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[1835, peinture, rapport Institut primitif 3]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, [...]

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02/12/2021 10:46 (il y a plus de 2 ans)
Type de document
Description
[1835, peinture, rapport Institut primitif 3]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1834, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les ouvrages des élèves de l'École de France à Rome en 1834, lu dans la séance publique du ....
DATE : 1835
Descriptions
Transcription : 
[rayé : La critique ; mis à la place : L'examen] annuel que l'Académie fait et publie des ouvrages des pensionnaires à l'École de Rome, a pour double but et de diriger d'une manière générale les études auxquelles ces élèves se livrent et de faire connaître, soit au public [rayé : soit au public], soit au Gouvernement, les fruits d'une culture d'où doivent [rayé : dépendre ; mis à la place : ressortir] plus ou moins activement l'honneur du pays et le bon emploi des dépenses de [ajouté : ce bel] établissement. Entre les heureux effets de l'Académie de France établie à Rome, il en est un dont on ne saurait trop vanter l'influence. On veut parler de [rayé : cette] la puissance de cet enseignement moral que cette [rayé : ville ; mis à la place : antique cité], devenue comme le point de centre de tous les goûts et des manières de tant d'âges divers, ne peut manquer de rendre souverainement utile à ceux qui savent profiter de cette sorte de leçon. C'est là que [rayé : sans prétendre garantir le goût de l'artiste de toutes ; mis à la place : nonobstant] les aberrations [ajouté : temporaires] de la manie de l'innovation, se trouve et s'est toujours trouvé comme une sorte de [rayé : pouvoir ; mis à la place : contrepoids] central dont l'attraction ramène tôt ou tard l'esprit ambitieux du changement au culte de cette vérité qui ne serait plus ce qu'elle est, si elle n'était pas douée du privilège de se renouveler sans cesse. L'Académie a eu la satisfaction, et elle l'éprouve d'année en année, de voir les études et les travaux des pensionnaires à l'École de Rome, abjurer de plus en plus la manie de ce faux point de vue qui place l'invention dans l'innovation, comme si l'imitation de l'art étant celle de la nature, il pouvait [rayé : se donner ; mis à la place : créer] une nouvelle nature, comme si cette [rayé : la] nature [rayé : ne pouvait] étant infinie, pouvait manquer de nouveaux aspects [rayé : pour ; mis à la place : à l'égard de] celui qui a le génie propre pour les voir et en saisir les innombrables caractères. // Peinture // M. Bézard (pour sa cinquième et dernière année) a exécuté un grand tableau représentant le Martyre de saint Saturnin. Rien ne peut mieux venir à l'appui de ce qu'on vient de dire que l'ouvrage de M. Bézard. On a vu ce pensionnaire marquer [rayé : chacune de ; mis à la place : ses derniers travaux de] ses cinq années par une marche de plus en plus [rayé : ferme et hardie ; mis à la place : assurée] dans les routes de la belle manière de voir en grand et d'imiter de même la nature. Son grand tableau [rayé : composition ; mis à la place : tableau] du martyre souffert par saint Saturnin sur les marches du Capitole à Toulouse offre une invention d'un beau sentiment, une composition aussi heureuse dans les masses de son ensemble que dans ses détails, un agencement de toutes les parties qui bien que nombreuses se développent sans aucune gêne des attitudes variées sans contraintes ni contraste et toutes bien en rapport avec le sujet quelles expliquent avec beaucoup de clarté [ajouté : un ton général de couleurs brillantes et harmonieuses]. / M. Signol (pour sa copie ouvrage de quatrième année) a exécuté un fragment d'après une fresque d'Andrea del Sarto au cloître de L'Annonciade. Cette peinture consiste en une partie extraite de la composition originale elle donne à regretter que le pensionnaire ait supprimé entièrement les figures du premier plan. Cette suppression est cause que la partie [rayé : omise et] qui dans l'original appartient au entre de [rayé : toute] la composition vue ici toute seule paraît d'un ton faible et d'une proportion rapetissée. Le règlement il est vrai autorise dans certains cas le pensionnaire à ne donner qu'un fragment d'un grand ensemble ; mais c'est qu'alors [rayé : on ; mis à la place : il est] à supposer que ce fragment [rayé : serait ; mis à la place : devrait être au moins grandeur naturelle]. A cela [rayé : on a trouvé dans cette copie, qui est plutôt un extrait que le fragment de l'original ; mis à la place : on a trouvé des détails rendus avec intelligence et bien conformes au caractère du maître]. M. Signol en remplacement de l'esquisse demandée par les règlements a envoyé un tableau de moyenne dimensions dont le sujet est le réveil du juste et celui du méchant. Un passage de l'Apocalypse lui a fourni le thème de ce tableau. On a trouvé beaucoup d'intérêt dans le groupe de l'ange appuyé sur un glaive qui repousse en terre le Réprouvé quoique [rayé : dans] l'intérêt y soit d'un autre genre, ne le cède pas au premier. Les deux groupes, bien que divisés, se trouvent réunis quant à l'effet de l'ensemble par deux ombres qui sur le second plan se tiennent embrassées. / M. Flandrin (pour sa deuxième année) a envoyé une figure académique. Cette étude présente de belles parties rendues avec fermeté et d'un bon sentiment de couleur. Il y a un [rayé : sensible ; mis à la place : notable] progrès depuis la figure de l'année dernière. M. Flandrin a joint à cette étude un grand tableau dont le sujet est tiré du XIIIe chant du Purgatoire de Dante. Il représente le Dante conduit par Virgile dans le lieu où sont punis les envieux. Ce tableau a un bon aspect et une grande force de ton. Le groupe des envieux est bien entendu. Les têtes ont l'expression convenable et sont peintes d'une manière large. La figure de Dante est heureusement imitée et avec goût de celle [rayé : du ; mis à la place : de ce] poète dans le Parnasse de Raphaël. M. Flandrin est bien entré dans l'esprit du site par l'aspect de son fond et dans la disposition de ses figures. Peut-être la teinte générale tire-t-elle un peu trop sur le noir et manque-t-elle [rayé : un peu] de transparence. / M. Roger (pour sa deuxième année) a envoyé une figure d'étude académique / C'est le premier envoi de M. Roger et il donne de grandes espérances. Le dessin de la figure est correct et l'exécution en est sage. Un très bon sentiment d'étude se fait remarquer dans le bras gauche surtout. Le fond du paysage est traité avec soin. Peut-être y a-t-il un peu de confusion dans les tons des ombres de la figure comme dans les teintes du terrain et des pierres. // (Paysage historique) / M. Prieur (pour sa première année) / Une vue prise au delà de Tivoli sur la route de Sabiaco / Ce tableau a un effet général qui plaît. Il y a une bonne entente dans les masses de clair et d'ombre. La couleur du ciel prise de l'horizon a de la vérité mais la dégradation en est trop précipitée. Les montagnes sont bien peintes et d'une bonne couleur. Le peu d'arbres que l'on voit laisse à désirer plus de formes et des formes plus étudiées. Il y a quelques lourdeurs dans les ombres du monument. Le premier plan paraît peu terminé et il pourrait être facilement amélioré dans le bas du tableau. Les figures en général y sont bien disposées. Leurs mouvements sont bien exprimés, surtout dans le personnage de la femme qui porte une corbeille sur sa tête. Généralement cet ouvrage, le premier de M. Prieur, donne déjà une bonne idée de sa capacité et il semble promettre des progrès.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 24
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1835, peinture3£ Notice créée le 16/08/2004. Notice modifiée le : 05/09/2017. Rédacteur : Florence Colin.
Rédacteur
Florence Colin