètement nu. / L'aspect de cet groupe ouvrage dont la base est confuse, manque d'harmonie en ses différentes silhouettes. La figure principale, dont l'ensemble présente des disproportions choquantes, est d'une forme vulgaire et conventionnelle, que la sincérité avec laquelle est traitée la partie nue d'un guerrier renversé à ses pieds rend plus sensible encore. / Sans pouvoir dire que Monsieur Labatut se soit tenu à la hauteur du difficile programme qu'il s'était donné, on doit lui tenir compte de l'effort tenté, mais on peut regretter [p. 249] qu'il n'ait pas borné son ambition, conformément, d'ailleurs aux prescriptions des règlements, au choix d'un motif où plus maître de ses moyens, il eut certainement mieux réussi. Néanmoins, avec le talent d'exécution qu'il possède, en tenant compte des observations qui lui sont faites, on doit espérer que quelques modifications possibles, et l'étude, donneront à ce travail l'intérêt qui lui fait encore défaut. / Monsieur Labatut a joint à son dernier envoi une esquisse de bas relief, en retard sur l'année dernière : le Meunier, son fils et l'âne. / Cette composition trop pittoresque, mal équilibrée par suite de l'inexactitude des plans perspectifs de l'architecture qui en occupe le fond, ainsi que des rapports de saillies des figures entre elles, manque encore d'intérêt par l'absence du style nécessaire à toute oeuvre, quelle que soit l'époque et le caractère d'ajustements adoptés pour la traduire.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 2 E 17, p. 247-249
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1886, sculpture£ Notice créée le 18/08/2002. Notice modifiée le : 18/10/2018. Rédacteur : Guillaume Peigné.
Rédacteur
Guillaume Peigné